L'ouverture est excellente : on est en caméra subjective ; elle sort  d'un ascenseur pour avancer dans les couloirs d'une société pour rentrer  dans le bureau du directeur, elle dégaine, abat le directeur avant de  reculer (toujours armes aux poings) vers l'ascenseur. 
L'effet est  saisissant, la caméra étant très fluide et les bras tenants les  pistolets ne faisant pas du tout factice. Le reste de la séquence (  découpé normalement) où l'assassin s'enfuit dans une voiture qui fonce  dans une petite rue et écrase même une petite fille (qui laisse échapper  un ballon) est également stupéfiante. 
Mais au final, cette ouverture s'avère assez gratuite et ça sera ce que le film proposera de mieux.
C'est  un thriller assez mou, pas très passionnant et plutôt pauvre en mise en  scène. C'est le premier film en couleur de Nakahira (et peut-être son  premier en scope) et il n'a pas l'air très l'aise avec les deux procédés  même si la copie jaunie ne permet pas d'être affirmatif. Après ca sent  le produit de commande impersonnel et commercial bien que Nakahira a  co-signé l’adaptation du roman. 
Le suspens avec l'enfant malade sur  le point de mourir est assez raté, car totalement prévisible et sans  surprise avec son lot de bons sentiments mélodramatiques.
La partie  dans l'avion et sur l'île entre le tueur et ses deux otages est un peu  mieux mais loin d'être transcendante, la faute à une mise en scène  mollassonne, des acteurs qui font le minimum syndical. Le scénario ne  manque pourtant pas de rythme et certains moments ne sont pas  désagréable comme la conversation au coin du feu mais les personnages ne  sont vraiment pas intéressant. Reste donc quelques éclats de violence  assez bien vus (le pistolet caché, le coup de l'hélice faussement en  panne, le crash de l'avion vers la fin assez spectaculaire et bien  découpé).
Voilà, pas grand chose à sauver sans que ce soit une purge  non plus. Il y avait pourtant du potentiel avec ce huit-clos et une  dimension critique sociale qui aurait pu être intelligente (journalisme  cynique, monde de l'entreprise déshumanisé, habitants en dehors des  grandes villes coupés des soins basiques...). Reste que la fin avec la  copine du pilote qui se fait rembarrer maintenant que celui-ci a trouvé  mieux est assez gratiné...
ps : Même Izumi Ashikawa ne brille pas dans un court second rôle moralisateur.