Voyage au bout de la nuit (d'amour)
De tous temps, le genre du pinku aura permis à quantité de réalisateurs de raconter des histoires très personnelles en parsemant l'œuvre des scènes d'amour obligatoires, mais dont ils s'acquittaient avec plus ou moins de conviction; mais c'est sans aucun conteste la génération des "Seven lucky gods" des années 2000s, qui auront le plus cherché à approfondir les relations humaines et à raconter des histoires profondément ancrées dans une certaine réalité.
Il en va ainsi de "Yariman" (littéralement "Femme-matelas", comme l'a annoncé un Sakamoto Rei hilare en introduction de son film au 13e festival Far East à Udine), qi se penche donc sur un couple à bout de souffle, que l'écart de l'homme avec son premier amour va relancer de bien curieuse manière.
Au-delà du road-movie, c'est évidemment d'un voyage introspectif qu'il s'agit, qui laisse – une fois n'est pas coutume – que peu de place aux véritables scènes d'amour. Il n'en reste pas moins une œuvre franchement bandante, finement observée et parfaitement mise en scène par un Sakamoto Rei à la carrière prometteuse (7 films à ce jour depuis ses débuts en 1999).