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Ip Man 2

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 2.9/5

vos avis

29 critiques: 3.5/5



Ordell Robbie 1.5 Trop long, trop lourd, trop pompier.
drélium 4.25 Hyper man 2
Astec 3 Q = d x 2 - q < bien = mitigé mais pas chia...
Arno Ching-wan 2.25 Racisme primaire. Fainéantise quant aux enjeux ou figure imposée ?
Anel 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Hyper man 2

Quel bonheur. Loin de moi l'idée d'aller volontairement à contre-sens de l'avis général mais ce deuxième volet de Ip Man, le plus grand maître Chinois avec Wong Fei Hong, inventeur du Wing Chun ou boxe du Sud, est une vraie gourmandise comme je ne l'attendais pas, beaucoup plus outrancier, beaucoup plus rentre dedans que son prédécesseur.

Xénophobe ? Je trouve le premier Ip Man tout aussi xénophobe que celui-ci, voir plus. La propagande y était camouflée derrière une sécheresse de mise en scène qui tentait de crédibiliser un héroïsme national fondé sur une vengeance brutale et une haine anti Japonaise avec option quiproquos dramatique, etc. Je n'y crois pas et je n'en veux pas non plus. Dans Ip Man 2, rien à voir. On est en plein dans la bonne vieille ambiance excessive HK des familles où les gweilos British sont des connards finis et rigolos et où le Chinois n'a pas le temps de s'étaler sur son intégrité. Il va juste réagir illico aux évènements et montrer qu'il faut pas le faire chier et qu'il sait tataner comme personne.

Parlons du premier volet... Jean-Louis Trintignant vient de dire à la radio : "je préfère être sensible qu'être intelligent"... ça me parle. Ip Man tente d'être intelligent mais n'offre aucune sensibilité qui me parle. C'est une belle machine propre, bien chorégraphiée, solide sur ses bases, mais lisse, froide et surtout malodorante, plus douteuse que sa suite dans ses effets appuyés. Ip Man n'a rien du réalisme dont on l'honore. Le personnage est parfait, irréductible, modeste à l'infini, perfectionniste sans raison, trop bon, sans aucun défaut, aucune faille humaine. Ah si, il se sent inutile à un moment... Et sa trop grande bonté lui attire des ennuis. Mais je n'y crois pas non plus. Le personnage historique n'existe pas à l'écran, ce n'est que Donnie Yen qui fait du Donnie Yen. Il n'est qu'un fantasme chinois sans saveur. C'est ce qui m'a le plus gêné. Je tape dessus (et je vais continuer) mais j'apprécie quand même ses qualités, son ambiance rigoureuse et ses combats. Mais vous ne me ferez pas avaler qu'il est plus réussi que celui-ci.

Pour ce deuxième volet, Wilson Yip a le bon goût de ne pas rendre son héros trop intouchable. Les interactions entre les maîtres Chinois sont directs et à fleur de peau et rappelle les belles heures, de Pedicab Driver jusqu'à Fist of legend. On est constamment dans le mouvement. Et le boxeur occidental a son mot à dire, et comment. Les japonais du premier étaient immondes et caricaturaux, vaguement cautionnés par l'esprit martial d'un général sans originalité qui ne fait au final que subir la suprématie du Wing Chun de Donnie. Ce boxeur occidental (well done Darren Shahlavi !) est une caricature immonde aussi, mais lui détruit tout adversaire physiquement et psychologiquement comme le bon bourrin arrogant qu'il se doit d'être. Et Donnie ne s'en sortira pas avec une main dans le dos. L'opposition boxe / kung fu est de toute beauté. Le choc entre la puissance brutale de l'un et la technique des autres qui ne suffit pas à mettre à terre le colosse est d'une superbe tenue limpide. Ce combat kung fu Vs boxe est clairement un des plus méchant et haletant sorti depuis un bail. Alors que le combat contre les 10 karatékas sur tatami du premier ne m'a fait ni chaud ni froid. Aucune résistance ennemie, de la démo Tony Jaa...

Le scénario dans sa globalité est totalement en mousse mais tellement plus efficace. C'est du pur caviar pour l’aficionado HK tendance bisseux. Tout ce qui a fait la gloire du ciné kung fu labellisé bourrin est aux avant postes. Des gweilos caricaturaux et surexcités full option, des combats nombreux, des maîtres qui se testent et qui ont de la gueule*, un élève arrogant qui doit apprendre, de la tension directe et sans chichi, sans glauque gratuit, de l'énergie emmenée vers un match orient / occident qui envoie la sauce et met magnifiquement en valeur Sammo et Donnie. Pas de photo laide et triste faussement d'époque, pas de combats avortés qui cherchent leurs marques, Ip Man 2 prolonge l'essence même du kung fu HK bourrin (je précise bourrin pour les puristes du Sifu Liu Chia Liang...) et c'est un kif du début à la fin.

*De toute façon, rien que Fung Hak On et Lo Meng qui ramènent leur bon vieux kung fu sur la table, c'est déjà du pur plaisir pour moi. Le retour des vieux de la vieille est de toute beauté. Sammo absent du premier trouve ici son plus beau rôle depuis SPL. Le mélange de respect et d'autorité entre les deux maîtres est simple mais précieux et représentatif de l'unité martiale Chinoise. Et en bonus, Simon Yam nous fait un revival Cat III en jouant le malade décérébré.

Putain de coup de coeur. J'en redemande. Qu'on ne me dise plus que je suis un Modern HK Movie Hater après ça...

18 novembre 2011
par drélium




Q = d x 2 - q < bien = mitigé mais pas chia...

Ce second volet a les mêmes défauts que le premier, fois 2, et les mêmes qualités, mais de façon égale. Scénario inconsistant qui verse dans la caricature et le nationalisme ras des paquerettes sur la fin (un pré-requis idéologique très à la mode), mais sans les excès et/ou la fantaisie qui ferait mieux passer la pillule. Bonne "production value", quelques combats sympathiques mais anecdotiques, une scène d'anthologie (la séance de défis contre les maitres locaux) et un final encore plus faible que celui du premier volet en comparaison : un bilan mitigé pour un film d'où ressort surtout la prestation d'un Sammo Hung à la présence toujours aussi dense. On ne s'ennui pas forcément, le duel des titans en milieu de métrage vaut le détour, et le reste beaucoup moins.

21 août 2010
par Astec




Le duo Wilson Yip/Donnie Yen a fait les beaux jours du néo polar kung fu avec SPL puis Flashpoint. Si Ip Man avait globalement remporté des avis plutôt positif auprès du public, le passage à un style moins brutal et un peu plus technique ne s'était pas fait sans heurt. Le jeu de Donnie Yen tout en retenu (ou en monolitisme, choisissez) était assez catastrophique, et je ne parle pas du niveau technique.

Je dois avouer ne pas être un très grand fan du premier opus. Autant être franc, je l'avais détesté. Je ne me suis donc pas précipité tout de suite sur ce second volet, sachant qu'il y aurait de grande chance qu'il ne s'agisse pour moi que d'un Ip Man bis comprenant tout ce que je n'aimais pas dans l'original. Finalement, le film aura eu raison de moi et je dois avouer l'avoir trouver bon, vraiment bon.

Une grande partie des erreurs du premier opus ont été gommées pour offrir ici un vrai film. Oublions donc la photographie digne d'un drama mainland, oublions aussi le scénario sans aucune cohésion enchainant les séquences comiques et les scènes dramatiques sans jamais trouver le ton juste, et finalement oublions le premier opus pour profiter de ce second épisode qui se laisse savourer avec plaisir.

Je ne sais pas si c'est parce que l'action se déroule dans un Hong Kong des années 50 (relativement peu montré certes, ou il aurait fallu reconstruire toute la ville en studio tant celle-ci à vu son visage se transformer ces dernières décennies) mais le film comporte un charme qui lui est propre, doux amer. Le film tombe souvent dans le drame mais ne vire jamais au mélodrame propagande nationaliste comme le fait le premier opus. Certes le scénario est convenu, voir absent, mais peu importe, car il y a cette fois une vrai cohésion de ton dans tout le métrage.

Impossible de ne pas éprouver un minimum d'affection pour ce film tant il est rempli d'une nostalgie du passé de la colonie, mais aussi de son cinéma. Ce ne sont pas les présences de Sammo Hung, Fung Hak On, Lo Meng ou encore Kent Cheng qui me feront dire le contraire. Le réalisateur montre une affection pour son sujet qui se ressent à chaque instant. On comprends dès lors que les écoles de Wing Chung se remplissent à nouveau. Le film fait un beau spot promotionnel pour cette discipline.

Parlons maintenant des combats (car je sais que c'est ce que vous attendez tous). Ceux-ci se montrent dans la lignée du premier opus, on aurait aimé qu'ils soient plus lisible et mais globalement ils sont plus intéressants. Retrouver les légendes que sont Sammo Hung et Fung Hak On n'y est pas pour rien. Heureusement ce n'est pas tout, le menu présente aussi un combat dans une poissonnerie face à plusieurs élèves de kung fu armés de machettes, qui plutôt réussie. Et il faudra souligner le combat contre une des star gweilo du ciné HK: Darren Shahlavi qui incarne un salopard d'occidental raciste et méprisant les chinois. Un vrai personnage caricatural à l'ancienne mais qui fera sourire. D'autant que niveau jeu d'acteur, celui-ci se lâche.

Alors certes le film à encore quelques petits défauts. Un scénar relativement pauvre, gloire à un héros chinois qui n'en était en fait pas un. Des seconds rôles qui font plaisir mais qui ne brillent pas par leur utilité (le retour de Simon Yam et Fan Siu Wong), mais il s'agit finalement de détails pardonnables lors de la vision du film. Enfin bref, me voilà réconcilié avec le grand maître du wing chung.

29 août 2010
par Anel


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