Le Bonheur est dans le passé
Le documentariste-réalisateur Yoichi HIGASHI, toujours relativement inconnu dans notre contrée, malgré sa renommé, un palmarès fort d'une vingtaine de films à ce jour et un Ours d'Argent au Festival de Berlin 1995, signe ici l'adaptation d'un fort joli livre : "Le village de mes peintures". Evocation un brin trop nostalgique des "good ol' days" de frères jumeaux, qui décident de se réunir afin de constituer un livre en images contant leurs aventures de jeunesse en 1948.
Le ton est enjoué, le film reconstituant simplement quelques épisodes phares des 400 coups des deux jeunes frères, mêlant parfois quelque élément fantastique, soit tout droit sorti de leur fertile imagination, soit métaphore de la nature les environnant. C'est que le Japon a bien changé depuis la fin des années '40s et ce qui n'était qu'un paisible village d'une campagne reculée voici encore moins de 60 ans fait aujourd'hui partie intégrante de la proche banlieue de Kyoto - plus de place pour les dames fées de nature, qui prennent de l'envol pour d'autres cieux en fin de film.
Un peu à l'instar des oeuvres de Miazaki, le film tente d'instaurer un climat écologique peace, matinée d'une belle dose de philosophie fantastique; sauf que les quelques vignettes nostalgiques n'ont pas tellement d'intérêt, ont souvent été exploitées dans d'autres métrages du même genre et 'n’arrivent à cerner totalement la métaphore à laquelle elle prétend tendre.
Reste un agréable album de photos, reposant, mais désuet.
