ma note
-/5

moyenne
3.69/5

Sympathy for Mr Vengeance

nombre de notes: 1nombre de notes: 2nombre de notes: 1nombre de notes: 2nombre de notes: 4nombre de notes: 4nombre de notes: 11nombre de notes: 21nombre de notes: 31nombre de notes: 27

les avis de Cinemasie

13 critiques: 3.17/5

vos avis

91 critiques: 3.85/5



Alain 4.5 Une oeuvre froide et sombre sur le fléau de la violence actuelle
drélium 2.75 intéressant, contemplatif, tordu, infâme / poussif, bancal, creux, tape à l'oei...
Elise 5
François 1.5 Etait-ce vraiment nécessaire ?
Ghost Dog 0.5 Beurk !
jeffy 3.5 Désespérement humain
Marc G. 0.5 Quand la forme masque le fond …
MLF 2.25
Neil 5
Ordell Robbie 3 Potentiels gâchés
Sonatine 5 Un portrait sombre et raffiné de l'âme humaine : Somptueux !
Tenebres83 4
Xavier Chanoine 3.75 Il n'était pas si méchant que ça...
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Une oeuvre froide et sombre sur le fléau de la violence actuelle

Outre le fait que Sympathy For Mr Vengeance fut présenté à Cannes en même temps qu'Irréversible de Gaspard Noé, ils partagent le thème commun de la vengeance et divisent sérieusement les spectateurs et critiques. Tout d'abord une mise au point: on retrouve les habituelles plumes de gauche qui hurlent à la glorification de l'auto-défense vu ce que le sujet implique. Mais ces suppositions qui ferait de ce film une oeuvre à vocation de propagande fasciste n'ont pas de réel fondement si l'on décide de vraiment prêter attention au film. Déjà, Park Chan-Wook impose un rythme hyper-lent (non pas dans la contemplation mais dans la narration) à son oeuvre même si cette notion de lenteur est une des caractéristiques du cinéma coréen actuel et est reprise dans des films plus "commerciaux" comme Wanee & Junah. Ce rythme évite toute emphase des actions montrées à l'écran et l'absence presque totale de musique renforce encore plus l'absence de toutes émotions (aussi bien de la part des personnages que du spectateur) ce qui donne ce cachet naturel et réaliste au film. Dès lors, les personnages étant clairement ancrés dans notre réalité de tous les jours, ils se retrouvent tous sur un même pied d'égalité via ce "naturalisme", chacun peut avoir emprise sur l'autre. On retrouve cette uniformité aussi dans le choix de Park Chan-Wook de ne jamais montrer les morts de ses personnages (qu'ils soient "bons" ou "mauvais") mais seulement leurs agonies ou leurs cadavres. Au sujet de la violence de ces scènes: le film n'est pas plus violent que ce qu'on peut voir dans les films de gangsters coréens mais justement(et contrairement à ces derniers), Park Chan-Wook filme ces scènes de manière à provoquer le dégoût, ces meurtres sont bien plus salissants moralement pour leurs auteurs qu'ils ne les glorifient et de fait, on voit mal comment avec toutes ces données, le film pourrait être traité de facho.

Maintenant passons au coeur du film: contrairement à ce que laisserait penser le titre et le synopsis, Sympathy For Mr Vengeance n'est pas le récit d'une seule vengeance mais de plusieurs qui s'imbriquent parfaitement entre elles, toute engendrées par la mort d'une personne et qui s'enchaînent de façon logique(mais le parallèlisme des évènements peut prêter à confusion) que pour mieux définir le propos de Park Chan-Wook. La première est celle de Shin Ah-Kyun envers les voleurs d'organes et est la plus commune qui soit représentée au cinéma: on retrouve l'opposition classique entre une personne bonne et innocente contre des individus dégénérés et sans scrupules, elle représente une forme de violence "acceptable" pour le spectateur moyen. Mais par après, ce sera au tour de Shin Ah-Kyun d'être victime de la vengeance de Song Kang-Ho et là les repères se retrouvent chamboulés, Park Chan-Wook introduit le doute dans la notion de "vengeance" en mettant face à face deux victimes d'injustices, deux êtres qu'on pourrait qualifier d'innocents si ils n'avaient pas tous les deux du sang sur leurs mains (dû involontairement à leur propre nature: la surdité pour l'un, le statut social pour l'autre) mais qu'importe car malgré leur égalité dans la douleur, cette barrière invisible qu'est la vengeance les oppose et on retrouve quasiment le thème de JSA(remplacez Shin Ah-Kyun par Lee Byeong-Hun et la comparaison s'impose d'elle-même) qui voyait les deux peuples coréens divisés par une barrière invisible et ancrée seulement dans leur esprits. Ce constat trouve évidemment sa répercussion dans la réplique "tu es un bon gars mais tu sais pourquoi je dois te tuer" et se retrouve aussi dans un certain glissement de la violence où le bourreau ne peut même plus supporter la vision du mal qu'il inflige comme lorsque Song Kang-Ho recouvre Bae Doo-Na d'une couverture avant de la torturer ou de plonger dans l'eau pour taillader les veines de Shin Ah-Kyun: une fuite, un dégoût des actes qu'il commet et de lui-même et qui contraste avec le meurtre des vendeurs d'organes vu précedemment (et qui remettrait même en cause cette action "héroïque"). Puis arrive la vengeance finale, celle du groupuscule terroriste et qui boucle la boucle en renvoyant dos à dos les motivations de Shin Ah-Kyung et Song Kang-Ho, montrant la violence comme le virus qui se propage dans la société actuelle et auquel il est impossible d'échapper. Park Chan-Wook nous démontre de cette manière que la violence organisée et désintéressé de tout attachement affectif aux personnes est le pas de plus (pour ne pas dire de trop) vers la fin de l'humanité (et il faut bien avouer que l'actualité internationale nous le confirme souvent) ce qui n'a rien à voir avec les propos et ambitions politiques (lutte des classes,etc...) qu'on voudrait vainement attribuer au film.

Dans un registre plus technique, j'ai déjà notifié plus haut la lenteur et le réalisme de la réalisation mais cela ne veut pas dire pour autant que c'est synonyme de banalité car Park Chan-Wook montre une maîtrise du cinémascope indéniable et nous gratifie de très bonnes compositions de plans(surtout dans les plans en plongée). Les rares moments musicaux sont assez bien trouvés car plutôt axé musique contemporaine ce qui rajoute un sentiment d'inconfort supplémentaire. Au niveau du casting, c'est impecccable: Song Kang-Ho joue un personnage à la limite du mutisme(ce qui contraste beaucoup quand on a pu l'apprécier à débiter de longs monologues comme dans No. 3), Shin Ah-Kyun lui ne parle pas du tout vu son handicap mais arrive à s'imposer en terme de sympathie auprès du spectateur et évidemment Bae Doo-Na confirme qu'elle est l'actrice la plus douée de sa génération tout en jouant avec son image. Mais si je devrais émettre un bémol, c'est que le film est tellement réussi dans sa noirceur et son absence total d'émotions que contrairement aux films qu'on aime habituellement et d'où on ressort avec un sentiment de plénitude, on sort de Sympathy For Mr Vengeance complètement écoeuré et dégoûté du monde(on est à mille lieux du final de Crossing Guard de Sean Penn). Pour conclure, 2002 risque d'être l'année de confirmation des cinéastes de la nouvelle vague coréenne: Kim Ki-Duk et Park Chan-Wook viennent de signer deux oeuvres phares et il n'y a plus qu'à espérer que Kwak Kyung-Taek avec Champion et Lee Chang-Dong avec Oasis nous complète cette salve de chef-doeuvre made in korea.



22 août 2002
par Alain




Etait-ce vraiment nécessaire ?

En grand amateur de films noirs, j'étais évidemment intéressé par ce Sympathy for Mr Vengeance, surtout avec les rumeurs le précédant. Annoncé comme le film de l'année avec son scénario noir au possible, ce brulot n'a pourtant pas les moyens de ses ambitions. Personnellement j'en suis ressorti plus écoeuré que convaincu.

Ecoeuré car le film propose des scènes extrêmement pénibles, parfois avec une justification toute relative. Elles sont censées montrer la folie du monde actuel et dénoncer le système économique de notre société, mais la manière est un peu extrémiste, et ce genre de message apparaît tous les jours sur nos écrans de télévision. Etait-ce vraiment nécessaire de nous le faire subir sur deux heures durant? Etait-ce nécessaire d'aller jusqu'à montrer l'autopsie d'une fillette, principalement hors champ je vous rassure, mais avec des bruitages très convaincants ? Je ne le pense pas. Surtout qu'on n'en voit jamais vraiment l'intérêt, le message étant passé depuis longtemps.

Car voici un des autres défauts du film, la narration m'a semblé peu concluante, la faute déjà au support dont les sous-titres ne sont pas assez complets. Mais cela n'excuse pas non plus le manque de clarté qui entoure quelques passages (on risque de confondre les personnages), ni le manque d'intérêt de la progression de l'intrigue. Il n'y a pas vraiment de montée en tension, pas d'explosion de violence, comme si tous les personnages exécutaient leurs actes de pur sang froid sans aucun remord. On avait saisi le message assez rapidement, chaque nouvelle scène rapprochant plus le spectateur du "assez, assez !", que de la construction d'un discours cohérent. Bien sûr, tous les films ne doivent pas être des Walt Disney qui se terminent bien. Mais entre le tout rose et le tout noir, il y a beaucoup de couleurs intéressantes. Ici on enfonce une punaise avec un maillet de 12 tonnes. Aussi joli soit le maillet, la méthode est discutable.

Evidemment, comme dans la plupart des films coréens récents, la technique est irréprochable, les acteurs bons, la réalisation de grande qualité. Mais cela ne vient jamais contrebalancer le malaise que j'ai pu ressentir à la vision du film. Au final, Sympathy for Mr Vengeance se rapproche plus d'un 8 Millimètres que d'un Fight Club, et justifie bien mal sa très haute réputation pour moi.



20 août 2002
par François




Beurk !

La souffrance engendre généralement la vengeance, et la vengeance engendre parfois une escalade sanglante bien inutile ; tel est le propos qu’essaye de développer durant 120 minutes le sud-coréen Park Chan-Wook. Jusque là, rien de très intéressant puisqu’il suffit de regarder l’évolution quotidienne de la situation au Proche Orient pour en avoir la meilleure illustration. Mais Park n’y a certainement pas pensé en réalisant ce pamphlet violent boursouflé de toute part, lourdingue, pénible, voire même involontairement grotesque par moments. Quel besoin y avait-il d’inventer une histoire si alambiquée pour illustrer un propos si basique ? Etait-il vraiment nécessaire de faire intervenir un sourd-muet aux cheveux verts, un handicapé moteur, une hippie anarchiste, une malade des reins, une petite fille noyée, un PDG au bout du rouleau et des trafiquants d’organes pour composer un scénario aussi tordu, dont la seule justification semble être les scènes dégueulasses parsemant la fin du film ? Si encore le rythme, l’humour noir ou un parti pris clair sur ce sujet dirigeaient Sympathy…, à la manière de comédies noires anglaises ou US comme Petits Meurtres entre amis, Reservoir Dogs ou Twin Town, pourquoi pas. Mais le rythme est si pesant qu’à chaque nouvel élément du script (un téléphone qui sonne, l’arrivée de personnages dans le champ,…), on est assommé d’avance, faute à une mise en scène façon Kitano-mal-copié-mal-digéré. Le comble !

Ce ne sont pas les images violentes, gratuites et abjectes de cette œuvre qui m’ont le plus gêné. Après tout, on peut fort bien traiter par le mépris les tortures au compteur Geiger, les bouteilles de pisse, les éventrations ou les autopsies, tellement le niveau est bas. Ce qui est par contre plus problématique, c’est la froideur avec laquelle Park enchaîne ses plans, avec une inhumanité consternante provoquant rapidement un ennui mortel. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, on n’éprouve à aucun moment de la sympathie pour un quelconque personnage, à aucun moment on ne s’y identifie. Si on comprend les motivations du jeune sourd-muet à la vengeance, on reste glacé lorsqu’on le voit batifoler avec sa copine juste après avoir enterré sa sœur et tué son otage… Si on comprend la douleur du PDG, on a par contre plus de mal à comprendre son jusqu’au-boutisme destructeur : tous les hommes et femmes brisés par la vie tuent-ils tout le monde autour d’eux ? Heureusement non, et c'est très bien comme ça.



14 septembre 2003
par Ghost Dog




Désespérement humain

Film curieux sur la forme, associant le traitement d'une précision quasi chirurgicale des 3 principaux personnages à une utilisaton d'un flou quasi systematique pour les plans larges, Sympathy for Mr Vengeance ne nous permet jamais de prendre parti dans l'action en cours. C'est surement la plus grande force du film de donner à voir qu'il n'existe ni victime, ni bourreau, que l'action violente n'est que l'aboutissement des circonstances et de l'absurdités des situtations. La phase d'exposition du film est à ce titre remarquable Park Chan-Wook reussisant à poser ses personnages sans qu'il soit besoin de jugement. Si la maitrise formelle est assez évidente, le parti pris d'utiliser le flou dans les plans larges fini par lasser. Il reste après la fin l'impression d'un film simple, désespéré mais dont les héros restent avant tout humains quelque soit l'action dans laquelle ils s'engagent.

04 septembre 2003
par jeffy




Potentiels gâchés

Suite au succès de JSA, PARK Chan-wook a enfin les mains libres pour réaliser un projet lui tenant à coeur depuis des années, ce Sympathy for Mr Vengeance. Moins convaincant que la commande JSA, Sympathy for Mr Vengeance se révèle un film où, à l’instar d'Old Boy, le très brillant et le très exaspérant sont présents à parts à peu près égales. Au chapitre des qualités, on trouve ces cadrages saisissant très bien la force cinégénique de l’espace urbain dans lequel évoluent les personnages, le brio de quelques plans séquences, des ellipses narratives audacieuses, l’excellence des acteurs (SONG Kang-ho, BAE Doo-Na, SHIN Ha-Kyun) et du score. Mais à force de vouloir trop en faire ce Mr Vengeance gâche en partie ses atouts. Alors que la première moitié du film avait commencé un vrai travail de développement des personnages, la seconde met des hasards et coïncidences sentant l’artifice à plein nez et une mécanique narrative légère comme un tank au service d'un discours mille fois vu (en mieux dans le cinéma des années 70) sur le "cercle infernal de la violence". Et autant certains artifices narratifs passeront dans l’univers manga d'Old Boy, autant cela passe moins pour un film ancré dans une réalité sociale. Le scénario n’évite pas non plus par moments un certain sadisme calculé tandis que l’humour noir ne fonctionne pas toujours, se révélant même parfois déplacé. Enfin, les coupures de son pour nous mettre « à la place du sourd » sentent l’audace gadget. Le final résume tout : pour savourer son ambiance spaghettiesque, il faut supporter de l'artifice narratif visible à des kilomètres. D’un brio moins ostentatoire qu’un Old Boy, Sympathy for Mr Vengeance laisse pourtant le même sentiment de gâchis. Toujours mieux que les films post-Grand Prix cannois qui accentueront les travers du cinéaste…



20 août 2002
par Ordell Robbie




Il n'était pas si méchant que ça...

r

Sympathy for Mr Vengeance est le commencement d'une trilogie aussi originale qu'inégale. Ainsi, en tant que bon prologue, cette satire importante de la société coréenne n'a pas fini de s'attirer les foudres des petites âmes en quête de réconfort après une telle baffe infligée à ses spectateurs. Attention, recevoir une baffe devant un film ne veut pas forcément dire qu'il est inoubliable et c'est le cas ici avec Mister Vengeance, trop mou du genou pour prétendre rivaliser avec l'inoubliable Lady Vengeance. Plus simple au niveau de sa trame qu'un Oldboy (qui y va bien plus par quatre chemins), moins élégant et construit qu'un Lady Vengeance, ce Mister n'en reste pas moins d'une brutalité hallucinante. L'oeuvre de PCW transpire la noirceur et le 1er degré. Rien ne nous rassurent, pas même les deux trois notes d'humour parsemant le film dans sa globalité, surtout quand les tortures et la quête de vengeance s'accompagne d'un silence de cathédrale.

Tout est brut, sans concessions, Dong-Jin frappe, tord et écrase ses criminels sans la moindre pitié, pas même devant les pleurs et les remords de la jeune anarchiste (magnifique Bae Du-na) greffée au 220 volts. La vengeance est un acte humain, qui n'a jamais ressentit l'envie de venger quelqu'un ou de se venger soi-même? Sauf qu'ici, l'acte est grave, encadré par la rage de PCW qui la privilégie dans une optique de dénonciation et d'écoeurement. Car oui, Mister Vengeance est un film à se dégoûter de la violence tant elle s'avère être sans issues, sans échappatoires, ce dont les protagonistes s'en rendront compte vite fait.

L'acte en soit est impardonnable, mais peut on cautionner la vengeance d'une mort accidentelle? PCW pose les bases de cette question, en mettant dans la peau du tueur un jeune sourd muet naïf et irresponsable, bien aidée par une anarch' très -trop- rapide de la gâchette. Manque d'argent? D'accord, on kidnappe la fille d'un riche chef d'entreprise et on fait avec. Le problème c'est que ça tourne -obligatoirement- mal, et on s'en prend plein la gueule. Attention jeunes caïd, ne faites pas les cons, c'est ce que vous dit PCW et il faut l'écouter...c'est à peu près ça, au final. Sauf qu'ici, en plus d'être un sacré pamphlet sur la violence et le barrement en sucette de la société sud Coréenne, Mr Vengeance est un film à l'esthétique soignée (une habitude) et en sans cesse recherche de l'étincelle qu'on n'oubliera de si tôt. Des séquences dans le studio de nos deux tourtereaux aux plans aquatiques, tout y passe avec des placements de caméra intéressants (souvent suspendus) et captivants. A contrario d'Oldboy et Lady Vengeance, la musique reste transparente, dommage.

Violent et âpre, PCW tisse une toile assassine sur l'acte de vengeance, parfois doux-amer, comme terriblement glauque, Mr Vengeance reste un film clé dans le renouveau du cinéma coréen -et asiatique- dont son créateur n'oubliera pas d'en faire deux "suites" ô combien importantes.

Esthétique : 4/5 - Mise en scène intéressante, cadres inspirés et couleur peu saturées. Musique : -/5 - Pas vraiment de musique, juste une bonne ambiance sonore. Interprétation : 4.25/5 - Les trois interprètes principaux sont remarquables. Scénario : 3/5 - Intrigue inexistante. La vengeance représente un tout.



13 août 2006
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus