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Shadow of China

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Xavier Chanoine 2 Un portrait trop anonyme pour convaincre
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Un portrait trop anonyme pour convaincre

Le très peu prolifique Yanagimachi Mitsuo signe avec Shadow of China son cinquième film. Adapté du roman de Nishiki Masaaki, « Snakehead », le film retrace le destin extraordinaire d’un ancien membre du Gang des Quatre, obligé de quitter la Chine après les violentes émeutes politiques qui ont suivi le décès de Mao. Il réussit à rejoindre Hongkong avec sa petite amie, Moo-Ling (Vivian Woo), et malgré une embuscade policière, finit par prendre la fuite, la laissant seule avec les forces de l’ordre. Une dizaine d’années plus tard, le voilà à présent businessman accompli. Riche, cynique et trafiquant en tout genre, cette incroyable réussite interroge la presse japonaise qui décide d’envoyer sur place un de ses émissaires. Akira (Sato Koichi), jeune journaliste un peu gauche, enquête sur cette étrange personnalité.

En piochant dans le casting de L’Année du dragon et Le Dernier empereur, qui auront fait connaître aux yeux du monde entier John Lone et Vivian Wu, Shadow of China est pourtant un film à suspense particulièrement médiocre. Fade, ennuyeux et n’arrivant jamais à surprendre à cause de sa monotonie, il vaut mieux se tourner vers le portrait du puissant Henry Wong (John Lone), personnage en quête de grandeur permanente, allant jusqu’à vouloir s’emparer de l’un des journaux principaux d’Hong-Kong, officieusement ex-colonie britannique. Il représente l’exemple d’un ancien réfugié ayant fait fortune avec ses propres moyens, mais sans aucune garantie du fait de son passé troublant, symbole plus ou moins fort de ce qu’était Hongkong à l’époque : une terre en plein doute économique et politique du fait de la rétrocession officielle en approche. Mais là encore, le résultat est d'une molesse sans nom.

Bien qu'intéressant dans la peinture du personnage d'Henry, reflet de cette puissante région, et trouvant quelques beaux moments grâce à une partition musicale par moment inspirée, Shadow of China surfe sur plusieurs tableaux en même temps sans pouvoir trouver une cohérence entre eux : la romance entre Moo-Ling (Vivan Wu) et Henry Wong est superficielle, idem que celle qu’entretient la jeune femme avec le journaliste japonais. Cette romance est censée aider le journaliste à enquêter sur Henry Wong, on aura pourtant du mal à accrocher à l’idée consistant à utiliser une personne à des fins tout autres puisque la relation entre le journaliste et Moo-Ling est plate, sans nuance aucune. Arrêtons aussi de prendre des acteurs incapables de bien jouer dans une langue qui n'est pas la leur.On ne ressent jamais l’opportunisme du journaliste après la rencontre hasardeuse avec une personne qui s’avère être l’ex-petite amie d’Henry Wong, la seule capable de pouvoir l’aider à le retrouver. Mais une fois ce dernier retrouvé, il n’y aura pas le feu d’artifice espéré : l'unique scène d'action est à l'image du film dans son ensemble, c'est à dire plate (pauvre Simon Yam), le style étrange et singulier du cinéaste ne transpire que trop rarement à l’écran, tout juste les lents travellings rappellent la mystérieuse contemplation de l'un de ses chefs-d'oeuvre, cinq ans seulement séparent effectivement Shadow of China d’Himatsuri, inquiétante plongée dans les bois de Nigishima filmée par le chef opérateur d’Aoyama Shinji et mis en musique par Takemitsu Toru.

Bonus : la plus belle scène du film



02 janvier 2010
par Xavier Chanoine


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