Ordell Robbie | 1.5 | Retour perdant |
Un (provisoirement) ultime volet pour enfoncer le clou de la condition d'éternelle errance de Zatoichi en le ramenant à son point de départ? Pourquoi pas? Mais le scénario et la présence deYasuda Kimiyoshi aux commandes font qu'il ne s'agit pas de l'estocade finale espérée après quelques volets post-départ de Misumi décevants. Le retour au pays de Zatoichi, ses souvenirs sont ainsi l'occasion de certains passages franchissant la frontière entre naiveté et overdose de bons sentiments. Le script n'est pas non plus aidé par les penchants épisodiques du score d'Ifukube Akira pour la mièvrerie. Ce n'est pas non plus que le potentiel de la plupart des situations du film soit nul. Mais il aurait fallu quelqu'un d'autre que Yasuda pour en tirer quelque chose d'intéréssant cinématographiquement. La mise en scène fait ainsi le plus souvent dans la platitude extreme tandis que le montage manque de rythme, un comble pour un film au format série B. Les seconds roles n'évitent quant à eux pas toujours cabotinage ou manque de naturel. Restent les coups de sabre de Katsu faisant le spectacle sur la fin mais c'est trop peu. Si la saga s'était achevée ici, il y aurait eu de quoi penser qu'elle avait été artistiquement tuée par le départ de Misumi. Mais l'histoire en décida autrement. Zatoichi continua ses aventures sur petit écran avant que Katsu ne le ramène au grand avec un des meilleurs volets de la saga. Pour un vrai point final avant résurrection kitanienne. Sérial quand tu nous tiens...