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Miles Apart

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.25/5

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2 critiques: 2/5



Alain 1.5 Le monde de Michaël
jeffy 3 Sans faiblesse mais sans talent.
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Le monde de Michaël

Vu son énorme présence dans les séries B HK ces dernières années, il devenait de plus en plus évident que Michaël Wong finirait bien un jour par passer derrière la caméra, histoire de profiter de cette certaine notoriété dans le film de genre pour mettre en oeuvre un projet un peu plus personnel. Et là il n'a pas fait les choses à moitié, vu qu'au générique de Miles Apart, il est crédité en tant que producteur, réalisateur, scénariste et acteur principal: excusez du peu... On notera aussi la présence au montage de son complice, le talentueux Marco Mak. Autant dire que c'est un film 100% Michaël Wong dans tous ses aspects et qui révèle bien des facettes de sa personnalité.

La première chose qui attire l'attention est l'utilisation du cinémascope, un fait suffisament rare à Hong-Kong que pour être signalé. Comme on le verra tout au long du film, ce choix de format n'est pas le fruit du hasard et révèle chez Michaël Wong, une certaine fascination pour le cinéma classique américain. Cet aspect est confirmé par l'anti-spectacularisme de Miles Apart et la consistance de ses personnages. En effet, Michaël a plutôt choisi de se baser sur les différents protagonistes et de les développer du mieux possible tout au long du récit, donnant des scènes assez abondantes en dialogues mais sublimées et rendues intéressantes par justement sa réalisation sobre et précise au cinémascope. Tant qu'à parler des personnages, Miles Apart donne lieu à une excellente gallerie d'interprètes: outre Michaël Wong, on retrouve avec bonheur Cecilia Yip(qui a certes vieillie mais dont les qualités de jeu n'ont en rien été entamées)qui est tout sauf une potiche et manque par moments de voler la vedette à Michaël, le trop sous-estimé Jimmy Wong qui incarne avec délectation une icône de gangster sapé d'un long manteau noir on ne peut plus élégant et les seconds couteaux qui laissent une forte impression car joués par rien de moins que les géniaux Moses Chan et Simon Lui.

Comme je pointais plus haut l'anti-spectacularisme de Miles Apart, c'est surtout l'occasion ici pour Michaël de se dévoiler, loin des gunfights et cie. Certes, il joue toujours le rôle d'un flic mais avec une approche différente, car sous son image héroïque, Michaël a aussi beaucoup de coeur et humanise son personnage à l'extrême jusqu'à ce qu'on ait du mal à discerner une quelconque frontière entre l'homme de cinéma et l'homme qu'il est vraiment dans la vie. Ainsi, on ne s'étonnera point de le voir, à l'instar d' Her Name is Cat, dans un registre plus dramatique, dû en partie à la mort de sa femme sur lequel il s'attarde dans des scènes à la limite du muet, symptômatiques de la tristesse inhérente au personnage. Cette humanisation s'effectue aussi par le fait que la femme qu'il convoite n'est pas vraiment belle, très loin des canons de beauté en vigueur à HK pour tout dire... De même, il dresse une version assez sombre de son existence car durant la majorité du film, ce n'est point lui qui décide de sa destinée mais les autres, et cette impuissance et cette dépendance sont particulièrement bien marquées lors de son passage en prison où ce sont quasiment les personnages secondaires qui prennent la suite du récit en main, ne laissant à Michaël aucune possibilité de choix dans sa propre vie. En dérivant un peu du film, on pourrait voir là une réponse de Michaël à tous ses détracteurs qui l'enferme dans une certaine image, refusant qu'il puisse démontrer l'étendue de son talent dans le monde du cinéma. Mais pour en revenir à Miles Apart, Michaël essaye aussi à travers son film de faire passer un message aux jeunes à travers le perso de Samuel Leung, en leur enseignant que la bonne voie dans la vie n'est pas celle des triades et des gangs, comme l'avait fait Jackie Chan à l'époque de Big Brother.

La seule chose qui m'empêche d'aduler ce film est que Miles Apart possède un certain classicisme, ce qui n'est pas un défaut en soi mais je préfère le côté débridé et totalement en roue libre de Ballistic Kiss par exemple, mais c'est juste une question de goût. En tout cas, il est évident qu'en tant que grand fan de Michaël Wong, ce film a une grande importance et il reste à espérer que Michaël nous proposera une nouvelle réalisation dans les années à venir.



23 mars 2002
par Alain




Sans faiblesse mais sans talent.

Produisant, réalisant et principal interprète, Michael Wong s'est donné les moyens de ses ambitions. Techniquement le film ne manque pas de moyens et son classicisme, voir sa relative austérité, sont réellement le résultat de la volonté du réalisateur plutôt que d'une limitation quelconque. La première constatation est qu'il a su bien s'entourer en prenant garde toutefois que personne ne soit en mesure de lui voler la vedette: Cecilia Yip est la plus charismatique mais son rôle la laisse un peu en retrait, le reste de l'équipe est fort homogène, pas d'erreur de casting donc. Techniquement, la réalisation est soignée, le cadrage des plans est plutôt bon. Il manque de la fluidité dans les transitions, rien que de très normal pour un premier film, globalement la note technique ne serait donc pas mauvaise. Que manque-t-il donc au film? Avant tout une prise de risque, un choix personnel autre qu'un hommage au cinéma américain des années 50. Là où Francis Ng avait sorti ce qu'il avait en lui avec 9413, Micheal Wong nous donne un film propre mais un peu lisse à l'image de l'homme. Ce film est aussi pour lui l'occasion de faire une démonstration de son plus bel atout d'acteur: sa voix, avec sur la piste cantonnaise au moins 2/3 de ses répliques en anglais, histoire de bien appuyer le coté crooner et son hommage au cinéma américain. Du beau travail, mais un film trop lisse pour marquer durablement les esprits.

21 juillet 2005
par jeffy


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