Astec | 2 | Bof x Bof |
Tiré du célèbre manga du même nom de Fujiko Fujio (A), Nin x Nin Ninja Hattori-kun The Movie ne s’est pas trop mal comporté au box-office lors de sa sortie japonaise. Il faut dire que la réputation du personnage n’y est plus à faire et rares sont ceux ne connaissant pas la fameuse exclamation caractéristique du jeune ninja : « Nin nin ! ». Fujiko Fujio (A), nom de plume qui sert à le distinguer de son ancien collègue de toujours Fujiko F. Fujio (une histoire compliquée que les noms de plumes de ces deux là après leur séparation), est ce qu’on appelle un auteur culte depuis qu’en 1964, avec son comparse en tant que duo se faisant appeler Fujiko Fujio (sans le A et le F distinctifs), ils créèrent le manga Obake no Q-taro. Premier critère du « bizness model » d’une adaptation facilement rentable remplit donc.
Et avec dans le rôle titre un des chanteurs du groupe SMAP - Shingo Katori - également connu pour ses apparitions dans divers show et séries TV, le second critère d’une adaptation sans gros risques est aussi rempli. Cerise sur le gâteau et élément de confirmation sur la façon d’opérer des producteurs, le réalisateur de Nin x Nin s’était déjà fait remarquer en 1999 par une médiocre adaptation live grand écran du fameux – au Japon comme en France - manga GTO. De quoi redouter un énième foirage qui finalement, à la vision du film, se confirme à 60, 2365 %, au moins...: script allégé, acting limité, action anémiée. Et pourtant la séquence d’ouverture promettait une histoire plus mouvementée et pleine de duels aux shuriken, mais c’est à peine si on peut compter deux véritables combats de tout le film, l’affrontement final souffrant même d’une mise en scène beaucoup trop bavarde. Le reste ne se résume qu’a des effets spéciaux pas trop mal foutus, les grimaces de Hattori, les gags a répétition jouant sur l’obligation de celui-ci de demeurer invisible et, surtout, sa relation avec le jeune Kenichi... Ah ! Et aussi savoir qui est le méchant, mais pour ce que ça donne...
Nin x Nin est un film pour marmots, c’est vrai, mais c’est surtout un film fade dont le principal atout reste la popularité du personnage, au Japon...