Danny est un acteur qui est présent sur la scène hong-kongaise depuis plus de 20 ans. On le retrouve souvent dans des rôles assez physiques, et pour cause, il a été champion de judo et cascadeur à ses débuts. Cela lui a valu d'intégrer la Shaw Brothers et de jouer un des énième ersatz de Bruce Lee dans un grand film comme Les jours et les nuits de Bruce Lee (si quelqu'un en a une version, je suis intéressé :-) en 1975. Il s'est également illustrer en Inframan la même année, et dans un King-Kong made in China deux ans plus tard (Le Colosse de Hong-Kong).
Sa carrière a heureusement pris un autre envol dans les années 1980 et 90. Danny a beaucoup joué, un peu réalisé et s'est taillé une jolie réputation. Son rôle de prédilection reste celui du flic volontaire décidé à réussir coûte que coûte, même au prix de quelques "écartades"... Cela est le cas dans The Killer, chef d'oeuvre de John Woo, où il est rappelé à l'ordre pour avoir effectuer une arrestation un peu musclée dans un tramway. Dans OCTB, ses méthodes sont encore plus expéditives, dont la torture de témoin. Dans un de ses premiers films de ce genre, Law with two phases, il interprète aussi un flic un peu baroudeur, et le film est plus orienté sur le réalisme que sur l'action. Entièrement écrit et réalisé par Danny, c'est un film à voir dans sa filmographie. Danny est un peu le pendant sérieux de notre Bébel national dans ses rôles d'inspecteur.
Outre ces polars très réussis, il a également tourné dans quelques category III, comme le grandiose The Untold Story aux côtés du non moins grandiose Anthony Wong. Il choisit cependant toujours le rôle du flic, ce qui fait qu'il a rarement dévié de sa ligne conductrice. Dans l'excellent City On Fire de Ringo Lam, il interprète un malfaiteur, mais qui ressemble à ses personnages de flic: droit, loyal.
Cependant, il joue parfois un peu avec son image, comme dans The Big Score de Wong Jing, où il abandonne son rôle de flic pour essayer celui du charmeur-gambler, bien sûr à des effets comiques.
Sa carrière compte un nombre assez important de films, et il continue de tourner encore aujourd'hui, plus de 25 ans après ses débuts. Inutile de dire que si vous ne l'aimez pas trop dans The Killer, City On Fire ou OCTB (film disponible à la location en France), le reste de sa filmographie est joué sur le même registre. Danny fait du Danny, c'est pour ça qu'on l'aime. Limité ? Peut-être, il n'a pas le talent d'un Leslie Cheung ou d'un Tony Leung, à l'évidence. Mais il faut au moins lui reconnaître une bonne partie de la paternité du genre "flic volontaire mal habillé". Rare sont les acteurs à créer un genre, lui y a participé. Rien que pour ça, respect.
François