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2.74/5
Camp 731
les avis de Cinemasie
5 critiques: 2.3/5
vos avis
13 critiques: 2.65/5
Pas fun.
Tout à fait d'accord avec Sébastien et Ghost Dog. Il faut pas s'attendre à une tranche de rigolade mais plutôt à une tranche d'horreur glacée. Problème, on respire la pourriture et les odeurs méphitiques des cadavres avec une ambiance vraiment pas fun pour un sou ce qui accroît le choc de certaines scènes cultes mais saoule à peu près tout le reste du temps vu le relief approximativement nul du récit qui pousse le film vers la bouillie gratuite peu convaincante mais clairement culte.
A ne pas mettre entre toutes les mains, un film gore hyper-réaliste, et pour cause: c'est une histoire vraie...
Sur la jaquette: un chinois crucifié, noyé dans les flammes de l'Enfer, et
la mention « interdit aux moins de 16 ans » placardée sur cette image cauchemardesque.
Evidemment, mon oeil est attiré, la K7 est louée. Au bout d'une demi-heure,
déçu. Il ne s'est encore pas passé grand chose, l'histoire se met doucement
en place. Parallèle entre les chefs d'état major qui décident de porter leurs
derniers efforts sur ce camp pour décrocher la victoire de cette Seconde Guerre
Mondiale sur le fil, et un groupe d'une douzaine de gamins d'une douzaine
d'années, fraîchement débarqués du Japon, renfort précieux et facilement manipulable.
Jusqu'ici, l'interdiction aux moins de 16 ans est révoltante; elle va devenir
totalement justifiée par la suite...
Car dès qu'on s'intéresse aux prisonniers de ce camp de la mort (chinois,
coréens, européens), ça devient franchement gore. On assiste en direct live
à toutes sortes d'expérimentations absurdes et dégueulasses auxquelles ils
ont dû se soumettre. Quelques exemples? A votre avis, ça fait quoi quand on
fait exploser une bombe à défragmentation à 5 mètres d'un mec attaché à une
croix? Ca fait quoi quand on place les bras d'une jeune femme à -35° pendant
10 heures, qu'on les plonge dans une eau à 15° et qu'on tire sur la peau?
Quand on fait subir une pression de 10 MégaPascal à un homme, que fait son
intestin selon vous? Je vous laisse imaginer... Mais le paroxysme de l'horreur
survient lors de la dissection à vif d'un petit chinois muet de 10 ans: rien
n'est caché, absolument rien. C'est à gerber.
Ce film profondément dérangeant, comme vous l'aurez compris, joue de manière
très vicieuse sur 2 tableaux: des effets gores suffisamment réussis pour qu'on
y croie aveuglément, et un réalisme sans concession doublé d'une vérité historique
qui les justifie totalement: car oui, ces horreurs ont bel et bien existées,
même si ça dépasse l'entendement, et pas seulement dans les camps nazis. Godfrey
Ho a eu l'intelligence de ne pas prendre parti, en présentant des chinois
« bons » et des japonais « méchants ». Il se borne à exposer les faits le
plus sérieusement possible, au spectateur de se forger son opinion.
On sort de la projection avec l'estomac barbouillé et l'esprit profondément
choqué, notamment par les quelques lignes de conclusion: où l'on apprend que
le directeur du camp 731, arrêté après la guerre par les américains, a été
relâché en échange des résultats de ses expériences!!! Attérant... Où l'on
apprend aussi qu'il n'y a eu « que » 3 000 morts dans ce camp: mais ces 3
000 morts sont la honte de l'humanité, et resteront à jamais un passé ignoble
dont elle aura du mal à se remettre. L'intérêt de ce film? Connaître les limites,
si elles existent, de la folie et de la perversité que l'Homme peut infliger
à ses semblables. Et de là réfléchir sur une notion plus vaste et universelle:
le Pouvoir...
Pour finir, je me permets 2 coups de pub:
1) Dans le même genre, regardez Salo et les 120 journées de Sodome, du
génie italien Pier Paolo Pasolini: encore plus radical, intelligent et traumatisant.
2) La collection Haxan Films rassemble quelques uns des films les plus controversés
et les plus abjects de l'Histoire du Cinéma: quelques titres valent la peine
d'être vus.
Navrant et doublé de propos terrifiants et douteux.
On peut penser ce que l'on veut de Men Behind the Sun. Film abject à plus d'un titre, torture cinématographique, vomi intergalactique sur les horreurs de la guerre opposant la Chine au Japon, ou chef d'oeuvre incompris dénonçant les pires atrocités qui eurent lieu dans les bunkers enneigés. J'ai choisi mon camp mais pas pour les raisons sus citées, il faut se rendre à l'évidence, Men Behind the Sun est un très mauvais film.
Distillant un parfum de malaise tout au long de ce périlleux métrage, nous assistons quelque peu refroidit à une banale série Z fauchée Chinoise. C'est une série Z, sans aucun doute, simplement elle n'est ni américaine ni Européenne, et dans cette perspective tout connaisseur branché en cinoche ne le créditera pas de la sorte et n'hésitera pas à qualifier cette ordure d'oeuvre profondément dérangeante, pleine de réflexion malgré ses propos racoleurs et honteusement racistes. Tu parles.
Extrêmement mal foutu, sans aucune narration quelconque, Men Behind the sun étale séquences pitoyables sur séquences pitoyables. On aura droit à diverses pratiques douteuses, animées dans un morphing raté (la chambre de pression), d'une autopsie d'un gosse hallucinante de nullité (le gamin est littéralement mis à nu devant les "médecins" (un scandale) pour ensuite être remplacé par un vrai/faux cadavre pour la séquence d'autopsie) et autres sévices bénéficiant de SFX à la ramasse, comme cette femme aux bras ébouillantés dont la peau arrachée ressemble à plus à un mix entre du tissu et du latex, qu'à de la véritable peau. Dans toute cette joyeuse orgie, on retiendra une séquence abominable d'un chat dévoré par une horde de rats affamés, à la limite de l'insoutenable. Il fallait bien ça pour "relever" le niveau si bas d'un film qui prône des vérités.
Racoleur, raciste, malsain et abjecte, Men Behind the sun est une petite catastrophe à peine digne d'une série Z à des années lumières des violences physiques et morales d'un Salo de Pasolini, comme nous conseille Ghost Dog. Salo ou les 120 journées de Sodome a au moins le mérite d'être un véritable chef d'oeuvre, lui.
Plus de peau sur les os
Au moins l'accroche du film ne ment pas : le spectateur est invité à assister à des pures horreurs liées à la Seconde Guerre Mondiale.
Le choix du sujet est déjà plus discutable : faut-il vraiment mettre en scène de telles atrocités ? Filmer au plus réaliste les prétendues expérimentations entreprises par les japonais durant la Seconde Guerre Mondiale ? et par des chinois (opportunistes) ?
Ce serait comme réaliser en France un film sur les expérimentations commises par les nazis sur les juifs durant la Seconde Guerre : le sujet en serait douteux, les représentations forcément péjoratives et le goût abjecte.
Il en est de même de ce film. Va pour un Cat III repoussant les limites très loin. Les scènes sont suffisamment graphiques pour réjouir les fans les plus hard core du gore; mais - encore une fois - le sujet est d'autant plus douteux.
La série des films de cannibales, les films de zombis ou autres oeuvres gore sont - la plupart du temps - plutôt du ressort fantaisiste ou suffisamment imaginatifs pour que le spectateur puisse prendre la distanciation nécessaire pour faire abstraction de la violence portée à l'écran. Les films tels que la série des "Guinea Pigs" ou la vogue des Cat III HK inspirés de faits réels sont déjà plus douteux dans leur démarche par rapport au réalisme poussé; en revanche prétendre à dénoncer quelque horreur historique en s'appuyant sur un épisode aussi douloureux que le Seconde Guerre est déjà beaucoup plus discutable. Les japonais avaient su mettre en scène de manière bien plus efficace - et du moins tout aussi choquant - durant la vague des films d'anti-guerre dès la fin des années '50s et dans les années '60s ("Feux dans la plaine", la trilogie de "La Condition de l'Homme" ou "L'ange rouge'). Ici, le sujet est graveleux et pure exploitation commerciale du plus bas ressort.
Abstraction faite tant que peut se faire, la réalisation est en tous points étonnante. La reconstitution historique est du plus bel effet, le film ayant visiblement bénéficié de moyens assez importants pour recréer le fameux camp 731 et d'allouer accessoires et costumes d'époque et une importante brochette d'acteurs. La première demi-heure, libre de toute torture et ne s'attachant qu'à un groupe d'enfants conditionnés par les japonais à devenir de futurs soldats à leurs services, est un réellement excellent film très bien réalisé; ce n'est que dans le second tiers du film, que la violence est dépeinte de plein pied et ne fait pas dans la dentelle. L'extrême violence est d'autant plus accrue, que le réalisme préalable et soin de mise en scène renforcent ce basculement dans l'horreur absolu auquel assistent - impuissants - les jeunes enfants. Ho garde assez de distanciation pour ne pas donner dans le grand-guignolesque et dépeint toutes les atrocités avec une chirurgie clinique glaçante et effroyable ;sauf dans le cas de la dissection du jeune garçon, où l'effet est par trop visible et devient vraiment "too much".
Le réalisateur ne perd pourtant pas le côté historique de vue, inclut images d'archives tout en collant l'intrigue au plus près des actualités d'époque jusque dans la destruction totale du fameux camp. Effectivement, le texte évoquant la relaxe du principal responsable en échange des résultats des expériences menées est ahurissante, mais pas impossible vu le monde barbare dans lequel nous vivons encore aujourd'hui.
Reste, que personnellement, je condamne le lieu d'action et le mélange de réalisme / opportunisme commercial de l'entreprise.
Réaliste et extrême
Le nom de Tun Fei Mou ne résonnera sans doute pas dans beaucoup de têtes, mais lorsqu'on sait qu'il est rattaché à plusieurs films d'exploitation chinois plus ou moins basés sur des crimes de guerre commis par les Nippons – notamment dans le cadre de la Seconde Guerre sino-japonaise –, on sent qu'il y a comme un parfum de propagande dans l'air. Retraçant les sévices infligés par l'occupation japonaise en Chine durant la Seconde Guerre Mondiale à des prisonniers chinois ou coréens leur servant de cobayes afin d'élaborer des armes bactériologiques,
Camp 731, production originaire de l'Empire du Milieu, demeure à ce jour réputé pour figurer parmi les bandes les plus voyeuristes, les plus trash jamais réalisées. Réservant son lot de scènes absolument atroces (glaçage des bras et mains d'une femme, avant de les faire plonger dans de l'eau bouillante puis d'en arracher la peau comme on ôterait une chaussette, mains congelées puis brisées en petits morceaux à coups de marteau, intestins d'un homme enfermé dans une chambre hyperbare surgissant par voie anale sous l'effet de la montée de pression, autopsie ultra-gore et explicite au possible d'un petit gosse chloroformé, lente agonie d'un chat jeté aux rats, pour citer les plus marquantes d'entre elles), le film ne se résume pourtant pas à une succession lambda de tortures – celles-ci se déroulent au milieu de l'intrigue puis disparaissent grosso modo avant les trente dernières minutes – et dissèque de manière sous-jacente les douteuses méthodes d'enseignement pédagogique du système japonais de l'époque. Réalisation classique mais soignée, interprétation honnête et budget visiblement assez confortable à l'appui,
Camp 731 rebute pourtant de par son ton glacial et son tempo extrêmement lent. On se souviendra de cette œuvre avant tout pour ses mises à mort et sévices d'une cruauté achevée ainsi que pour l'impressionnante crédibilité de sa reconstitution, ses deux uniques véritables atouts en somme.
Dérangeant
Voilà un film dur à critiquer. Il faut le voir et se forger son opinion. Pour ma part j'ai été surpris que ces atrocités soient filmées de manière aussi crues. Pour le coup on se demande si ce film désire satisfaire notre coté voyeur ou tout simplement nous informer sur des faits malheureusement réels. Je pense qu'il y a un peu des 2, mais quand même, la scène du chat était elle nécessaire ? On peut se demander si une société protectrice des animaux existe à Hong Kong. De même, montrer une vraie autopsie d'un jeune garcon en plein milieu du film semble un peu gratuit également. Un film choc donc, à ne pas mettre entre toutes les mains.
Cruel, horrible mais pas convaincant.
Malgré l'aspect très graphique et véridique de certaines scènes, on a du mal à s'attacher aux victimes. J'ai été beaucoup plus touché par les horreurs de la guerre avec "Le tombeau des lucioles".
Certes, c'est un grand "shocker" avec la scène de petit garçon et du chat mais l'effet s'estompe vite. Et puis à quoi bon tout ça ?
Mon coté voyeur à été satisfait, sans plus. Autant voir, tant qu'à être craspec, un "Cannibal Holocaust" dans sa version uncut, bien plus traumatisant.
Film de propagande ou film historique ?
Difficile de juger Camp 731 quand on sait à quel point il relève d'une partie de l'histoire très noire.
De plus la promotion du film s'est plutot avérée racoleuse qu'autre chose: on nous y promet les pires atrocités. Le public en attend donc beaucoup alors qu'il vaudrait mieux l'inverse du fait qu'il s'agit de faits réels. Personnellemnt je suis un fan de Cat III et je serais donc malhonnête de dire que je n'attendais pas des scènes chocs. Niveau scènes chocs on est servi, et sans trop d'artifices voire aucun. Mais on ne peut y prendre un réel plaisir étant donné le contexte. J'ai en tout cas toujours du mal à savoir si ce film a été crée dans un but historique, une sorte de documentaire destiné à informer le public des atrocités de la guerre (d'après l'interview du réal dans ESS) ou si c'est un prétexte pour que l'on prenne un banal film gore au sérieux et qu'on lui donne donc plus d'importance. Le manichéisme du film va t il faire disparaître le racisme des chinois envers les japonais ? Je vous laisse deviner.
A regarder avec un sac à portée de main...