Fight of Kinkers
En ces temps, où les adaptations de jeu vidéo sont particulièrement foireuses ("Resident Evil 4", "Tekken"…), en voici une à mettre au panthéon des pires échecs à mettre entre aucune main ou à suivre comme exemple à ne surtout pas suivre et qui ferait passer "Legend of Chun Li" pour un chef-d'œuvre…
Et de prouver, que Gordon Chan n'est jamais aussi mauvais, que lorsqu'il se met au compte pour des américains, combien même ce navet aura usé neuf (9 !!!) sociétés de production pan-asiatiques et dilapidé quelques 12 millions de dollars en…costumes de clowns ? Décors de carton-pâte construits dans le même hangar désaffecté ? CGI directement repris de la SNES d'époque ?!!
Que tous les amoureux de la franchise des "KOF" passent leur chemin: intrigue et personnages (un comble !!!) n'ont quasiment RIEN à voir avec la série originale…Totu juste reconnaîtra-t-on quelques noms, quelques statures et que l'on puisse établir un lointain lien avec l'épisode "KOF '95" avec Rugal, qui mène la danse…Autrement, le postulat (pourtant sommaire) de "KOF" est totalement bafoué, qui invitait des participants de divers milieux et pays du monde à se mettre en équipes pour tenter de décrocher le titre de l'ultime "King of Fighters" pour quelque obscur millionnaire sur une île ("LE Tournoi" quelqu'un ?). CGI foireux oblige, les participants sont cette fois invités à plugger une oreillette BlueTooth pour se retrouver téléportés dans quelque endroit aux décors primaires et de se tataner…Oui, enfin, cela n'arrive que des très rares fois entre deux tartines de dialogues risibles déblatérées par des simili-intermittents de spectacle sans aucun charisme, ni une once de talent…On voudrait donc tant bien que mal se raccrocher aux scènes de baston éparses…mais quand elles arrivent ENFIN, on regretterait presque les passages à vide…Combats fouillis et sans aucun charme, délivrés par des acteurs visiblement très peu au fait d'aucun art martial…une catastrophe. La mise-en-scène (?) de Gordon Chan est au-delà du pire que l'on pourrait s'imaginer en matière d'action…à l'image donc des passages plus calmes, où les plans, qui ne soient PAS décadrés, obliques ou "penchés" doivent se compter sur les doigts d'une main – à croire, qu'il se soit chopé un torticolis et n'a pas su voir clair pendant ou le tournage ou que le matos ciné ait été aussi fatigué que les décors, avec un trépied bancal.
Tout juste pourrait-on trouver quelque plaisir sadique à s'amuser du jeu over-the-top de Ray Park avec des lentilles ridicules ou encore à se moquer de la scène de lesbiennes en début de métrage tout droit plagiées de celle de "La légende de Chun Li"…Trop fort.
Incroyable de voir, que Maggie Q ait encore besoin de cachetonner dans des navets pareils…