Présenté au Pusan Promotion Plan de 2001, le projet aura finalement mis 6 ans pour être achevé, et être ainsi présenté au PIFF en 2007. La réalisatrice Nan Achnas décrit dans The Photograph l'histoire d'une femme qui découvre la valeur de la vie en partageant les derniers jours d'un vieux photographe. Elle est prostitué et chanteuse dans un karaoké afin de pouvoir envoyer régulièrement de l'argent à sa fille dans son village natal ; il est photographe par tradition familial et n'a pas d'héritier pour reprendre son affaire. Lorsqu'elle n'a plus de lieu pour vivre, elle échoue chez lui et y loue une chambre ; puis elle commence à s'intéresser à son travail et ses derniers voeux. En effet, n'ayant pas de fils, il souhaiterait trouver un successeur et elle l'aide à recherche la personne qu'il pourra former à ce métier. Nan Achnas veut par là montrer au spectateur, par l'intermédiaire de Sita, la jeune fille, la valeur de la vie alors qu'elle observe le vieil homme préparer sa mort. Finalement le scénario s'en sort plutôt bien, et on prnd vraiment part à l'histoire, surtout grâce aux deux interprètes vraiment excellents. Par ailleurs, il est à regretter le final avec la révélation suprème qui gâche un peu tout ce qui avait été construit autour de la relation entre les deux personnages. A voir.
26 octobre 2007
par
Elise
Instant(ané) oublié
Quelle cruelle déception, que cette œuvre toute formatée au circuit festivalier mondial – et d'ailleurs financée en partie par le soutien des "Fonds Sud". Une petite chose totalemetn impersonnelle, tout en beaux images, mais totalement creux à l'intérieur. Un film indigne du véritable talent de Nan Achnas, qui semble s'être un peu trop reposée sur ses anciens lauriers…ou avait su intélligemmetn jeter e la poudre aux yeux…La suite de sa carrière confirmera ou infirmera le coup de génie de son premier (vrai) long, "Whiserping Sands".
"The Photograph" aligne donc péniblement les clichetons, à commencer par l'horripilant personnage d'une entraîneuse, loin de sa famille, obligée de rembourser une dette auprès de ses mac d'employeurs. Et on tire les larmes du spectateur en multipliant les coups de fils passés à la maison et on cherche la compassion en en faisant un personnage martyr, fort et effronté, mais plongé le nez dans le malheur.
S'ensuit la rencontre totalement improbable avec le photographe, qui – lui – est dépeint en deux coups de brosses, trois mouvements: l'éternel solitaire, vieillard courbé par le poids de l'âge et par un terrible secret, qui semble le peser. Dans le rôle principal, le singapourien Kay Tom Ling ("Perth") n'est absolument pas crédible, trop jeune pour le rôle et trop appliqué à tenter à jouer les vieillards brisés.
S'ensuit une intrigue que l'on DEVINE plus qu'on la vit: les deux gens vont foncièrement se rapprocher dans leurs différences et apprendre l'un de l'autre; oui, mais il manque l'implication personnelle de al réalisatrice et SURTOUT les petits gestes du quotidien pour appeler à l'empathie. Voyez "Tatie Danielle" et les chemins totalement retors pour précipiter la rencontre entre deux générations en fin de métrage; voyez l'attendrissant chinois "You & me" pour avoir la larme à l'œil…Rien, absolument rien n'émeut dans ce film.
Et puis arrive la révélation du fameux secret de notre cher photographe. Une révélation totalement absurde, faussement tragique et qui se paye même le luxe de s'offrir les services de la superstar Nicholas Saputra en tout et pour tout 30 secondes à l'écran, mais dont la seule présence au générique assure la présence d'un minimum de spectateurs dans els salles et – surtout – la vente à la télévision indonésienne. La révélation est ridicule et amène à une fin tout aussi ridicule, qui voudra une nouvelle fois tirer les larmes des yeux de ses spectateurs.
Promu de toutes les forces à divers marchés de films internationaux, la curieuse absence à la plupart des festivals n'est pas un hasard; "The Photograph" est malheureusement un film terriblement raté.