Charlie’s devils
Une métisse anglaise, un riche suisse, un voyage aux Caraïbes, un mystérieux américain, des passeports colombiens ou italiens, des anciens de Sarajevo dont une noire et un coréen, le tout se déroulant à Paris sur fond de musique arabe ou française d’origine arménienne ou portugaise… Pour ce remake de Charade, Jonathan Demme joue donc la carte de l’international, ou plutôt du « globish », mais le résultat n’est qu’une indigeste et consternante bouillie, un fourre-tout délirant qui ne sait jamais sur quel pied danser. Film d’espionnage, avec ces rebondissements sur l’identité des personnes qui gravitent autour d’un butin de 6 millions de dollars, faisant penser à The Bourne Identity ? Film comique, avec les apparitions en guest-star de Aznavour, d’un membre des Deschiens et même du Président du Groland en médecin légiste ? Film d’expérimentation, avec ses plans caméra à l’épaule et sa bande-son éclectique sans grand rapport avec l’histoire ? On n’en sait finalement rien, et on s’ennuie ferme, d’autant plus que l’interprétation de Thandie Newton est absolument insupportable (son jeune mari vient de mourir mais elle rie avec son nouveau prétendant... 'achement crédible !), que le scénario réserve des passages bien ridicules et que les clichés abondent (Ah ! Le fameux parisien avec son béret…). Au milieu de ce projet catastrophique, le pauvre PARK Joong-Hoon se balade dans Paris à la recherche du butin sans y croire vraiment. Mais où est donc passé le Demme du Silence des Agneaux ??