François | 2.25 | Avis aux fans de films religieux... |
Presque toujours utilisé à des fins de distraction, le genre du gambling est ici utilisé dans un discours religieux. Le démon du jeu y porte bien son nom, et Jésus sauve le gambler qui se laisse tenter. Bien que le film soit assez bien réalisé, son discours religieux un peu lourd et sa baisse de rythme dans le dernier tiers poussent à le conseiller aux fans du genre (film religieux, pas film de gambling).
Voyons déjà voir les points positifs. Le début du film se suit fort bien, grâce à une réalisation étonnement dynamique pour un film à propos sérieux. Le style visuel des God of Gamblers est un peu là, avec la même utilisation des ralentis. La musique est également de qualité, et contribue à maintenir un bon rythme. La narration, utilisant des voix off et des flashbacks évite également la monotonie. Enfin on apprécie de revoir quelques bons seconds rôles, comme Waise Lee qui interprète rien de moins que le diable (avec une référence à Angel Heart), et Helena Law Lan. Bref, on passe la première heure sans aucun souci, et le propos religieux n'est toujours pas très frappant.
C'est ensuite que les choses se gâtent. Le film perd en effet de son rythme, et surtout le discours change, avec l'arrivée de la religion dans la vie de notre gambler. Je ne suis pas fan de discours religieux, et j'ai trouvé celui du film assez moyen. De plus Dave Wong n'est pas le meilleur acteur du moment et a du mal à varier son jeu. Ce ne sont pas non plus les effets spéciaux un peu déplacés qui viendront relancer le film, ni la partie documentaire après le film, où le personnage qui a inspiré cette histoire y va de son petit speech.
Vous l'aurez compris, ceux qui sont allergiques aux discours religieux risquent l'overdose ici. Il y avait moyen de faire un film dénonçant le jeu sans faire appel à la religion, et inversement inutile d'utiliser l'exemple du démon du jeu pour justifier les bienfaits de la religion. Ici les deux discours ont un peu tendance à se neutraliser l'un l'autre et on n'y croit pas vraiment. Dommage, le film était étonnement bien réalisé pour un projet si modeste. Mais peut-être qu'une personne plus croyante que moi y trouvera son compte.