Un entraînement en guise d'apéro.
Dans son entreprise pour le moins fructueuse, Liu-Chia Liang part sur les bases classiques mais efficaces du mythe de l'entraînement Shaolin avec un apprenti maladroit campé par un génial Gordon Liu. Si esthétiquement ce film épique ne perd en rien de son nectar coloré et délicieusement kitsh (décors, dialogues, scénario), on pourra lui préferer sa suite, plus audacieuse et techniquement supérieure. Un film simple d'accès pour qui aimerait découvrir cette magnifique mine d'or du cinéma d'arts-martiaux Hong-Kongais.
La grande classe
Après une introduction dans un style on ne peut plus classique, le film prend toute sa dimension au sein du temple. Gordon Liu est impressionant et la mise en perspective de son évolution martiale est magnifiquement réalisée. Même si à coté de ça la fin du film semble sinon un peu fade, du moins plus classique, on a droit avec la 36ème chambre à un des grands films du genre.
Mon premier Shaw Brothers !
Le kung-fu comme outil de rébellion à un régime dictatorial… C’est ce que tente de nous prouver Liu Chia-Liang en rendant hommage au premier moine Shaolin à avoir contribué à la vulgarisation de l’art martial jusqu’alors réservé à une élite. Et comme souvent, les grandes idées s’inscrivent dans un contexte historique difficile ; ici, pour se venger de la brutalité d’un gouverneur qui a tué sa famille et ses amis, Liu Yu, jeune étudiant naïf, réussit à intégrer l’école mythique de Shaolin pour devenir « quelqu’un ». Il devra passer 35 épreuves toutes plus dures les unes que les autres faisant appel à différentes parties de son corps (bras, tête,…) et de son esprit (réflexes, intelligence,…). Pur film d’entraînement comme on les aime, alors ? Oui et non, car cette partie ne dure qu’une demi-heure, précédée et suivie par des scènes moins intéressantes et moins cohérentes (on passe en effet un peu vite sur les dons présupposés du héros au kung-fu et sur l’ouverture de sa propre école), ce qui me fait modérer mon analyse du film. On trouvera cependant beaucoup de plaisir à voir le talentueux Liu Chia-Hui évoluer et progresser vers les sommets de la maîtrise de soi, ainsi que le voir manier diverses armes (épée en croissant, nunchaku à trois bras) en parfaite harmonie avec la nature. De plus, la mise en scène en Liu Chia-Liang est vive et souvent originale avec ses gros plans outranciers et son découpage particulier (cf. la scène du rondin de bois sur l’eau), même si elle fut pour ma part gâchée par le format 4/3 de l’image de la VHS alors que le format originel est le scope... Pour mon premier Shaw Brothers, je reste donc agréablement surpris par la qualité de l’ensemble, et pressé de regarder d’autres opus.
Le film Shaolin par excellence : de très bonnes scènes d'entraînement et de combat
Ahhhhh,les scènes d'entraînement du temple shaolin... Avec les épreuves
physiques mais où il faut réfléchir. Là où le vieux maître regarde le jeune élève en souriant et lui donne la clé de l'énigme en utilisant un bol de riz. Si vous aimez ça, je pense que le film devrait vous plaire. Car si le thème principal est à nouveau la vengeance, les scènes d'entraînement dans le temple shaolin forment la majeure partie du film. Gordon Liu prête son visage de jeune homme innoncent à cette histoire assez classique et sans grande originalité.
Mais comme derrière la caméra se trouve Liu Chia Liang, le film peut se parer d'une excellente réalisation. Chia-Liang est un des plus grands chorégraphes et réalisateurs de l'histoire du cinéma d'arts martiaux, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore son nom. Le film débute par des sortes de kata exécutés par Gordon Liu, sur fond blanc, face à une cascade, sur fond de soleil couchant... Du kung-fu bien classique, de l'intro très Shaw Brothers. Vient ensuite un début de film bien classique, des méchants bien méchants, un meurtre, à moi la vengeance. Puis on passe au temple Shaolin, et là l'originalité est au rendez-vous, grâce à la variété des tâches à accomplir. Chaque salle permet au héros de développer une habilité particulière, et ainsi acquérir progressivement tous les talents des moines shaolins. Le vieux maître est là, gardien de sa salle et de son savoir.
Gordon Liu est parfait dans son rôle qui passe du gentil petit jeune homme bien innoncent au moine shaolin intelligent et réfléchi (voir le combat contre un autre moine shaolin où il change de techniques et d'armes jusqu'à réussir à le vaincre). Les autres acteurs ont des rôles plutôt effacés face à lui. Les vieux moines shaolin ont des têtes assez excellentes et ils finissent toujours leurs apparitions par un petit sourire en coin face au succès du jeune élève. Tellement prévisible, mais culte quand c'est bien fait.
Donc si vous aimez les scènes de kung-fu bien classiques, avec plein d'armes différentes, les méchants qui ricanent, les moines sages qui distillent leurs conseils obscurs, les histoires de vengeance avec le jeune innocent qui se transforme en gros dur, allez-y les yeux fermés, c'est du costaud. On regrettera juste un combat final un peu expédié.
un classique du cinéma d'arts martiaux
Qu'est-ce qui fait qu'on s'émerveille à cette histoire de parcours initiatique dans le temple de Shaolin dans le but avoué de faire vaciller le régime en place alors qu'on a vu ce scénario des milliards de fois dans le cinéma d'arts martiaux? Qu'est-ce qui fait que cette version est un classique du genre? Peut-etre d'abord parce que c'est la retranscription la plus fidèle du parcours de l'artiste martial: le désir trop hatif de maitrise (la 35ème chambre faite de méditation bouddhiste dont le héros ne comprend pas au départ la signification), le parcours initiatique fait d'humiliations (essayer de tenir en équilibre sur des bouts de bois flottants, les multiples chutes du héros, son arrivée à la cantine alors qu'il ne reste plus rien à manger), le détail méticuleux de toutes les étapes sportives ou spirituelles précédant la maitrise physique. Avec Liu Chia Liang, ce parcours prend un véritable souffle romanesque (aidé par la durée de près de deux heures de la version intégrale qui prend bien le temps d'installer le film historiquement) grace à une réalisation attentive qui met en valeur l'effort des combattants par son utilisation judicieuse des gros plans et un montage très bien agencé. A cela s'ajoute la description des apports de l'élève à la discipline étudiée (la 36ème chambre du titre afin de démocratiser le kung fu, les façons de sauter inventées par Gordon Liu vite reprises par les autres élèves). Puis viendra l'utilisation dans un but politique qui permettra l'élargissement de la pratique. Le film est également porté par des travellings à l'ampleur classique et les fameux zooms d'époque au coté décalé. Les chorégraphies martiales ainsi que les combats armés sont de toute beauté portés par la grace de Gordon Liu. Certes, c'est archiprévisble mais c'est aussi ce qui fait que Liu Chia Liang est un grand cinéaste: on devine tout ce qui va se passer mains on n'en est pas moins captivé par le récit. Un peu comme dans la plupart des grands polars made in Hong Kong récents, tout est dans le traitement. La direction d'acteurs est sans faille et Liu Chia Liang nous offre quelques personnages secondaires drolissimes qui participent de l'équilibre du film entre humour, divertissement et philosophie martiale. Seul petit bémol: certains bruitages de combat dignes de Bioman qui passent mal dans un film qui n'est pas la première bisserie venue.
Mmmmmmmmouais... un grand classique à l'ambiance unique mais il y a mieux ailleurs, beaucoup mieux. Trop gentil à mon goût et trop linéaire.
Pour venger sa famille massacrée par un tyran Manchou (l'inaperçu mais excellent tout de même Lo Lieh), un jeune blanc-bec (Gordon Liu) tente tant bien que mal d'atteindre dans sa fuite le temple des shaolin pour y apprendre le kung-fu et venger sa famille : VENGEANCE !
Mais voilà, le bon petit gars n'a pas idée de ce qui l'attend, lui qui croyait manger gratos et apprendre à se battre, il lui faudra bien 40min (du film) pour s'apercevoir qu'il y a du pain sur la planche... Finalement accepté en tant qu'élève shaolin, il doit choisir au hasard l'une des 35 chambres d'épreuves diverses et toutes les réussir pour devenir un vrai de vrai shaolin.
(DEMI SPOILER)
Mais voilà, là où l'histoire ne suit plus, c'est qu'en à peine 30 min de plus, il est sensé s'être écoulé 7 ans. C'est là que la lenteur bien installée du début se transforme en raccourci énorme.
Ainsi, Gordon passe chaque épreuve avec une rapidité mise sur le compte de sa capacité à ingurgiter la connaissance. Il lui suffit d'observer quelques secondes ce qui se passe et au bout de quelques tentatives rapides, il fait ça les doigts dans le nez.
Exception faite de la première épreuve, interminable elle (et ridicule ((comme d'autres d'ailleurs)... (ça y est je l'ai dit))).
Rien ne lui résiste et le tyran Manchou et ses compères ne feront pas un pli fasse au gaillard fraîchement shaolinisé.
En fait, on observe une large fracture dans le rythme à partir de l'épreuve des coups de boule sur sacs de frappe suspendus, c'est à ce moment que plus rien ne pourra plus résister au jeune moine et que l'action décollera enfin.
(fin de DEMI SPOILER)
Il y a quelque chose dans ce film, une ambiance qui opère, un long chemin qui mène vers l'accomplissement. Le cocon que forme le temple shaolin, protégé des agressions extérieures, est juste plaisant et en tout cas typique de Liu. Tous ces vieux maîtres qui restent immobiles toute la journée en observant leurs élèves apportent une touche de pédagogie naïve très particulière qui fait la couleur de Master Killer, titre américain à l'opposé du message pacifiste du film.
Mais ce chemin de la connaissance semble bien raccourci là où il devrait justement être le plus ardu et les étapes/épreuves à franchir se rapprochent des jeux d'enfants (comme à la colo) bardées d'effets de cinéma pour rendre vainement l'ensemble crédible, même si elles montrent bien les aptitudes à developper pour devenir un grand Shaolin et sont décrites comme des épreuves terribles grâce aux acteurs, Gordon Liu avant tout, et à l'ambiance générale unique.
Unique car on y retrouve le savoir faire du grand Liu Chia Liang déjà réalisateur de La Mante religieuse et par la suite de Challenge of the ninja, Eight diagram pole fighter, Executioners from Shaolin, Les arts martiaux de Shaolin et bien d'autres, des chefs d'oeuvre du kung-fu "old school" tout comme bien plus tard en 1994 Combats de maîtres avec Jackie Chan, réalisé en partie seulement par le sifu.
Les chorégraphies kung-fu pian sont intéressantes techniquement mais peu nombreuses et tombent à la fin sans motiver puisque la tension vengeresse a été consciencieusement effacée lors du passage au temple. Elle est encore une fois presque totalement absente comme dans d'autres Liu Chia Liang.
C'est plutôt décevant de voir Gordon ramer pendant un gros début, puis devenir soudainement une bête "unstopable" qui n'a aucun mal à accomplir son destin et prend même le temps de se la jouer devant un Norman Chu incrédule et fin comme une brindille. Mieux encore, c'est Gordon lui-même qui inventera des concepts martiaux au nez et à la barbe de ses aînés.
Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce film.
La 36ème chambre de Shaolin justifie bien sa réputation de classique du genre avec un Gordon Liu épatant. Pourtant, le début du film me poussait à la prudence dû souvent au piètre jeu des acteurs dans les films de Kung Fu. Mais lorsque Gordon Liu arrive à Shaolin, tout ce décante et on prend plaisir à suivre ses périples dans les différentes chambres. La diversité est aussi un atout bénéfique pour le film. Les combats sont très stylés et très dynamiques. Cela ne révolutionne pas le genre, mais c'est au moins très efficace.
La pureté et la perfection martiale du combattant ultime! Le sombre et impressionnant Liu Chia Hui dans le rôle du héros invincible. Sans doute le film "culte", fondateur du genre, qui a engendré de nombreuses autres suites (toujours basées sur une histoire de vengeance), mais aucune (à part peut être "Le temple de Shaolin", avec Jet Lee) n'atteignent ce niveau d'excellence. La mise en scène de la progression dans les différentes chambres d'entrainement, est sensationnelle et magnifique. Un chef d'oeuvre de l'époque bénie des studios de la Shaw Brothers.
Un classique mais pas le meilleur Liu Chia Liang
Certes un classique mais j'ai quand même une nette préférence pour
Les 8 Diagrammes de Wu-Lang.
Kitsch et jouissif
Cet enchainement d'epreuves initiatiques donne au film un cote ludique et ultra divertissant. Toutefois on en reste a ce stade. Deja pas si mal ! Le meilleur de la serie tout de meme.
08 septembre 2006
par
LKF
Les bras, la têtes, le poignet, les jambes...
Une histoire classique (peut-être pas pour l'époque) désservie par une excellente prestation martiale.
La partie la plus intéréssante du film est sans nul doute : l'entrainement dans les différentes chambres de shaolin.
Tout y passe : travail phisique avec les jambes, la têtes, les bras, les poigne; travail de l'équilibre, de la vision, du combat avec et sans arme.
La seule chose génante c'est la progrression du personnage beaucoup trop rapide, comme s'il il était si facile de maitriser toutes ces disciplines.
Voila un classique a voir au moins une fois.
un classique
Ce film fut certainement surestimé à l'époque où on en trouvait que des VHS américaines de qualité moyenne. Maintenant qu'il est largement distribué, reconnaissons que s'il s'agit d'un bon film, il en existe de bien meilleurs dans le genre et surtout de cet âge d'or du kung fu.
Classique des classiques, ce film n'a pas usurpé sa réputation!
On y retrouve tout ce qui fait les films de Liu Chia Liang: éthique de l'effort, emploi de la force en faveur des démunis,... autant de choses qui l'empêche peut-être de filmer une violence aussi barrée que celle d'un Chang Cheh, mais qui font surtout le charme et la noblesse de ses films. Du coup, on a un archétype du film de Kung Fu basé sur le Kung fu, son éthique, son ascèse, sa dimension sociale presque. Maitrisé de bout en bout, doté de la technique imparable de la SB seventies, de bons moyens, d'acteurs classieux, la trente-sixième chambre est un jalon dans son genre, une date pour les amateurs, et pas seulement les fans de Liu Chia Liang.
C franchemen un film super. De la comédie, une belle histoire et de belles chorégraphies. Vraimen, pour moi, le meilleur de la Shaw Brothers!!!
Bonne détente
Sur les 3 films, la 36e chambre de Shaolin est mon préféré. J'ai beaucoup aimé le comique de situation et les scènes d'action sont sympas.
Passage préféré: apprendre à aller au réfectoire.
Une déception
Je comprends que les fans de Kung Fu est pu apprecier le coté apprentissage/initiatique mais j'ai trouve ce film très moyen (a part le générique). Le scénario est vraiment lourdingue, on voit arriver les séquences 3 plombes à l'avance et on fini par s'ennuyer. L'ambiance studio (decors, costumes, accessoires) ne m'a pas trop emballé non plu (tout fait faux).
Grotesque... pour rester poli.
Les décors sont vraiment moyens, les costumes idem.
Les combats sont vraiment bofbof, on est bien loin des plus grandes choregraphies de ce genre ; de même que les effets (son, bruitages, sang rouge vif...) sont vraiment pathétiques.
Les acteurs jouent comme des blaireaux, on y croit pas à une seule seconde, c'est limite de la parodie.
Bref, c'est vraiment pas le genre de film auquel je mets un 5/5 moi...
De l'art du suprême
Véritable classique du cinéma d'arts-martiaux, la 36ème chambre de Shaolin est la quintessence du genre, le film phare par excellence.
Liu Chia Liang y fait montre une nouvelle fois de sa très grande connaissance de l'art suprême.
La notion éducative chère à ce véritable descendant d'un pensionnaire du temple en question est plus que jamais mise en avant.
Le mandchou y est une nouvelle fois montré comme un être vil et sans la moindre morale. Une déformation radicale de la vérité historique au profit d'une haine quasi viscérale.
Gordon Liu est grandiose dans ses démonstrations de très haut niveau, il est cette espèce d'icône représentative de l'art martial Shaolin.
Mille fois imité, jamais égalé, ce film est le prototype même du film de kung fu à tendance éducative. Son déroulement est ultra-stéréotypé étant donné qu'il est le stéréotype de base, le film créateur. Le cheminement menant à la délivrance, la vengeance, est fait de sueur et de travail acharné.
Cette douleur se ressent profondément lors du passage du héros dans les différentes chambres, l'effort physique et mental est palpable, "j'avoue avoir essayé le coup des bougies qu'il faut suivre du regard sans bouger la tête, ça devient vite insupportable", la réussite n'en sera que plus méritée.
Quand l'art suprême est à ce point maîtrisé qu'il en devient un nouveau sens, que l'élève devient un maître, que le "nirvanha" athlétique est atteint, la vengeance peut être accomplie, même si elle ne relève pas du bon sens, qu'elle n'entre pas dans la morale martiale, on la maquillera, les maîtres sauront fermer les yeux quand le danger est imminent, quand la terreur veut le chaos.
Moralité, même si les arts martiaux ne doivent servir qu'à une illumination toute personnelle, ils se doivent de terrasser la bête quand celle-ci se fait menaçante.
Quand le mal a cessé de régner, la 36ème chambre est créée, elle servira à former de nouveaux élèves.
Un très grand film magnifié par une image somptueuse et des interprètes au sommet de leur art.
Que Wild Side Video soit béni, cet éditeur est ce qui arrive de plus beau à l'édition de dvd en France.
Excellent
Tout simplement superbe tant au niveau de la mise en scène que des combats, décors, costumes et jeu des acteurs . Un film très intéréssant dans sa construction narrative avec une première partie accès sur l'apprentissage de différentes techniques de combats et du savoir des moines shaoling ; et une seconde partie plus courte où la vengeance est consommée .
Une véritable perle du ciné d'arts martiaux
Moi perso je suis fan de ce film. Ultraclassique certes, mais quelle classe....Le film est vraiment excellent, la philosophie martiale de Liu Chia Liang déborde de chaque plan, les épreuves sont originales et Gordon Liu est charismatique à souhait. La scène où il invente le sansetsukon est génialissime. Tout y est et on échappe à l'humour pipi caca des autres productions du genre. Passionnant de bout en bout. Je l'ai découvert un soir où j'étais un peu déprimé et j'ai été transporté dans un autre univers pendant 1h55. Magistral. On est sous le charme dès le générique du film, tellement Shaw Brothers, old school. Un monument.
un film brillant sur bien des points, Liu Chia Liang ne parle QUE de kung fu
Liu Chia Liang réalisateur, c'est nouveau pour moi, car hormis "drunken master 2", je n'ai vu aucun film de lui, et à voir ce film, je ne pense pas que ça compte réellement.
On distingue clairement 3 parties, l'exposition, plutôt bien dramatisée, avec peu d'action, mais qui prend bien le temps de mettre en place les motivations du héros, le rendant ainsi plutôt attachant. Cette partie dure bien 40 minutes, le contexte historique est présenté de manière classique mais dynamique, on sent la pression menaçante qui semble prête à anéantir les personnages à tout moment, c'est donc une partie relativement intéressante.
On se rend toutefois rapidement compte, que cette longue exposition n'est qu'une excuse pour justifier la volonté du héros à franchir les chambres, et sa ténacité dans les épreuves. Il apparait donc clairement que le seul but de Liu Chia Liang est de faire l'apologie du kung fu comme art martial mais aussi (et surtout serait on tenté de dire au vu des épreuves) comme philosophie ET comme art de vivre.
Liu Chia Liang vit par le kung fu et le kung fu vit par Liu Chia liang, ce qui ne s'arrête évidamment pas à un enchaînement de combats (au contraire, ils sont finalement assez rare pour un film de ce genre et de cette époque.)
Ainsi, le cheminement du héros et la gradation dans les épreuves est une sorte de bible des arts martiaux, tout le soin de la mise en scène, du scénario et de la chorégraphie ont été portés sur cette partie, est force est de constater que le résultat dépasse toutes nos espérances et donne au film une ambiance mystique on ne peut plus séduisante.
Malheureusement, cette accentuation des efforts pour la seconde partie fait que la fin n'est pas à la hauteur.
Il semblerait que Liu Chia Liang ayant montré ce qu'il avait à montrer, il ait tourner cette dernière partie sans conviction, pour remplir le cahier des charges, et toute la dramatisation installée par l'introduction tombe à l'eau. Il n'y a plus aucune tension dramatique, et on a du mal à croire qu'étant devenu moine, et surtout après tant d'années, le héros conserve un tel désir de veangeance.
La recherches des acolytes est putôt anecdotiques, et le combat final décevant (l'avant dernier combat est par contre très réussi).
La déception due à cette conclusion fait qu'on ne peut pas acclamer le film comme un tout cohérent et réussi, mais n'enlève rien au brio des épreuves, et offre un excellent divertissement.
De plus Gordon Liu donne beaucoup de vie à son personnage, on ne peut qu'admirer son intreprétation convaincue et convaincante, dommage que l'évolution du personnage soit un peu excessive.
Avec un ensemble plus cohérent, le film aurait été parfait dans son genre, il se contente d'être excellent.
A voir tout de même!
classique de liu chia liang.....
bon film,mais il faut aimer le style.
liu chia liang,il faut reconnaitre que c'est quand même beaucoup moins jouissif que chang cheh....
ok,liang fait pas de wu xia mais je compare en tant que "classique HK"
the "36th chambers" est un film a voir.
la qualité martiale est là,mais bon, si on rentre dans le détail,le film est très inégal.
de bons passages (comme les épreuves) cotoient des moins bons.
Un classique de la Shaw
Arrivée tardive pour un genre sur le déclin, à l'instar des studio Shaw le produisant. Basé sur l'art martial Hung Gar, concilidant la légereté d'une plume avec la fermeté du fer, le tournage aura mis plus de 6 mois. Incorporant des éléments classiques des productions Shaw (début et fin), ce n'est véritablement que toute la partie centrale autour de l'apprentissage de Gordon Liu qui donne toute sa classe au film. Proposant des épreuves véritablement hallucinantes, elles exploitent au mieux toutes les capacités physiques du jeune premier.
Mais devant le rélatif sérieux de l'intrigue, le réalisateur n'a pu s'empêcher d'incorporer nombre d'éléments comiques, issus tout droit des "kung fu comedies" alors à la mode pour donner plus de légéreté au sujet.
On peut regretter une trame somme toute classique, des décors et paysages magnifiques sous-exploités (le temple des Shaolin; les paysages déjà entr'aperçues dans bon nombre de productions Shaw, notamment "Blood Brothers" de Chang Cheh - soyez attentifs au combat final, où l'on aperçoit, au loin, dans la baie, un village et des voiliers plutôt modernes) et une mise en scène ne rendant pas toujours justice aux prouesses physiques réalisées. Le film se classe pourtant comme un monument des films kung fu et se doit d'être vu par tous les fans du genre.
Ce n'est pas le mur qui est petit, c'est le pouvoir du bouddha qui est infini.
Un monument kitsch.
Le top !!!
Un excellent film avec des choregraphies exceptionnelles, de loin le meilleur film de kung fu de la shaw edite par celestial jusqu'à present (06/03).
tres bon film
tres bon film avec un gordon liu en super combatant surtout dans le temple ou il a un entrainement assez rude (c'est le moins que l'on puisse dire) lo lieh en bad guy c'est le pied aussi .bref pour les amateurs de films des années 70 de la shaw comme moi " a must for every SB fan"