Haruhi, une amie qui vous veut du bien
Avec son épisode zéro absolument démentiel,
La Mélancolie d'Haruhi Suzumiya commence fort, très fort. Malheureusement (forcément) la suite ne sera pas du même niveau (j’ai un temps espéré que le ton de l’anime change à chaque épisode), dommage. Il n’en reste pas moins une excellente surprise et une très bonne série.
En fait, au delà d’une histoire pas forcément hyper originale (en tout cas de mon coté, et je pense que c’est le cas de tous les mégalos un tant soit peu normaux, je me la faisais déjà à 7 ans),
La Mélancolie d'Haruhi Suzumiya vaut surtout pour son rapport particulièrement tarabiscoté à la fiction, que ce soit celle des mangas et films, de la mythologie qu’ils enfantent ou des fantasmes personnels. Et à ce titre le fameux et très déstabilisant épisode zéro (en réalité un flash-forward au sein d’une chronologie par ailleurs très perturbée), déstructurant avec nonchalance l’archétypisme des anime, est la plus belle note d’intention qui soit. Ainsi chaque personnage prend la forme (plus ou moins avouée : Haruhi veut par exemple à tout prix un lycéen mystérieux arrivé en court d’année !) d’une figure mythique du manga - de la magical-girl excentrique à la mutique clone de Rei Ayanami, en passant par la nunuche moé à laquelle on fait revêtir tous les fantasme d’otak’ mâle (bunny, maid, infirmière,...) - qu’il n’incarnera d’une certaine manière jamais au delà des apparences et du symbole, toute dramaturgie semblant volontairement désamorcée. Rajoutons à l’ensemble un maillage de références (plus ou moins explicites, à des oeuvres précises ou à des genres) absolument délirant, en particulier (ce qui me rend tout fou de beaucoup de joie) au sublimissime
Linda Linda Linda !!! Hé wé !
Par contre, même si l’anime est hyper addictif et s’avale comme du petit lait, on aura le droit de penser qu’une narration plus resserrée aurait été préférable pour rendre le tout plus percutant (un peu comme peut l’être
FLCL).