De la naissance d’une ordure
Ayant revu ce film avec un plaisir plus que renouvelé, je me suis dit : « allons-y de notre petite contribution sur la fichounette ! » Là : frustration, mes camarades ont déjà tout dit. Et très bien. Ajoutons juste que : Mamoru Oshii voulait raconter l’histoire d’un homme et de son chien, mais qu’Hiroyuki Okiura a insisté pour y glisser plutôt une histoire d’amour. On ne lui donnera pas tort, et on peut s’amuser à opposer la noirceur du script d’Oshii à la vision jeune d’Okiura, enclin à traiter son personnage féminin assez étroitement (il est très peu écrit), que ce soit avec de nombreux plans sur les gambettes de la demoiselle ou via un doublage féminin extrêmement criard. Un peu plus de douceur et de maturité dans le personnage auraient aidé le mélodrame, beaucoup trop poussé sur la fin. La composition de MIZOGUCHI Hajime appuie cette approche avec un soundtrack formidable, très influencé par les compositions d’Eric Serra. Qui nous renvoie donc à Luc Besson et à la vision homme/femme de ses films – l’un des deux possède une naïveté autiste, l’autre non -, un traitement ici appliqué au peu loquace Fusé et à notre terroriste bancale.
Le script d’Oshii explose ce carcan, évidemment, et l’ensemble en devient une complémentarité intéressante de l’approche auteurisante d’un introverti phénoménal et de celle d’un adulescent assumant sainement un comportement humain (plutôt qu’une zoophilie refoulée ?). Les deux cumulés renforcent le discours et illustrent assez bien cette guerre perpétuelle entre la pureté des sentiments et l’horreur des magouilles de leur environnement. Sacrément puissant, mais d’un pessimisme beaucoup trop effrayant : il n’est pas interdit de penser au bout du compte que notre héros est un abruti, plus heureux comme mouton dans sa meute que comme loup solitaire. Un pauvre type. Un militaire quoi… Le recul que l’on prend avec le personnage, on le prend donc également avec l’œuvre. Ce qui ne nuit en rien à l’efficacité de la démonstration, ni surtout à la leçon de mise en scène qui nous est donnée : prodigieuse.
Les loups sont lachés.
Bien ancré dans un contexte politique guère rassurant et d'une redoutable noirceur, Jin-Roh est un anime difficile d'accès de part sa grande linéarité et son récit certes mûr, mais d'une grande lenteur. Les plus courageux trouveront leur compte dans cette affaire, finalement, grande production signée I.G. Il y'a des passages redoutables tels l'attaque dans les égouts, d'une violence redoutable, où les rebelles se font littéralement bousiller à la sulfateuse ou la mise à mort de la petite (silence de cathédrale, plans serrés) comme d'autres un poil plus ternes. L'oeuvre est politiquement engagée, certaines discussions en ressortent alors pompeuses et délicates à suivre.
Ceci dit, la richesse du visuel et de l'animation, le sérieux de la réalisation en d’autres termes, paraît si évident que l'on peut pardonner les quelques égarements narratifs. Un film à ne pas mettre entre toutes les mains, quoique qu'il n'existe peut-être guère meilleure lettre de prévention actuellement dans le monde de l'animation. Sérieux, froid et redoutable.
Pourquoi ?
Jin-roh c'est avant tout un scénario très fouillé, une véritable construction sur laquelle s'appuie la réalisation, laissant lire les événements à travers les personnages. Pas d'action dans le sens habituel, mais une mise en perspective de l'histoire magnifiquement orchestrée. Un film lent, presque froid, sans espoir, parfois violent mais qui touche juste avec cette question: pourquoi ?
L'embrigadement des loups...
On a parfois taxé le film de Okiura de "politiquement ambiguë" pour ne pas dire fascisant. A tort. Car si Jin-Roh dépeint, dans son exercice d'uchronie (nécessairement) politique, un passé antérieur japonais post seconde guerre mondiale ouvertement militariste et en proie à une guerre civile larvée, ce n'est jamais avec complaisance ou tendresse. Ce n'est pas non plus avec une intention de dénonciation morale. C'est un background historique imaginaire, réaliste dans le traitement (les animateurs ont étudié moult manifestations populaires pour la séquence d'ouverture du film par exemple), sur lequel le réalisateur pose un regard qui se veut égal (itariste) dans sa propension à générer des enjeux politiques. Ici chaque camp en présence a le bénéfice de sa propre ontologie.
Car ce qui intéresse avant tout Okiura c'est de filmer une histoire d'amour, c'est de faire un film romantique là où le script d'origine de Oshii appuyait d'avantage sur l'aspect thriller politico philosophique. Ainsi une des scènes clés de Jin-Roh, le dialogue entre Fuse et son "Chaperon Rouge" -envisageant un instant de fuir ensemble- sur le toit d'un immeuble, est une séquence qui n'était pas dans l'histoire d'origine. En imprimant avec véhémence (suffit de lire les interviews du monsieur) sa sensibilité romantique au matériau "oshiien" (sans jeux de mots à plusieurs degrés bien qui si quand même parce qu'il y a le rapport chien/loup du titre du film et aussi le rapport chien/Oshii, rapport à son chien... à Oshii...) Okiura ne cherche pas seulement à s'affranchir d'un parrainage étouffant pour son ego, mais à faire sien l'univers d'un autre. Alchimie du processus de création qui double la thématique de la manipulation politique et de l'engagement politique, inhérente aux bases même de l'histoire, d'un drame romantique synonyme d'humanité. Car si on peut se permettre un petit reproche envers les histoires de Oshii c'est justement cette absence d'humanité dans des scénarios qui ne parlent souvent que d'Humanité. C'est donc dans cette tension entre deux sensibilités différentes que vient se nicher toute la force du film: le couple "okiurien" se trouve pris dans la toile "oshienne". L'amour platonique entre Fuse et sa prisonnière se heurte à un de ces moments de l'histoire où les solutions individuelles ("oublions tout et partons") se révèlent souvent des illusions car indissociables des solutions d'ensemble...
Mais le véritable drame de ces deux personnages ne se joue pas dans l'impossibilité de leur amour parce qu'ils seraient dans des camps opposés, mais dans la nature opprimée de leurs caractères respectifs. Ainsi, au-delà d'un discours "à la Hobbes" (L'homme est un loup pour l'homme et tout ça...) plutôt convenue, il y a la réalité d'un Fuse transformé en machine à tuer par un processus de déshumanisation psychique typique des méthodes fascistes, et une ex. révolutionnaire "retournée" pas le même processus, mais de l'autre côté des barreaux (en générale les "retournés" sont aussi des "torturés"). Deux personnages vidés de l'élan de vie nécessaire pour consommer un amour qui n'aurait pu être que dans un monde différent, sans leurs histoires respectives de renoncement (Fuse et son indépendance d'esprit) et d'échec (le Chaperon est passé du côté du loup). Sans ce souffle vital pas d'espoir, sans espoir pas de révolte... On dit que ce sont les individus qui font l'histoire, dans Jin-Roh ils la subissent.
Jin-Roh est le dernier grand film entièrement réalisé sur celluloïd, à l'ancienne, au Japon. Le travail est colossal. Le résultat graphique est là. Désenchanté mais beau parce que touchant à quelque chose de vrai et de tragique. Ambiguë
Jin-Roh ? Il faut l'être soi-même particulièrement pour y voir un discours édifiant sur quoi que ce soit. Qui aurait envie de vivre dans un monde aussi désespéré ?
Difficilement abordable
Je ne vais pas revenir sur les qualités techniques et artistiques de cet anime, elles sont indéniables, et comme je ne suis pas un grand connaisseur en la matière, je laisse le soin aux autres d’en dire 2 mots. Ce qui m’a par contre frappé dans ce film, c’est la complexité de son scénario qui tourne parfois à la plus grande confusion. Une voix off nous assomme dès le début avec la présentation d’une société nippone d’après-guerre fictive en usant de termes barbares (Panzer, Posem – des noms qui sonnent germaniques..), évidemment difficiles à ingurgiter dès le premier coup. Mais si la plupart des films utilisant ce moyen d’introduction laissent au spectateur le plaisir de découvrir de quoi il en retourne par la suite, il n’en est rien pour Jin-Roh.
Ce dernier ménage le flou, voire l’opacité du début à la fin par des rebondissements peu compréhensibles et une métaphore assez lourde jouant sur le rapprochement homme/animal par le biais du conte du Petit Chaperon Rouge. Même après 2 visions, je n’ai encore qu’une compréhension vague du propos du film, assurément très noir. Oshii a pour moi poussé la tortuosité de son script un peu trop loin, et Okiura n’avait peut-être pas le talent nécessaire pour donner vie à celui-ci. Il a choisi d’autre part un rythme lent qui n’est pas un gage de stimulation neuronale. Bref, cette histoire de loup ne m’a pas du tout convaincu, et m’a d’ailleurs plutôt énervé, car je ne vois franchement pas où elle veut en venir.
Un film noir qui doit nous faire réfléchir
Jin-Roh est un vrai petit bijou de l'animation japonaise qui a attiré mon attention
sur deux points : le scénario et les couleurs.
Le scénario est basé sur le thème de la manipulation. Dans ce Japon sous la pression populaire, des
hommes tentent de modifier les rapports de force en manipulant autrui. Chacun, tour à tour, devient
alors manipulateur ou manipulé. Le chasseur se retrouve être la proie : les humains
sont poussés à devenir un prédateur (le loup). Dans cette chasse, les vrais sentiments n'ont pas
leur place : tout est feint, tout est trompe-l'œil, tout est désespéré. Le monde s'écoule doucement
dans un monde de plus en plus noir où la vérité n'a plus sa place. Bienvenue dans le Monde des
Ténèbres, cher à Anne Rice.
Les couleurs sont en parfaite harmonie avec cette ambiance des plus gothique : les couleurs
sont principalement organisées autour du brun et sont relativement pâle. Seul le rouge des petits
chaperons rouges semble éclatant, symbole d'une lutte contre l'oppression et symbole d'une fin
tragique sans autre issue que la mort.
En nous montrant des images aussi dures, il doit nous faire réfléchir sur l'évolution du monde et
ses jeux de pouvoir où le citoyen n'a pas son mot à dire : dans ce cas, la révolution, du moins la
révolte, sont inéluctables comme l'histoire l'a déjà montrée.
Je serais prêt à le revoir
Dans le style : le Japon tout détruit et reconstruit sous l’emprise de personnes plus ou moins humaines, Jin Roh est bien placé dans mon classement personnel. Habituellement je n’apprécie pas vraiment ce genre de manga, mais là…
L’histoire m’a interpellé. Pourquoi ? Sûrement pas pour l’animation ! Les dessins et l’action ne m’auront pas déconcentré. Par contre le fond de l’histoire et cet amour controversé et feint est très bien mis en scène et laisse la place à une fin assez dure et presque imprévue. Encore un auteur tordu. ;-)
Peut être aussi que le thème du loup a retenu mon attention. Et oui, je n’aime pas que les chats. ==^..^==
Une seconde vision de cet anime me permettrais peut être d’en mieux profiter et surtout de partir sans mes a priori habituels vis à vis de ce genre de scénarios.
Film intéressant et bien réalisé, mais trop nihiliste pour moi
J'aime bien les films dramatiques pourtant, mais ici on attend la limite entre le noir et le trou noir. Autant dans certains films tout le monde meurt, mais il reste quelque chose à sauver qui a été sacrifié sur l'autel de la guerre, de la cupidité, etc... Ici rien.
Le film est pourtant splendide (malgré les défauts de compression du DVD lorsque je l'ai vu, on dit merci à Sassa), avec une excellente musique. Les tons de couleur sont très pâles et tristes, les personnages sourient peu. L'ambiance est très bien définie, le scénario intéressant et bien construit sans être trop compliqué.
A tous ces niveaux, le film est très réussi, mais c'est sa conclusion qui me bloque. Tout le monde a trahi tout le monde, personne n'est humain finalement, ou si quelqu'un est humain il est tué. On hésite sur le cas de Fusé, mais plus tellement en fait sur la fin. Dommage, le noir pour le noir je n'aime pas trop.
Parfois lent, toujours captivant...
Comme le dit Damien, ce film est techniquement parfait. Bons dessins, animation sans faille et un choix des couleurs parfait pour créer l'atmosphère idéale au récit. Rien à ajouter, la forme est irréprochable.
En ce qui concerne l'histoire, on peut être dérouté: l'être humain y est décrit dans toute sa complexité. Luttes internes au sein des sphères dirigeantes, états d'âme des combattants, mensonges que l'on fait aux autres ou à soi même, manipulations... Une intrigue complexe aux dénouements totalement innatendus (et assez terribles, une vision bien sombre de la vie...). Si vous ne souhaitez pas agiter vos neurones, inutile d'aller voir ce film !
En revanche si l'intrigue est complexe le film est parfois un peu lent (comme beaucoup d'anims japonais). Il ne faut pas exagérer non plus, Jin Roh était suffisament captivant pour tenir Damien éveillé là où Totoro avait échoué!
En conclusion: un film superbe, captivant. A ne pas manquer !
Encore une production de qualité signée I.G.
Réalisé par H. Okiura, character designer sur Ghost in the Shell, ce film s'est résolument dirigé vers une esthétique réaliste, et cela surprend. Si le trait fait immanquablement penser à Ghost in the Shell, ce qui est normal vu que c'est grosso-modo la même équipe qui a fait les deux films, Jin-Roh n'hérite pas des visages caricaturaux de Shirow. Esthétiquement, le film est donc superbe, avec des lumières, des personnages et des décors excellents à tous points de vue.
Regardons maintenant du côté de l'histoire. Basée sur un des manga de M. Oshii, elle décrit les tensions entre les différents groupe maintenant l'ordre public dans ce Japon hypothétique du passé. La POSEM doit-elle subsister, telle est la question. A travers les complots dans lesquels se trouvent mêlés Fuse, le petit chaperon rouge et les dirigeants des différents clans, se dépeint l'ignominie d'un pouvoir qui lutte pour sa survie et non pour son pays.
La métaphore utilisée est celle du monde animal, avec pour emblème le loup. Une espèce à part, qui vit en meute et chasse pour survivre. La brigade des loups n'est pas formée d'hommes, mais d'homme-loups (jin-rô), dont les motivations peuvent nous échapper. Cette unité est donc à part dans un monde guidé par l'ambition politique, et n'a de cesse que de survivre sans délaisser ses convictions.
En résumé un excellent film au scénario original et intéressant, soutenu par une animation superbe et une bonne réalisation. Ne manquez pas ce moment rare au cinéma.
Lent mais bon
C'est pas mon genre de film mais c'est intéressant. Un peu lent mais l'histoire reste captivante. Pas mal du tout.
un bon contexte politique, assez rare, pour cadrer le scénario. ç'est en quelque sorte à la croisée du film historique, de la sf (uchronie/steampunk), de l'action et du mélo. ça fonctionne plutot pas mal, mais au fur et à mesure, je me suis pris à décrocher par moments. manque de musique parfois, scènes un peu longuettes, trop étirées ou pas indispensable; il s'agit quand meme d'un animé de bonne facture, pas de doute.
Superbe !
Encore un monument incontournable de l'animation Japonaise. L'ensemble est très soigné et le scénario est à la fois captivant et complexe.
EntourLOUPe
Très belle métaphore sur la condition humaine, les rapports entre les gens, l'être et paraître.
L'un des mangas les plus matures et intélligents, que j'ai pu voir à ce jour.
J'ai eu un peu de mal avec le style graphique; quelques longueurs, qui auraient mérité d'être écourtés sans heurter l'atmosphère envoûtante et pesante.
La fin est magistrale, magnifique, terrible et désespérement noire.
Oshii est loi d'être le seul a être génial
Chef-d'oeuvre, entièrement réalisé à la main, pourtant proche de la limite entre le film live et l'animation. Une belle histoire d'amour, si la fin vous laisse indifférent, vous avez un coeur de pierre.
Un assez bon film
Tout de même assez décevant de part son rythme trop lent. Une belle qualité d'animation cependant et un scénario original.
Magnifique! L'anime absolu! Tout y est parfait (à part peut être l'animation et encore...)
On croirait du Kitano : le heros qui parle peu, voir pas du tout, ce qui ne l'empêche pas d'avoir enormement de presence. Des plans larges et longs, peu d'action mais quand il y en a , elle est ultraviolente, voir malsaine. Il ya des passages de rêves, qui en disent long sur le personnage, et qui mine de rien prouvent que... vous le saurez en regardant. Le scenario est très creusé, il faut plusieurs visisons pour comprendre tous les enjeux du film.
Les personnages ont fait l'objet d'une veritable attention, leur profil psychologique est très élaboré, leurs intentions sont loins d'être aussi claires qu'il n'y parait, et les faux semblants sont légions. En fait, le film est constitué de moments forts, à l'intensité percutante, et de longs moments beaucoup plus calmes et intimistes, très profonds et significatifs. Ces parties bien distinctes se complètent harmonieusement, créant un ensemble cohérent et puissant.
C'est une oeuvre pleine de poesie, et pas seulement dans ses nombreuses allusions au petit chaperon rouge. La musique contribue grandement à cette poésie. Le message se révèle, pour moi, beaucoup plus interessant et touchant, que ce qu'on peut voir dans le sympathique mais finalement un peu superficiel car trop enfantin, "mononoke". En s'attachant à décrire un monde "civilisé" en proie aux guerres civiles, aux tensions multiples et omniprésentes, et où l'homme n'est finalement plus q'un pion parmi tant d'autyres, le réalisateur nous offre une oeuvre plus proche de nous, plus réaliste, et des personnages plus "humains".
Le traitement très intimiste et plutôt réaliste au vu du sujet rend l'ensemble réellement marquant, impossible de rester insensible aux destinées des protagonistes, qui, de part leur côté pathétique et leur incapacité (impossibilité surtout) à vivre, deviennent plus qu'attachant. Je ne regrette qu'une chose, la fin qui ne laisse pas planer assez de doutes à mon goût, mais qui finalement ne pouvait pas être différente, le propos n'en étant que plus fort. Une oeuvre qui, à l'instar du sublime "le tombeau des lucioles" dépasse le simple cadre de l'animation de divertissement et pose des questions que nous ferions bien de méditer.
Un brio certain mais...
De nombreux ingrédients peuvent faire de jin roh un chef d'oeuvre: réalisation parfois excellente (faciès ultra travaillé renvoyant a akira, animation, décor magistral meme si on est un cran en dessous d'un patlabor 2 ou d'un ghost in the shell), thématique poussée, complexe a plusieurs niveaux.
Malgré tout, il me manque encore du sublime, une puissance iconographique qu'on ne retrouve que par moments, dans le plan final ou encore lors de la visions de ces soldats loups, fascinante et terrifiante. Malgré le travail excellent du réalisateur (il n'y a qu'a voir la scène de la manifestation), il faut bien avouer qu'il manque le génie d'Oshii, ici seulement scénariste. Ce film était, malheureusement fait pour lui, lui qui nous avait terassé avec son ghost in the shell, lui qui était capable de transcender tous les enjeux thématiques de la trame par des plans renversants. On est transporté, non pas dans le film mais dans sa propre conscience. Et oui ce qui me pose problème en fin de compte, c'est que'on se fait un film dans le film, on est prisonnier de son expérience, de sa subjectivité, de l'autorité émanant du film, et de l'imposture qui en résulte.
film tout de meme assez contemplatif...
une reussite certes, mais je n'est pas été totalement enjoué..
Je n'ai qu'une seule chose à dire :
WOW
Une merveille!!
Ce film est tout simplement splendide. La musique est merveilleuse, le dessin est somptueux autant que la mise en scène. C'est du tout bon, c'est un chef d'oeuvre et donc Jin-Roh est à voir absolument!!!
Que du bon !
Quel plaisir ! Tout dans ce titre est grandiose et abouti: les graphismes, l'animation, le scénario... Un seul petit bémol cependant: soyez bien en forme en regardant ce film car l'action y est un peu lente, c'est du genre "psychologique". Mais tenez vous bien jusqu'a là fin. En plus le DVD collector est un véritable petit bijou, 3 disques (dont un entièrement bourré de bonus) et la bande son qui est sublime. A détenir !!
Un anime original.
Jin Roh est une vrais reussite.
La realisation et le graphisme sont tres soignés la ville en particulier est magnifique, parfaite vision du tokyo de l'apres guerre.
Enfin, toute l'originalité de l'anime repose sur un scenario complexe et riche en rebondissements.
L'homme est il un loup pour l'homme?...
Une des plus belles reussites du film d'animation japonnais, le cote purement technique est remarquable: dessins splendides, animation sans faille, l'environnement est credible et tres detaille, et le rythme des phases d'actions est tout bonnement parfaitement adapte.
Les personnages sont, a la maniere de l'excellentissime Ghost in the shell, de vrais personnages avec moult sentiment et doutes...
La relation entre les hommes est aborde sur un ton cruel mais extremment realiste, lucide dirais-je plutot.
Le petit probleme est que le film a certaine phase de lenteur qui peuvent derouter mais il arrive a rester toujours captivant.
Tres tres bon
c'est un beau film , graphiquement reussi,captivant, mais c'est tres special et je suis pas sur d'avoir tout vraiment bien compris : quel sont les contradictions que ressent le protagoniste, quel est sa position face au chaperon rouge?
si qqn peut m'eclairer...
15 février 2001
par
griot