Un sommet GodfreyHoesque
Soit deux films en un, collés sans grace, sans raison. Un film qui culmine dans un monologue final qui est sensé faire tenir tout ensemble et qui est parfaitement surréaliste. Un nanar comme on en voit peu, ni fait ni à faire, hallucinant d'amateurisme et d'opportunisme commercial.
Ps: Godfrey Ho est un sorte d'escroc à la petite semaine, spécialisé dans la technique dite du deux en un: on rachete pour une poignée de yuans un vieux films thaïlandais (par exemple, parce que phillipins et HK ca marche aussi), on tourne quelques scènes avec des acteurs occidentaux vaguement connus pour le marché de l'exportation (Richard Harrison le plus souvent, mais aussi Bruce Baron, Pierre Tremblay,...), on colle le tout avec quelques séquences sensées opérer la liaison (généralement des dialogues au téléphone, mais aussi les dialogues dits "récités face à la caméra") et le tout est pesé et près à sortir sous au moins trois titres différents.
Godfrey Ho étant un incapable, les séquences tournées par lui sont toujours ineptes, donc parfaitement délectables pour l'amateur de nanars corsés. Mais ce qui fait le prix d'une vraie bonne cuvée Godfrey c'est la qualité du métragé oriental repiqué et bricolé avec l'autre moitié: si le film est plus ou moins bon (hypothèse la plus pessimiste), ca donne des films bancaux mais par moments acceptables (par exemple Challenge the ninja), mais si le film oriental est aussi mauvais alors c'est la fête, de l'incompétence au carrée (voire au cube parceque Robo vampire pourrait être un cas rare de trois en un). C'est le cas de flic ou ninja (alias ninja champion): le film original oriental est un infra-I spit on your grave phillipin inepte, raté de part en part. Totalement irrésistible.