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Underwater Love

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visiteurnote
Bastian Meiresonne 3.25
ari 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Pink ou pas

"Underwater love" a fait le buzz sur la Toile au cours de ces derniers mois pour avoir été annoncé comme le "premier pinku musical" réalisé par l'un des meilleurs représentants du pinku actuel, Imaoka Shinji en collaboration avec le mythique chef-opérateur Christopher Doyle et sur une bande-son signée par le duo franco-allemand Stereo Total (plus connu en Allemagne, que par chez nous, je le consens).
 
Derrière la campagne de marketing savamment orchestré se cachent en fait les producteurs, la KOKUEI, mythique société de production de pinkus depuis les années 1960s, qui ont toujours été très conscient des revenus générés par le marché international et Rapid Eye, une boite de distribution allemande, notamment "coupable" du raz-de-marée du cinéma bollywoodien, qui a EX-PLO-SE outre-Atlantique au début des années 2000s.
 
Du coup, on ne peut se défaire du sentiment d'assister à du "pinku made for the international market" et j'en veux pour preuve le texte d'intro, qui explique ce qu'est un kappa…Comme s'il y avait encore un japonais sur terre à ne pas connaître cette créature mythique !!! On embraye sur un long premier plan d'un kappa, perdu dans son marais avec triturations et expérimentations de l'image par Doyle, en bonne forme…bien que son formidable génie ne transparaisse que par intermittences, le tournage visiblement rapide et à petit budget ne lui permettant guère de faire beaucoup de fantaisies.
 
La même chose est à dire des chorégraphies; si la première, intervenant au bout d'une dizaine de minutes et clairement inspirée de la danse de l'usine de "Dancer of the dark" est encore assez travaillée, toutes les séquences suivantes sont hyper rapidement torchées, en playback bien visible, sur une musique sympathique plus européenne que japonaise et avec deux-trois mouvements vite répétés avant le tournage, plutôt que de s'évertuer à concurrencer les mythiques productions bollywoodiennes.
 
Côté cul, on repassera aussi avec en tout et pour tout trois scènes extrêmement chastes, dont une – quand même – assez formidable avec, pour la première fois de l'Histoire du Cinéma Japonais – un sexe de kappa en érection, qui donne quasiment lieu à une version parodique de celle de "Tetsuo" en moins gore, mais très, très jouissive.
 
Malgré tous ces "défauts", "Underwater love" reste quand même un divertissement tout à fait plaisant, qui s'essouffle un tantinet à mi-parcours avant de reprendre du rythme dans sa dernière partie franchement loufoque.  Une sorte d'esquimau – aussitôt sucé, aussitôt digéré.


30 mai 2011
par Bastian Meiresonne


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