Daniel Lee, à ne pas confondre avec l'acteur Danny Lee, est l'un des espoirs de l'industrie cinématographique Hong-Kongaise. Il faut dire que son premier long métrage a été remarqué. Grand fan de l'âge d'or du film de sabre (autrement appelé Wu Xian Pian) et de ses grandes stars (notamment le réalisateur Chang Cheh et l'acteur David Chiang), Daniel a tenu à leur rendre hommage, en réalisant What Price Survival, un film à la fois respectueux des grandes règles du genre, mais néanmoins moderne. Le film voyage ainsi dans les époques, avec un style visuel très appuyé, notamment au niveau des couleurs ou des mouvements de caméra. Il fait appel à l'une des stars du genre, David Chiang, qui a tourné notamment dans un classique comme La Rage du Tigre, de Chang Cheh et source d'inspiration de What Price Survival. Face à ce pilier du genre, Daniel Lee a fait appel à de jeunes comédiens comme Charlie Yeung, révélée dans The Lovers de Tsui Hark ou encore Jack Kao. Si le film ne plaît pas à tout le monde, il possède un style certain.
Son deuxième film est moins réussi, puisqu'il s'agit de Black Mask, adaptation d'une bande dessinée locale. Tsui Hark aurait remonté le film à sa sauce pour en faire un film de super héros bien trop classique pour sortir du lot. La vision de Daniel Lee était plus noire, avec un personnage principal un peu plus complexe. Le film a été retouché pour sa sortie aux USA, avec une nouvelle musique plus américaine et des effets spéciaux et sonores remaniés.
Son troisième film, Till Death do us Part, est son chef d'oeuvre à ce jour. Ce drame déchirant avec Anita Yuen marie la virtuosité visuelle de Daniel lors de quelques scènes mémorables et un filmé plus classique.
Quant à son quatrième, c'est un mélo très réussi, un peu trop convenu (on sent le film commercial pour le Japon) mais sauvé par la réalisation inspirée de Daniel. Découvrez ces trois films au travers des trois fiches qui leur sont consacrées, et ne loupez pas celle sur Till Death... qui reste un des drames les plus poignants que j'ai pu voir depuis bien longtemps.
Le style du jeune Daniel est avant tout visuel, et il suffit de voir Frères d'armes et quelques scènes de Till Death... (qui n'est pourtant pas un film d'action) pour comprendre qu'il ne se contente pas d'un filmé trop classique. Daniel aime bien le mouvement, les effets de style (surtout les ralentis) et utilise très bien la musique et les filtres de couleurs. Notamment dans Moonlight Express qui bénéficie d'une photo magnifique. Son goût pour l'art et la peinture explique peut-être le soin tout particulier qu'il apporte à l'aspect visuel de ses films.
Il a également réalisé des séries télévisées, notamment la série consacrée à Wong Fei-Hong avec Chiu Man Cheuk il me semble.
C'est donc un nom à suivre dans le paysage cinématographique Hong-Kongais.
François
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