Fantôme à vendre
Le postulat "Pocong Keliling" aurait pu donner lieu au mieux à une féroce satire de l'actuel engouement pour les films de fantômes créant la dépense (des spectateurs) des uns et le bonheur (les producteurs opportunistes) des autres, voire une comédie totalement décalée…malheureusement, il n'en est rien, "Pocong Keliling" n'étant qu'une autre de ses trop nombreuses tentatives de décrocher rapidement et facilement le jackpot en tournant une comédie sans aucun intérêt en misant tout sur l'inclusion du mot "Pocong" dans le titre…
Soit un film à peine digne de 'lune des nombreuses sitcoms indonésiennes avec le cast, décors et costumes semblant directement empreints d'un plateau de télé, des blagues au rabais, à répétition et s'étirant péniblement en longueur avant un dénouement expédié en deux plans, trois mouvements et dont on s'en fiche éperdument, si bien que même la durée relativement limitée de 77 minutes semble un véritable calvaire à endurer.
L'ancienne assistante de Garin Nugroho sur "A letter for an angel" a malheureusement totalement laissé tomber ses ambitions plus personnelles pour se plonger tête la première dans un cinéma foncièrement commercial à l'image de celui de ses meilleurs amis Aziz Arie et Nayato Fio Nuala, pour lesquels elle a également signé quelques scénarii. Dommage seulement, qu'elle ne tire même pas profit de son statut assez singulier de rare réalisatrice dans le milieu de l'industrie cinématographique indonésienne actuelle.