Joli plantage dans les règles de l'art. 
Ca  commençait pourtant bien avec cette peinture d'élus qui se laisse aller  aux malversations et aux magouilles financières sans oser le dire  clairement et sans l'assumer encore moins. Ce n'est pas dénuer d'un  humour assez caustique en ridiculisant ses notables à l'hypocrisie  naïve.
Ainsi, ils sont tellement pressés de graisser la pâte de  l'inspecteur gouvernemental qu'il donne une enveloppe d'argent au  premier voyageur de passage sans se renseigner sur son identité.
Mais  l'histoire est très rapidement envahi par des sous-intrigues totalement  inutiles qui ne font pas que ralentir la narration. Elles l’annihilent  totalement ! On glisse ainsi au bout d'une demi-heure du côté des  villageois avec notamment un des instituteurs, son meilleur ami en  déplacement dans la région et des personnages féminins qui viennent  faire le quota romantique. En plus du manque d'intérêt, les acteurs sont  d'une transparence affligeante, sans la moindre personnalité ou  profondeur.
Le manichéisme du scénario est vraiment désarmante avec  des bons sentiments qui deviennent même écœurants dans sa conclusion qui  semble parodier le Frank Capra des mauvais jours. Mais de toute façon,  ça fait très longtemps qu'on ne prend plus la peine de vouloir suivre  une histoire très mal structurée et sans point de vue.
Pour faire  un peu l'avocat du diable on pourrait préciser que le film a été  projeté dans une copie 16 mm très fatiguée (autant que moi en  m'installant dans la salle... ca n'aide pas non plus)