Pitoyable, prétentieux, pauvre, pédant et putassier...
Minable. Surfant sur la vague d'une "Bataille Royale" qui ne brillait déjà pas par ses qualités intellectuelles mais dont le ridicule assumé (?) permettait au moins quelques moments de franche rigolade, ce lourd pensum se veut subversif et choquant mais n'enfonce que des portes ouvertes et les limites de l'ennui.
Le vernis "socio-philosophique", mal appliqué et mal séché, a visiblement légèrement moisi et ne fait que renforcer le coté puant de la chose: à vouloir mélanger Anno, Miike, Tsukamoto et tout ce que le cinéma japonais a pu enfanter de produits formatés destinés aux teenagers en mal de sensations et d'auto-affirmation nihiliste, on ne parvient qu'à rendre une nauséabonde galette de restes mal digérés. A voir pour rire devant tant de complaisance et de volonté de recyclage, à la rigueur.
chef-d'oeuvre absolu
Alors là nous ne sommes pas loin du sans faute. Dire que Suicide Circle (Suicide Club) est un film choc relève de l'euphémisme. Implacable et d'une intelligence rare, il aborde avec une certaine cruauté les plaies d'une société où le besoin de communication est souvent vu comme un aveu de faiblesse inadmissible et où seul compte l'accumulation de performances.
Disons-le franchement, là où Battle Royale tâtait gentiment le terrain, Suicide Circle explose avec génie les limites du moralement (et parfois visuellement) supportable. De la scène d'ouverture hallucinante où 54 écolières se prennent la main pour se jeter ensemble sous le metro au final d'un cynisme qui nous laisse seul avec notre malaise, le scénario (fantastique en tous points) évite tous les pièges d'un sujet aussi fascinant, et donc casse-gueule. C'est si fort et si parfaitement réalisé (et interprété) qu'on à peine à y croire!
A mon sens assurément l'un des meilleurs films asiatiques qu'il m'ait été donné de voir (et j'en ai vu un paquet!).
Pour info : vérifiez bien que le DVD possède des sous-titres anglais (si comme moi vous en avez besoin) car l'édition classique n'en possède pas.
Pop Culture
Film véritablement dérangeant, la première demi-heure est un chef-d'oeuvre. Les limites du soutenable sont sans cesse repoussés entre les scènes de suicide toujours plus malsains et l'étrange comportement étrangement détaché et décalé des forces de l'ordre par rapport au phénomène. La mise en scène sert magistralement le propos et la scène dans l'hôpital au début du film est une des plus belles scènes horrifiques du genre de ces dernières années. La suite est malheureusement bien moins inspirée et pourtant tout le génie du départ consistait bien évidemment à donner une résolution satisfaisante. Que cela parte dans du fantastique ou alors dans une enquête policière n'aurait pas eu d'importance; mais toujours aurait-il fallu, que cela ait une véritable fin. Au lieu de cela, Sono tombe dans une métaphore certes alléchante, mais bien trop démonstrative et grossière par des séquences décalées et sans intérêt. Brassant de nombreuses couches de culture typiquement japonaises pour faire la demonstration d'un pays à la dérive, le film montre sans expliquer, explique sans montrer. Et de transformer un bijou en un objet toc, vide. Il aurait fallu d'une rage demonstrative d'un Fukasaku ou d'un intellectualisme lynchien pour mener ce projet à terme. Au lieu de cela, le réalisateur s'entête à citer d'autres références cinématographiqes (de "Battle Royale" à "Audition") des dernières années. Et de désamorcer lui-même la bombe filmique, qu'il aurait vouluz lancer à la face du monde. Un véritable gachis !!!
L'anti Battle Royale: Un sujet en or, gâché par une réalisation maladroite et un scénario inepte mais socialement conforme
Annoncé comme le nouveau Battle Royale, Suicide Club déçoit de bout en bout...
Et pourtant, à l'image d'une furtive mais réussie scène (celle du toit), le sujet avait matière à frôler avec le grandiose... Au lieu de cela, le film se résume à sa première scène sur les quais, oû la tension est sabordée par un air décalé, et une réalisation kitch (mention spéciale aux bruitages risibles...). A aucun moment le film ne semble oser/pouvoir se donner les moyens d'être à la hauteur de son sujet...
Le scénario en fait les frais... A l'ébauche de chronologie se superpose une histoire inepte, et plus grave, vide de tout contenu... Sans un grain métaphysique, le suicide n'est qu'un prétexte à un discours aussi verbeux que creux sur le "moi", à la hauteur jugée conforme pour le public visé, et oh combien socialement conforme...
Suicide Club, c'est un BR sans sa critique sociale... Un film gore mais kitch, sur le suicide mais pas trop... Au fond, tout sauf dérangeant, et c'est cela sans doute, le plus décevant...
26 septembre 2003
par
bendx
Un Brouillon qui tourne en rond.
Le film a une bonne thématique (les dangers de la télécommunication, des médias, de la pression social...) mais seulement elle est male retranscrit à l'écran.
Car on part sur un thriller angoissant pour déboucher sur une pochade pour adolescant.
En + la réalisation n'est pas à la hauteur des ambitions du réalisateur. Beaucoup de ces effets de caméra on déjà été vu ailleurs et en mieux. Mais pour un 1er film on à déjà vu pire.
Une entreprise dégueulasse !
Ce film opportuniste exploite un fait divers réel et tragique en un thriller paranoiaque où la critique sociale est évacuée au profit d'une intrigue basée sur un complot artificiel, prétexte à des séquences grand-guignol aussi ridicules qu'indécentes. Ici le questionnement sur le mal être de la jeunesse nippone, sur la chaîne des consécutions sur laquelle repose le dérèglement social, cède effectivement le pas à une entreprise de déresponsabilisation qui prend le visage commode de chanteurs new waves (qui se seraient égarés dans une série Z italienne des années 80 cherchant à imiter Phantom Of The Paradise de Brian De Palma) ou de petits chanteurs déniaisés qui délivrent des messages codés à la philosophie absconse... Un produit insauvable qui donne la nausée !
Provoc adolescente
Pseudo-brûlot dans l'air du temps qui s'inspire d'une réalité terrible pour accoucher d'un magma peu digeste de satire sociale, de violence cartoonesque et d'épouvante post-
Ring. Ajoutez à cela une photo vraiment pourrie, des acteurs qui ne semblent pas y croire et un cruel manque de rythme desservant une intrigue déjà guère folichonne à la base.
Battle Royale avait au moins le mérite de divertir derrière le fait que son succédané de causticité tombait complètement à l'eau. Ici, seules quelques scènes gore amusantes (découverte d'une oreille sur le rebord d'une fenêtre après un suicide collectif, mère de famille se tranchant gaiement les doigts à l'aide d'un couteau de cuisine) viendront de temps à autre nous sortir de l'ennui. Beaucoup de bruit pour un pet dans la flotte.
Au final assez mignon...
Avec son gore cracra qui tranche sympatiquement avec son ambiance cafardeuse, son portrait naïf d'une société gavée de J-pop et de télévision, ce film tire son charme de ces contrastes. Si l'on compte que le rhytme ne faiblit pas et que les ruptures de ton bienvenues sont nombreuses, on se laisse prendre dans ce suicide club nauséeux et gentillement violent. Des bonnes intentions, un bon rhytme, rien que de très positif.
Impressionnant.
Pour un coup d'essai, Sono Shion démarre fort.
D'entrée, on attaque avec une scène gore assez gratinée de suicide collectif pour bien planter le décor et l'ambiance.
On est ensuite lancés pour 1 H 30 d'un thrillerdoté d'une ambiance bien tendue : enquête sur des suicides en série, scènes gore peu nombreuses mais assez réussies dans le genre, le tout mené par un scenario qui nous met sur des pistes pour mieux nous perdre...
Car on va de surprises en surprises, et, si il y a parfois des ralentissements de rythme (peu nombreux ceci dit), on n'est pas face à un objet conventionnel, scénaristiquement comme visuellement (cf. l'impressionnante et bizarre scène du bowling, avec un personnage androgyne on ne peut plus charismatique).
L'ambiance mixe touches de social et glauque, et le film, loin d'être une repompe avec un certain Battle royale (ça y est les gars, vous avez vu du sang et des écoliers japs, alors forcément y'a copier/coller -_- ?), a son caractère très particulier.
Côté technique, la réal comme les acteurs sont vraiment très bons, pas de doute là-dessus.
Malheureusement, comme la vie n'est pas toujours bien faite (bouh, je vais me suicider.), il y a un défaut..
Les 30 dernières minutes brouillent encore plus les pistes, et le film nous laisse avec une sensation d'inachevé.
On ne comprend pas vraiment tout au final, et ça risque d'en dérouter certains, (je dois avouer que moi-même...) et plusieurs points restent vagues...ce n'est pas vraiment un défaut énorme, et ces flous sont apparemments voulus, certainement une ouverture à la reflexion.. mais quelques éclaircissements supplémentaires auraient étés intéressants...
Malgrès ça, Suicide club s'avère être bien maîtrisé sur quasiment tous les points, et c'est un film original qui, s'il aurait pu un peu mieux exploiter le thème du suicide, reste toutefois une grande réussite.
L'emprise des modes
Suicide club est plutôt sympa, les passages d'horreur ne sont pas si violents que ça. La morale est intéressante, même si le scénario est relativement creux.
Passage préféré: le tout début dans le métro coréen, et sur le toit de l'immeuble.
La vie est un puzzle
- Mail me -
On arrête pas de nous rabâcher que le monde part en sucette, que la société se meurt, que les bonnes valeurs foutent le camp, qu’il n’y a ni espoir ni avenir pour nous autres,... Un peu d’optimisme bon sang !
Et bah non. Parce qu’en fait on est vraiment foutu.
On est foutu car le lien social se désagrège, que les générations ne se comprennent plus entre elles, que les individus ne communiquent plus. Paradoxe à l’« âge de l’information », des téléphones portables, de MSN, de Skyblog et autres cochonneries soi-disant outils de communication.
Mais finalement le lien avec les autres est le plus simple à (r)établir, quitte à mourir ensemble. Le malaise profond vient en fait de l’impossibilité pour l’individu de se « connecter à lui-même ». Désorienté, sans repère ni motivation, il devient impossible de faire le point sur soi et de se (re)construire dans un monde de plus en plus oppressant. Humez l'air, il est solide ; respirez et étouffez-vous.
Aimez, aimez-vous ; ou alors mourez, car ça n'en vaut pas la peine.
L’avenir incertain, sans lien avec le passé, on vit alors dans l’éphémère, le gadget (à ce propos, que pensez-vous de ma nouvelle sonnerie de portable ?), l’immédiatement démodé à l’image de ces groupes de pop qui brillent le temps de 3 singles. Comme la vie.
Et on se suicide. Tout seul dans son coin, en famille, entre copines ; en sautant dans le vide, en mettant la tête dans le four, en se jetant sous un train,...
- La vie est un puzzle -
Dans sa plus grande partie (avant que le film ne parte en live),
Suicide club est en quelque sorte un thriller, la police cherchant à mettre fin à la vague de suicide et à mettre au pas le fameux « suicide club ». En vain comme vous pouvez vous en douter.
Totalement désemparés et dépassés, ils vont enchaîner les hypothèses les plus fumeuses (observer tous les tatouages des ados), tomber dans les pièges les plus grossiers (aller sur le quai pour éviter un nouveau suicide de masse – parfaitement fictif), en gros aborder le problème avec une vision totalement biaisée. Rien d’étonnant au regard du propos initial du film (cf premier paragraphe) et en particulier la rupture générationnelle : les adultes (les enquêteurs) se montrent incapables de comprendre leurs ados et d’envisager leur comportement, et s’appliquent à appréhender le problème à travers des grilles de lecture préétablies, et surtout rationnelles. Alors qu’ici l’absurde, la pulsion mènent la danse.
Non content d’être à coté de la plaque, les enquêteurs se fourvoient dans la recherche d’un « suicide club » fantôme, devant davantage à la rumeur et à la mode qu’à la véritable organisation dont la fin n’est en fait pas le suicide, mais justement la restauration de ce lien perdu entre les individus. Alors sans cesse se créent ponctuellement des « suicide club » autoproclamés sans rapport les uns les autres et dont les apparences changent sans cesse (à la manière du groupe Desert, tour à tour orthographié « Dessart » voir même « Dessret ») et demeurent insaisissables.
A force, le film abandonne son caractère de thriller, pour développer un caractère plus introspectif autour du personnage de Mitsuko et de sa découverte du « club ». Introspection qui fait parfois penser aux trips métaphysiques de
Hideaki Anno (
Ritual) ou même à un
Peter Pan dépressif, partant dans tous les sens et pas forcément toujours très cohérent, mais incontestablement étrange. Et le film devient véritablement un puzzle, délirant et surréaliste.
- Because the dead shine all night long -
Parlez de
Suicide club à quelqu’un qui a vu ce film, et il vous parlera immanquablement (et à priori dans les 10 secondes) de sa première scène. Pas surprenant cela dit, quand on la connaît. En effet, malgré le fait que la majorité du film soit – à l’image d’un certain nombre de films japonais contemporains – globalement assez sobre (plan séquence, caméra portée, photographie réaliste et crue,...) il frappe de temps à autre par des fulgurances esthétiques qu’il est pour la plupart difficile d’oublier, notamment à cause du décalage qu’elles créent avec l'austérité générale.
Les premières sont les effusions gore qui parsèment le métrage, qui frappent par leur démesure. Le suicide des 54 lycéennes bien entendu (qui se doutait qu’il y avait autant de sang dans des si petits corps ?), mais la liste ne ce résume pas à ce déluge d’hémoglobine et de jupettes.
L’autre atmosphère marquante de Suicide club est l’univers décadent de Genesis, interprété par le chanteur de visual-kei
Rolly (un rôle taillé sur mesure), qui outre les ambiances de cabaret déviant à la
Rocky Horror Picture Show rappelle en effet l’imagerie du rock visuel, avec gimmicks et son extravagance de façade. On retrouve aussi un peu cette ambiance durant les scènes backstage du concert, mais c’est surtout dans
Stange circus que ce genre d’esthétique va s’épanouir chez
Sono Shion.
- C’est vrai c’est effrayant; mais c’est drôle aussi -
Parce que oui, malgré les apparences et le sujet très sensible (et la polémique qui a suivit et sur laquelle je ne m’appesantirait pas),
Suicide club est en fait un film plutôt fun ; il y a des choses trop graves pour être abordées de façon sérieuse. Comme je l’ai dit plus haut, le ressort « comique » de
Suicide club est basé sur l’excès et l’exubérance (le comique à la
Braindead, où l’excitation des zygomatiques est proportionnelle au volume de sauce tomate déversée), mais surtout sur le décalage : s’il fallait décrire
Suicide club en un mot et un seul, ne cherchez pas plus loin, le voilà, « décalé ».
Le décalage s’opère principalement entre le sérieux de la situation et du propos (suicide, dépression, violence,...) et l’insouciance des protagonistes, qui vont à la mort avec un grand sourire, voir même avec enthousiasme. Insouciance accentuée par les apparitions régulières du groupe Desert, girls band composé de gamines de treize ans dont les chansons naïves (mais incroyablement addictives) rythment le film – et cette critique ^_^’. L’apothéose de ce décalage est atteint dans une vague de suicides absurdes (le summum étant cette femme qui, le sourire au lèvres, se découpe la main au couteau de cuisine devant les yeux de sa fille qui s’exclame : « Papa! Maman elle est drôle ! ») étrangement mise en valeur par une chansonette aux voix d’enfants souhaitant adieu aux suicidés et leur intimant de sécher leur larmes.
Mais finalement le spectateur ne sait sur quel pied danser. A l’image de cette fin cultivant l’ambiguïté (entre le constat d’échec du policier, l’illumination blasée de Mitsuko et la légèreté du groupe Desert) et l’ironie (la dernière déclaration de Desert à leur fans, « Vivez comme il vous plait », pouvant très bien être comprise comme « mourrez comme il vous plait »),
Suicide club, en bon film d’amour et de mort, est un film qui distille chez le spectateur un indicible et indélébile malaise.
13 janvier 2007
par
Epikt
quel film!!!!!!
2eme claque visuelle d'affillé, apres ichi the killer. voici "suicide club" tout a fait différent de "ichi" ."suicide club" est un chef d'oeuvre. bon moi je vais mettre mon pc dans la poubelle.avant que je tombe sur le site internet du "suicide club". adieu, cinemasie etait un tres bon site.
Un film qui fait [enfin] réfléchir
Voilà enfin un film qui nous fait réfléchir sur notre place dans la société...
C'est des films comme ça qui devrait sortir sur nos écran de ciné au lieu des des films ricains débiles qui nous lobotomisent.......
Coz the dead shine all night long!
L'étrange est la forme que prend le beau, quand le beau est sans espérance.
Film ambitieux mais vraiment inabouti, un rien agaçant mais non dénué d'un certain impact.
A noter : la plus belle scène glam depuis Velvet Goldmine.
Mort douce.
Une insertion difficile dand l'univers ado japonais,le film rate tout de meme ça cible apres un départ convaincant,la derniere partie du film ne se donne meme pas la peine de répondre aux interrogations du spectacteur,dommage de se laisser entrainer dans la surenchère gratuite.Reste quelques scenes spectaculaires visant avec succès à mettre mal à l'aise le spectateur.
De l'atout indéniable de faire quelque chose d'unique.
Cela faisait longtemps que j'en entendais parler, de ce "Suicide Club"...
"Suicide Club"... avec son titre séduisant, son accroche-plot de base grisante (54 étudiantes se balançant sous un train, un site web annoçant les suicides à l'avance, quel programme!), et ses images paroxysmiques prêtant à sourire ou à triper, au choix... d'entrée, je n'ai pas été très objectif, je me suis presque promis de l'adorer.
Critique à chaud: "Suicide Club" est loin d'être parfait, même en son genre. Techniquement, Shion réalise là un boulot sympathique, mais très limité par un manque de créativité (au niveau du cadrage et du montage) désolant; et la photo, si elle est envoutante à mort, lorgne trop du côté du "Kairo" de Kiyoshi Kurosawa. A ce propos, pour finir du côté des défauts, tout cela fait penser purement et simplement trop à "Kairo". D'ailleurs, le scénario est aussi clair... :)
Cela dit, ne nous voilons pas la face, même lorsque le film nous a déçu: "Suicide Club", au même titre que le film de Kurosawa, est un ovni, dans un sens assez large du terme pour une fois. Et en ne laissant parler que ses émotions, sans se soucier des détails techniques ou scénaristiques, je ne peux m'empêcher de dire qu'il m'a bluffé. Bluffé par son atmosphère sinistre et grouillante, pauvrement vivante, froidement urbaine; bluffé par la perspective de mort irrémédiable dans laquelle baigne presque constamment le film, de sorte à ce qu'on soit constamment en quête d'un personnage actif, humain dans cette débâcle inhumaine; bluffé par le fatalisme stylée passant comme une lettre à la poste; bluffé (voire plus) par les images quasi subliminales flétrissant la pellicule de leur classe malsaine (ces étudiants se balançant absurdement du toît de l'école, ces petites oies gloussant sur du play-back des textes débilisants mais reflétant si bien la réalité, etc.); bluffé par la scène de la salle de bowling, proprement hallucinante (c'est un fait); bluffé par la sublime restitution de l'ambiance nocturne du métro de Tokyo; bluffé par la très sobre prestation de Ryo Ishibashi (et sa dernière scène...), ainsi que celle de la troublante Yoko Kamon; bluffé par le thème principal, très beau et dont la mélancolie contamine le film entier.
Bluffé, mais pas con (ah aaah!); car ils ont beau être gentils, les scénaristes, leur scénario n'est pas totalement clair (c'est le moins qu'on puisse dire), et les pistes qu'ils lancent régulièrement sous-exploitées. Alors, puisque je n'aime pas trop me fermer, je vais choisir de lui donner deux notes: la première à l'unique condition qu'ils aient (les scénaristes) une explication clair à tout cela, et aient délibérément foutu tout en bordel pour des questions artistiques: 4.75/5. La seconde, s'ils se sont branlés copieusement sur leurs petites idées macabres avant de les mettre bout à bout pour donner un petit best-of de leurs ragots de vacances: 3.5/5. Malgré ça, je reste quand même généreux... pourquoi donc, grands dieux?
Pour la simple et bonne raison que "Suicide Club" est un film de sensations, à mon humble avis. Un film qui s'est accomodé de ses propres tares pour vouloir faire passer quelque chose, un message, une ambiance, une phrase. Un film imparfait, certes, mais plus efficace (à l'image de "Kairo") que le plus académique et propre et millimétré des films sérieux (et sérieusement chiants) sortant de nos vertes contrées (à l'image d'un "Road To Perdition"). Bien évidemment, il ne faut pas trop sortir des canons de l'efficacité comme le fait un Sogo Ishii, mais là encore, "Suicide Club" s'en sort sans problèmes. En clair, il me fait la même impression que le film de Kurosawa, lorsque je l'ai vu pour la première fois: pas mal de défauts, des choses laissées en plan, mais mon dieu, quel caractère! et à ce propos, aucun détracteur ne peut me faire changer d'avis...
Un film qu'il est nécessaire de voir, proche de ce qu'a l'habitude d'être un film culte.
bizare
disons que les 80 1eres minutes ont pour moi été terribles :) un beau mélange de kairo et rocky horror picture show.vraiment genial , realisation sachant créer une atmosphere ,et quelle atmosphere! qui n'a pas ressenti un ptit malaise par moment? /spoil comme ce saut du haut du lycée la 1ere fois qu'est evoqué le suicide club, j'etais sûr qu'ils allaient le faire, j'en souriais comme un matage de battle royale mais quand ils l'ont fait je rigolais beaucoup moins /fin spoil.
musique tres belle et envoutante , surtout lors de la 1ere scene.
oui mais voilà les dernieres minutes sont trop bizares, j'ai rien compris quasiment ,comme tout le monde visibilement ,ça me rassure ,il y a l'air d'avoir un pov message hyper niais à l'image de la jpop des "dessert" mais j'ai pas osé y croire... fin un peu déroutante à la battle royale (décidement!) d'ailleurs et son "cours shuya" -_-
un film "choc " à voir!
ah oui puis "rolly" le "genesis" ds le film aka le blondinet a lui seul vaut le detour je trouve ,enfin pour vous mesdames ,messieurs gays ou pour toi gens qui aime les beaux gens :) putain de role celui ci qui plus est
Dommage que la fin soit ratée
Suicide Club possède de bons moments notamment durant la première heure captivante grâce à son côté thriller. Malgré quelques bonnes idées, le film s'enlisse malheureusement par la suite dans le cliché. De plus, j'ai vraiment été déçu par la fin que je trouve vraiment faible et naïve.
A se demander pour quel public le film est destiné.
Un mystère filmique
Que dire de Suicide Club, qu'en retenir ?
Tâche quasi impossible, tant on est trimbalé tout le long du film au gré des genres et des confusions scénaristiques.
L'outrance gore du début et l'affichage du carton très sobre du titre installe le film dans le sérieux, le réel, et c'est la partie du film la plus réussie. Investigation policière qui tourne en rond et qui ne déroule que des lambeaux de chair morte, ambiance pesante sur l'hôpital et ses fantômes.... Cette gravité contraste avec la légèreté lycéenne pourtant directement conservée par les évènements.
Se suicider par effet de mode est-il crédible scénaristiquement ? Ici, oui. N'empêche que c'est le premier élément qui peut risquer de décrocher du sérieux affiché de l'intrigue. Les interrogations et les intrigues secondaires sont nombreuses et non résolues, à tel point que la fin du film navigue clairement en eaux troubles en laissant des gamins reprendre en eaux troubles des concepts philosophiques loins d'être maitrisés. Une manière de montrer l'étendue de la farce que serait ce film (à l'image du plus beau spéciment de leader androgyne depuis le Rocky Horror Picture Show) ?
Si le film est plus que regardable malgré d'incroyables défauts narratifs, il le doit à une très bonne photo, très changeante suivant les atmosphères et les contextes. Le film est plutôt bien léché et les nombreuses scènes nocturnes ou sous-exposées dégagent véritablement une ambiance, souvent glauque mais toujours réussie et qui suscite l'intérêt
Des films sur le suicide ? Il y en a des mieux. Sur le malaise lycéen ? Memento Mori est bien plus intéressant. Sur la Jpop et la société japonaise moderne ? Là aussi, il y a mieux. Pourtant, j'ai du mal à me fâcher définitivement avec Suicide Club malgré tous ces défauts. Peut être parceque ce film peut malgré tout (de façon très maladroite) révéler 2-3 aspects d'une société si fantasmée.