Après l’impression d’en avoir appris avec "The first of august" j’ai rapidement enchaîné avec "My Long March" qui m’a cette fois fatigué. Mais alors fatigué.
Malheureusement ce n’est pas parce que le film parvient à nous faire ressentir la douleur de ces militants communistes embarqués dans cette longue marche mais bien que tout y est ennuyeux et ce malgré plus d’actions ; point qui n’est décidemment pas le point fort de ce film non plus malgré un budget a priori assez confortable.
On est mis à l’écart des réunions stratégiques auxquelles Mao participait et on ne garde finalement que les défauts de 1st august. On ne retient donc pas grand chose de cette longue marche si ce n’est, à travers des scènes assez lourdingues, que l’armée rouge respectait ses prisonniers, accueillait à bras ouverts les ethnies rencontrées et que Mao était décidemment très proche de ses hommes même aux combats. Et que Mao ceci et que Mao celà... Néanmoins l’abandon de ses enfants pour la bonne cause n’est en revanche pas éludé (quand sa femme fait les comptes on réalise qu’occulter ce point était de toute façon compliqué) à travers une scène assez poignante.
Alors que le sujet se prêtait parfaitement à nous faire ressentir la douleur de tous ces soldats comment le réalisateur a-t-il pu passer autant à coté ? D’autant que c’était bien l’occasion parfaite de glorifier ces militants qui ont tenu jusqu’au bout et ce sans froisser personne puisque le scénario ne s’attarde de toute façon pas sur les points clefs de l’histoire. Au final on dirait que cette marche n’a duré qu’une petite semaine et qu’elle était à la portée de tous. A savoir que ça se termine encore avec un beau planté de drapeau...
Pour se consoler on termine avec l’indispensable bonus de Jean Louis MARGOLIN qui permet enfin d’en apprendre sur cette longue marche. Cependant quand j’apprends qu’il existait des épreuves encore plus éprouvantes bravées par ces soldats qui sont absentes du métrage je réalise que "My long march" en plus de cacher des vérités dérangeantes n’a même pas pris la peine de montrer avec brio ce que la propagande permettait pourtant de mettre en avant sans limites . Un manque d’ambitions flagrant et du coup pas une seule belle scène de nos soldats bravant la neige. Déception.
