Environ une dizaine d’années après "No compromise", voici "Never compromise" (ça n’a rien à voir mais bon…). Cette fois-ci, on a le droit à Francis Ng, Simon Lui et Yu Rong-kwai dans le même film, le tout dirigé par un pro de la CAT III…
Voila quelque chose qui risque d'influencer notre comportement d'achats !
Ca démarre comme prévu. On est bien en face d’un ptit polar sans pitié avec Francis Ng en malade mental. Il flingue tout ce qui bouge en se laissant bercer par le rythme d’une musique hard criarde. Bref : "Never compromise". Comme quoi je suis un bon visionnaire. Puis le manque de moyens est tellement évident que le film s’essouffle méchamment. Les gunfights ne sont pas originaux et certaines scènes ont du être tournées en moins de temps qu’elles ne durent (si si, c’est possible). Et bien sûr, mais vous vous en doutiez certainement, ce n’est pas le scénario qui va arranger les choses. Et pourtant, ce film peut être conseillé aux fans de Simon Lui et Francis Ng, qui se livrent à un grand numéro de scène, histoire de rehausser le tout. C’est aussi jouissif que surjoué. Le final est malheureusement plus que décevant. Au fait, Yu Rong-kwai a le temps de rien faire, mais vraiment rien (on le remrcie quand même d'être passé).
Bref, uniquement pour les inconditionnels du couple Simon/Francis. A noter, qu’à l’instar de "Super cars criminal", on retrouve énormément de seconds rôles sympathiques, notamment Bruce Law.
Violence quasi gratuite
Ce polar reprend plus ou moins la trame la trame de
Scarface version HK. Malheureusement pour nos deux héros, leur évolution dans le monde du crime ne sera pas aussi glorieuse que celle d'Al Pacino, et ce n'est pas faute de volonté.
Et malheureusement pour nous, pauvres spectateurs, ce film aura du mal a captiver son public.
Ce film semble avoir été tourné sans entrain. Francis NG reprend son rôle de personnage à fleur de peau, ici carrément psychopate, mais sa performance est nettement moins impressionnante que dans ses autres films de l'époque tels
Bullets Over Summer ou the
The Mission. Son personnage est surtout assez superficiel et ses actes assez mal justifiés.
Le personnage de Simon LUI est plus intéressant car il est tiraillé entre son amitié envers le seul homme sur qui il puisse compter et les excès violents de cet unique ami qui les mènent à leur perte. Mais cela n'est pas clairement développé.
De ces lacunes scénaristiques, les passages violents deviennent assez malsains et l'on ressent presque un côté voyeur à suivre ce film. Je ne pense pas que l'objectif premier du réalisateur était de faire réfléchir le public sur la violence au cinéma.
