Attention au poison soporifique du Ninjaaaaazzzzzzzzzz
Les 2h20 du film en paraissent trois fois plus, la mise en scène est digne d’un téléfilm M6 du dimanche après-midi, les ressorts dramatiques sont noyés dans des complots interminables et inintéressants au possible, le casting est une horreur, les effets spéciaux mauvais et comme de plus des ninjas bavards sont à l’origine de scènes d’action rares ET catastrophiques, arrêtons nous là en concluant qu’il n’y a strictement rien à sauver dans ce navet pur jus pas drôle.
A l'ancienne bis repetita
Jidaigeki "à l'ancienne", Owl's Castle a les qualités et les limites de ce type de film. C'est à dire une originalité absolument nulle dans tous les compartiments et rien qui serait capable de faire de l'ombre aux illustres représentants du genre des décennies précédentes. Ceci dit, le film a aussi les forces de ses relatives limites. C'est à dire un scénario écrit qui prend le temps de poser son intrigue, ses enjeux, de construire des personnages fouillés. Le film n'a pas non plus peur de prendre son temps rayon rythme et de préférer du dialogue utile à la progression narrative à l'action à tout prix. Et quand action il y a elle est montée et filmée de façon pas révolutionnaire mais efficace et sans esbroufe. Tout juste doit-on déplorer un peu de tatapoum synthétique déplaisant et un usage sentant l'artifice formel de certains procédés (ralenti, caméra subjective, déformation d'image en plan subjectif). Bref, ce n'est rien que du classique de chez classique, du cinéma à fuir absolument si on cherche du renouveau du cinéma de genre. Mais paradoxalement c'est ce coté "hors du coup" qui est bien plus plaisant que certaines déclinaisons mode des costumes d'époque et du sabre. Car en face on n'a à offrir que du second degré cynique (Nakano), de l'acteur de publicité pour shampoing voulant se la jouer cool (Kitamura), de la punchline de troisième division (Kitamura encore) et de l'esbroufe formelle à tous les étages (les deux). Le seul problème, c'est que ce film n'est pas signé d'un bon artisan des années dorées du genre ayant survécu à l'effondrement du système des studios mais d'un cinéaste de la Nouvelle Vague ayant prouvé qu'il savait offrir bien mieux: Shinoda Masahiro. On est ici très loin de la relecture distanciée de Chikamatsu de Double Suicide à Amijima ou de l'étude du cérémonial yakuza de son sommet Pale Flower. Mais on se contentera d'un film qui est loin de faire de l'ombre à la précédente adaptation du roman de Shiba Ryutaro signée Kudo Eiichi.
bon film...
voila un film qui m'a surpris...
j'en attendais pas grand chose...et finalement il est très bon!!
visuellement,le film est très réussi,dans la filiation directe des grands jidaijeki en couleur de type "ran".
l'histoire n'a rien de follement originale mais elle est solide et relativement fouillée...
bref,ce film est loin d'etre un film indispensable mais est tout de meme un bon film,qui perpetue encore de nos jours la tradition du film historique japonais avec assez de bohneur.
mais le chef d'oeuvre de shinoda reste "pale flower",énorme film qui n'a meme pas sa fiche cinémasie!!
Une experience interressante lors de la nuit du cinéma Japonnais au Max Linder...
Je viens de découvrir ce film lors de la projection au MAX LINDER PANORAMA de " la nuit du cinéma japonnais " organisée par JapanExpo ( allez-y c'est sympa, et leur site vaut le détour )
Il fut diffusé en quatrième et dernière position ( après notament une avant première du "Royaume des Chats" ( je vais en faire une critique juste après tiens, si j'suis chaud... ) donc la salle entière était crevée, et, comble du bonheur, le film était projeté dans une version non sous-titrée...
La salle roupillait donc bravement alors qu'une poignée d'irréductibles recevait toutes ses images dans les mirettes.
J'ai lu quelque part que Jarmush préférait voir ses films japonnais sans sous-titres pour mieux percevoir l'émotion... Que n'a-t'il pas essayé de voir celui-là...
Un grand nombre de personnages tous tres importants, avec leurs histoires, leurs motivations, leurs destins ne rend pas la comprehension de l'intrigue immédiate.
Néanmoins, je vais tenter de retranscrire ce que j'en ai compris, ce que j'en ai pensé, si ça peut aider...
Le film débute sur une scène forte : attendant l'arrivée imminente de guerriers ayant pour intention de raser le village, les soldats d'y-celui, enterrent les jeunes filles dans les bois, avec une paille de bambou pour respirer... Sous l'oeil bienveillant d'une chouette...
D'une beauté plastique confondante, le film me fait très vite penser aux Kurosawa en couleur ( surtout Ran et Kagemusha ) : costumes sompteux, narration eclatée et très lente, éternelles transitions en balayage, et une lumière très maîtrisée...
Alors évidemment les longues scènes de dialogue explicatifs ( ormis certains mots-clef qui m'aidèrent à orienter mon idée des personnages " guerre " ; " travail " ; " cachées " ; " Ninja" ; "Shinobi " ; "Princesse"... ) ont du mal à tenir le spectateur éveillé, d'autant que les scènes d'action lorgnent plus du côté du film de sabre traditionel Japonnais ( les précités Kurosawa, mais aussi des attaques sèches et brèves à la Baby Cart... ) que des dernieres nouveautés Japonnaises ( Kitamura et consorts, qui eux n'ont aucun mal à tenir l'audience en haleine, le texte n'ayant que peu d'impact sur la compréhension de son découpage .)
Or donc, ce que je comprends du film :
...Des années plus tard, la dernière jeune héritière du clan attaqué meurt.
Croyant leur lignée finie, certains membres du clan coupent leurs cheveux les larmes plein les yeux.
Mais il y a une alternative : un guerrier se voit confié la mission d'assassiner le Shôgun rival...
Il croisera sur son chemin plusieurs personnages donc certains soldats rescapés du village jadis détruit et qui savent qu'une des jeunes filles est une héritière potentielle, il croisera celle-ci qui met son art ninja au service d'une troupe itinérante, ainsi que des bandits miséreux, et des méchants adversaires qui cherchent la Princesse pour des raisons diverses et variées ( évidemment je ne les comprend pas toutes, mais certains veulent la tuer, d'autres la posseder, etc... )
La dessus, je ne révèlerait rien de la fin ( la scène où le héros s'introduit dans le château surgardé du Shôgun est exceptionnelle ) mais au terme de la projection, le maître de cérémonie remercia les braves d'avoir vu le film en esperant que cette projection leur donne l'envie de revoir le film dans une version sous-titrée.
C'est mon cas. Je vais l'acheter dès demain chez musica, cet import zone 3 sous-titré en Anglais.
J'arrête là mon article, j'espère que des gens le liront, qu'il interressera, ou tout du moins qu'il ne vous dérangera pas trop.
@ Bientôt.