Police Academy
Plutôt que de laisser mourir la franchise des "Love Undercover" de sa belle mort, Joe Ma préfère la flinguer lui-même tout en raflant encore un peu d'argent des poches des pauvres hongkongais égarés dans les salles (et stupides occidentaux à s'évertuer à acheter les VCD malgré les mauvaises critiques). Force est de constater, que le producteur / réalisateur ne rate aucunement son coup – au contraire, il achève sa trilogie (du moins, on l'espère) d'une bonne balle dans la tête.
Soit une intrigue, qui n'a plus de queue, ni de tête avec des personnages totalement inconsistants. Les gags réussis se comptent sur les doigts d'une main; en revanche des gags éprouvés, y en a à la pelle. A commencer par un nombre incroyable de références à la défunte série (et pour cause) des "Police Academy", déjà peu réputée pour son humour calamiteux. Voilà donc ces gags ressuscités le temps d'un entraînement accéléré pour la petite Fan, dont la rapidité d'entrée dans la police fait peur quant à l'efficacité des forces de l'ordre hongkongaises. Soit, on reste dans la fiction…
Si Hui Siu-Hung et son équipe (Sammy, Raymond Wong, Lee Ka-Wing et Whow Ka-Sing) soutirent encore quelque sourire fatigué en vue de al joie de leurs retrouvailles à l'écran, Fiona Sit est tout sauf une digne héritière de Miriam Yeung. Comme quoi, le timing comique n'est pas inné (n'est-ce pas Nick Cheung…). Excellente dans son précédent (médiocre) "2 Young", elle paraît plutôt passer comme une guest-star conviée sur le plateau d'une émission télé censée être drôle. Elle se pose là, brushing impeccable, sourire au coin devant les pitreries de ses collègues, curieusement absente de son propre rôle. Mauvais choix, qui fait s'écrouler l'entier château de cartes de la franchise, qui ne tenait finalement que sur les épaules de Yeung (et des gags solides).
Pour assommer son spectateur, Joe Ma tire de ses manches un deuxième somnifère imparable: Takuya Suzuki! Sans aucun doute prévu pour une prochaine sortie nipponne (peuvent toujours se brosser, en vue du pitoyable résultat), le voilà en complément totalement inutile et pas drôle. Il servira de ressort comique pour être la cible de quelques gags pour le "dérider" – rien n'y fait, il gardera son manche dans le popotin jusqu'au dénouement final. Une autre endive "made in Japan".
Le dénouement final du vil Vito aurait pu être drôle, mais est tellement vite torché, que son utilité apparente le point zéro.
En attendant (?) le long-métrage animé annoncé depuis quelques années.