Violente passion
Les films de Mochizuki ont, pour beaucoup, en commun un acteur principal de relative importance (ici MATSUOKA Shunsuke avec sa queue de cheval, succédant à HARADA Yoshio, OKUDA Eiji ou encore ISHIBASHI Ryo) et un thème relativement proche, celui du gangstérisme vu sous l’angle à la fois décalé et un peu grinçant des relations amoureuses et des faiblesses toutes humaines de cette corporation. Dans Mobster’s Confession, Jiro est un escroc ambitieux qui tombe sous le charme de la jolie et soumise Kumiko, avec laquelle il va vivre des moments troubles et contradictoires, sachant au fond de lui combien il l’aime mais ne parvenant pas à se l’avouer ni à l’assumer, et se servant d’elle comme d’un appât ou d’un objet sexuel pour commettre ses larcins – et peut-être aussi pour ne pas perdre la face en apparence. D’où des scènes – y compris sexuelles - parfois violentes qui reflètent les états d’âme pas clairs de Jiro.
Malheureusement, le troisième point commun aux œuvres de Mochizuki, c’est aussi la rapidité à laquelle on oublie ses films, pas forcément désagréables à regarder certes, mais sans doute un peu trop vains et déjà-vus pour qu’on en garde un souvenir clair, voire même quelques images. Un cinéaste qui trace son petit sillon en somme, mais dans une relative indifférence.