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The Thundering Sword
les avis de Cinemasie
1 critiques: 3.5/5
vos avis
8 critiques: 3.75/5
conseillé aux nostalgiques des bonnes vieilles romances dramatiques
Cheng Pei Pei ! Voilà le principal atout de ce wu xia qui n'en a que le titre. Un an après le fameux
Come drink with me, The Thundering sword met en scène la belle mais n'a finalement pas grand chose de commun avec ce wu xia de légende. Il s'agit en fait d'une parfaite romance dramatique à la
Roméo et Juliette sur fond de wu xia pian réalisé par
Chui Chang Wang dont on connait surtout l'historique
Temple of the red lotus.
D'un niveau kitsch assez hallucinant, Thundering sword demeure beau dans la grande tradition des Shaw fastueux (moyens limités tout de même) et joliment réalisé avec son lot de prise de conscience et d'amour impétueux aux dénouemets d'une tristesse bien mélassée. Des petites chansons d'amour chantées par la belle (plan incroyable où Cheng Pei Pei cadrée à l'américaine oscille comme sur un manège pour simuler sa chevauchée), aux nombreux passages de larmes ininterrompues qui tranchent net avec la force apparente de la guerrière, Thundering sword trouve un timbre très particulier grâce à la lumière de Cheng Pei Pei. Sa beauté et son jeu si expressif y trouvent un écho enchanteur qui pourra faire fondre les coeurs tendres nostalgiques des grandes romances chevaleresques typique des 60's. Au niveau du cast, tout le monde n'est pas aussi brillant. Cheng Hung Lieh, Ku Feng ou Goo Man Chu sont convaincants, comme d'habitude, mais Le jeune Lo Lieh sous exploité passe les trois quart du film paralysé dans une chaise longue, ce qui limite gravement son champ d'action, et le beau Roméo de service, Chang I, est particulièrement mono expressif, peu convaincant et objectivement loin des canons de la beauté avec son faciès plutôt étrange, surtout quand il pleure (encore trop jeune peut-être). De même, la petite soeur d'armes de Lo Lieh et Chang I, jalouse extrême, fait pâle figure à côté de Cheng Pei Pei, tant au niveau de sa beauté toute relative que de son jeu.
Car on pleure dans Thundering Sword, à chaudes larmes et régulièrement dans toute la seconde partie. Le noeud initial de l'affaire est un massacre qui a lieu chez une garde d'escorte réputée. Ce massacre est (presque) la seule occasion de faire couler le sang et de faire voler les membres. Cheng Pei Pei au fouet et à l'épée balance un sabre en pleine tête et coupent des mains à la volée avec classe. Ce passage tellement "trop" est exclusif mais participe aussi à l'ambiance dramatique de ce Shaw à réserver avant tout aux coeurs nostalgiques et plus encore aux fans de la belle qui illumine l'écran de sa présence, et ce dès sa première apparition à cheval.
Un petit chef d'oeuvre de wuxia-pian mélodramatique à l'ancienne
Si la trivialité de l'expression ne risquait de jurer avec l'élégance un peu surannée de l'oeuvre, je serais tenté de dire qu'on est là en présence d'un @!#$ de bon film !
Un pur wuxia-pian à l'ancienne (peu de combats ou de démonstrations visuelles - bien que de très bonne tenue - mais une trame dramatique finement travaillée) appuyant à l'extrême un ton de mélodrame montant en apothéose pour trouver justification dans sa scène finale révélant une Cheng Pei Pei plus émouvante que jamais (en y repensant, j'en ai encore le coeur serré...). Un résultat émotionnel rarement atteint, à mettre aux bénéfices d'un ensemble que j'imagine travaillé par des orfèvres inspirés en la matière. A commencer par une histoire anti-manichéenne recelant autant de rebondissements inattendus que de dénouements attendus mais adroitement mis en suspens, l'élégance romantique de sa réalisation et un casting tout à l'unisson, Cheng Pei Pei en tête. Mais sur ce dernier point, il est aussi à remarquer l'emploi dramatique fait de 2 acteurs en particulier, avant leur quasi-enfermement dans des rôles récurrents de méchants caricaturaux, faire-valoir pour tête d'affiche starisée : le taciturne romantique Chang Yi (également présents cette année 1967 dans le sympathique
"King Cat" du même Chui Chang Wang) et le puissant Lo Lieh (également présent sur "King Cat" ainsi que sur le classique
"Temple of the Red Lotus" deux ans plus tôt, ou encore sur
"Twelve Deadly Coins" deux ans plus tard, toujours du même réalisateur). Pour ma part, je gage même que Lo Lieh aura eu ici l'un de ses plus beaux rôles ou du moins l'un des plus riches dramatiquement par l'émotion qu'il lui aura été donné de susciter, et ce malgré une présence pourtant limitée. A remarquer encore les immenses Ku Feng et Tien Feng, magistraux de présence comme à leur meilleurs habitudes.
Bref, ce "Thundering Sword" est pour moi un véritable petit chef d'oeuvre extrême du genre. Un bijou rare qui n'a pas grand chose à envier tant à l'archétypique
"Love Eterne" qu'à un
"Come drink with me" ou sa suite
The Golden Swallow (pour rester dans l'époque). Cela dit, il faut bien avoir conscience qu'on est là en présence d'un film laissant une impression d'avantage émotionnelle qu'analytique (j'ai totalement oublié ses éventuels défauts...) et donc sujette à variation selon la sensibilité du sujet spectateur au moment de la vision.
Cheng Pei Pei superstar
moi , le vieux jeff, fan des films de Chang Cheh, des cat 3 , du kung fu old shool, des wu xia pian sanglant, j'ai été fasciné par ce film qui est un wu xia-melodrame-sentimental, si c'est pour voir des combats et un assaut toutes les 5 minutes, c'est raté, par contre si c'est pour voir la sublime Cheng Pei Pei dans ces oeuvres pas d'hésitation ce film est pour vous. Oui c'est parfois un peu gnan-gnan, mais malgré tout j'ai été sublimé par ce "thundering sword". moi le fou, que ma femme a voulut enfermer a cause de mes films de barjo je dois traduire les sous titres car mon epouse (c'est pas une blague) veut absolument le voir (elle a vu les 20 dernieres minutes et a commencé a pleurer ) sublime Cheng Pei Pei...
" a must for Cheng Pei Pei fans "
très bon film