Archibald | 1.25 | Men In Black, ET....euh, je continue ? |
François | 1.5 | Rosamund et ... je ne sais plus... |
jeffy | 3.5 | on aurait pu craindre le pire, mais... |
Wong Jing, plus businessman que cinéaste, et Andrew Lau Wai-Keung qui aime les SFX et les belles gueules nous livre un bon petit produit commercial en règle : The Wesley's Mysterious Files. Le scénario est aussi tordu et peu inventif que le titre...c'est dire.
C'est niais, faussement tendance, et lourdinque à souhait. Andy Lau Tak-Wah en agent secret interplanétaire super cool qui connait tout des extra-terrestres au point vitaux du corps humains en passant par le maniement de l'épée chinoise (épée qu'il a en guise de ceinture...mouais...!), on y croit pas du tout. Shu Qi et Roy Cheung Yiu-Yeung en agents paranormal du FBI, on y croit pas, mais alors pas du tout (non mais quoi, c'est le QG du FBI de Chinatown, ou quoi ?) en grande partie à cause de l'accent paranormal de Shu Qi (heureusement qu'il y a les sous-titres...). Rosamund Kwan qui en quittant Andy lui dit : "Mais ne t'inquiètes pas, Shu Qi te kiffe grave.... je t'autorise à te la faire après mon départ.", c'est assez amusant (peut-être que ce sont les moeurs de la Blue Blood Planet, après tout...)
Les acteurs sont tièdes et peu convaincus, hormis peut-être Shu Qi qui y met du sien malgré un anglais pitoyable (je n'ai jamais entendu ca...Jet Li est un linguiste à côté). Andy Lau en fait des tonnes, Roy Cheung a de toute facon un rôle aussi épais que son texte et Wong Jing trouve le moyen de voler cinq bonnes minutes à l'écran...et c'est sans doute le pire suplice du film. Quant à Rosmanud Kwan.....elle joue dans le film ? Ah oui, j'ai cru voir une ombre un moment...
La réalisation est très basique et hormis l'intéressante scène de sexe interplanétaire, les SFX sont aussi pauvre que l'imagination de Wong Jing sur ce coup là.
En Bref, le caractère je-m'en-foutiste de ma critique est à l'image du grand n'importe quoi général. The Wesley's Mysterious Files est un film à jetter aux oubliettes.
C'est un peu exagérer que de dire qu'exceptée la présence de la toujours très belle Rosamund Kwan, le reste du film s'oublie complètement. Il a ses bons moments, quelques scènes à retenir, mais le scénario de Wong Jing le plombe définitivement.
L'avantage principal de Wesley, c'est l'originalité relative de son scénario. Originalité car ce genre d'histoire n'est que très rarement traitée à HK, relative car ce n'est qu'un mix de Men in Black et X-Files après tout. On regarde tout de même cette histoire se dérouler avec un peu curiosité à défaut d'intérêt, Rosamund Kwan et Andy Lau apparaissant rarement en couple homme/extra-terrestre. Leur romance ne casse pas trois pattes à un canard, mais les amoureux de Rosamund (ou Andy si vous êtes du sexe opposé) s'imagineront aisément à la place de Wesley en train de sauver la belle extra-terrestre. Passant de notre trentenaire préférée à notre quarantenaire préférée, Rosamund et ses grands yeux ne décrocheront évidemment pas d'Awards pour ce rôle, mais son retour reste le seul intérêt du film ou presque. Hélas elle semble peu motivée par ce rôle sans profondeur.
Autour c'est décevant, la faute à un scénario plein de lacunes et de mauvais choix qui font pencher la balance du mauvais côté. Certaines idées étaient intéressantes à défaut d'être très originales, mais les nombreuses incohérences du film sont impossibles à oublier. On va d'un lieu à un autre sans aucune raison (le retour à HK), on sort ses flingues en pleine rue pour se chamailler comme des gamins, j'en passe et des meilleures. Bref, c'est du n'importe quoi trop souvent pour captiver. Ne parlons pas de la touche d'humour très Wong Jing qui est totalement déplacée dans un film plutôt sérieux. On connaît la finesse de ses gags, et ici il nous gratifie évidemment d'un bon vieux "Prout" et d'un caméo qui n'arrachera même pas un sourire.
Quant au dévéloppement des personnages, il est évidement très léger, d'Andy Lau trop lisse en héros au grand coeur, à Hsu Chi à nouveau cataloguée comme potiche, en passant par Almen Wong et Roy Cheung qui jouent carrément les faire-valoirs. Vous me direz que les termes "vraisemblance du scénario" et "développement des personnages" ne vont pas de paire avec "cinéma de Hong-Kong", mais il y a des limites. Si le film était très impressionant, ou très drôle, on oublierait ces défauts, mais ce n'est pas le cas. Je pourrais aussi parler des passages en anglais, avec soit des accents caricaturaux, soit des lectures de textes en post-prod, mais je m'en passerais.
On peut aussi pester contre certains effets spéciaux qui ne sont pas très crédibles. Evidemment le budget n'est pas le même qu'un MIB2, mais autant en mettre un peu moins et les soigner plus. Andrew Lau n'a jamais su faire la part des choses dans le domaine, truffant ses films d'effets très visuels et signant des réalisations également très mouvementées et stylisées. En étant plus mesuré, il y gagnerait sûrement en qualité. Comme pour les scènes romantiques, bénéficiant d'effets très corrects. Autrement, il nous gratifie d'au moins 850 travellings circulaires, et d'accélérations, d'arrêts sur image en tout genre. Préparez votre sac à vomis, un peu ça va, mais là...
Au final, le film se laisse regarder en tant qu'OVNI dans le paysage cinématrographique HK entièrement voué aux comédie romantiques et aux films de fantômes. Hélas le scénario bâclé de Wong Jing vient plomber ce qui aurait pu être un divertissement très potable, avec sa romance ultra cucul et son déroulement prévisible à 10 000 années lumières. Evidemment Andrew ne rattrape pas grand chose. Restent les grands yeux de Rosamund, et la curiosité des fans de SF pour justifier la vision du film. A vous de voir.