Etrange parabole
Drôle de film. Au début, on peut croire que cette parabole sur des orphelins emprisonnés et privés de nourriture pourrait être une métaphore de la Corée du Nord. Mais c’est visiblement plus la religion chrétienne qui intéresse la réalisatrice (de multiples références l’atteste), ou tout simplement veut-elle fustiger les sociétés occidentales et leur obsession de maigrir. Ce fond est vraiment très original, la forme l’est tout autant : du DV noir et blanc et des errements que parfois on ne comprend pas, surtout au tout début puis vers la fin. Quelques scènes surréalistes surgissent, les enchaînements sont imprévisibles : c’est assurément un des films d’auteur coréen le plus étrange jamais vu, on salue le fait qu’il soit auto-produit et réalisé par une femme (chose encore rare en Corée) mais un manque de cohérence empêche de crier à la révélation. On attend avec curiosité le prochain.