Coup de maître
Pari difficile que de garder le niveau du premier, et pari reussi à 100%. Trois points forts: le scénario: plus qu'un prequel, le film vit par lui-même. La construction fait s'entrecroiser les destins pour le meilleur et surtout pour le pire. Il en résulte un magnifique équilibre dans les dimensions psychologiques des différents personnages. Deuxième point: la réalisation d'Andrew Lau, suffisamment discrète pour laisser vivre l'histoire par elle-même sans avoir besoin d'en rajouter et donc terrriblement efficace et percutante. Et enfin, et surtout!, l'interprétation. A mon point de vue un des meilleurs niveaux d'interprétation jamais vu pour une telle diversité de personnages (avec days of being wild): Anthony Wong, Eric Tsang, Francis Ng, tous trois à leur meilleur niveau au point qu'il est difficile de dire lequel mériterait plus qu'un autre un Award. La magie ne s'arrète pas là puisque même Edison Chen et Shawn Yue arrivent à hisser le jeu au plus haut. Mention aussi pour Chapman To.
Si le troisième volet garde le niveau on tient sans doute une des meilleurs trilogies au monde.
29 décembre 2003
par
jeffy
La musique adoucit les meurtres
Sur la corde raide du mélange des genres, la musique de CHAN Kwong-Wing triture les vieux thèmes du Parrain avec d'autres plus modernes. Le film de Coppola est évoqué dès que l'on aborde la famille de Francis Ng, thème à la limite du pompage des musiques de Nino Rota, c'est vrai, mais le recyclage de cette source sait évoluer jusqu'à l'avènement magistral du personnage joué par Eric Tsang.
Concernant l'aspect moderne on est proche de la BO de Fight Club des Dust Brothers croisée avec des scores plus seventies, je pense à Quincy Jones, par exemple. L'ensemble est innovant par cette prise de risque sacrément payante, une sorte de fusion de plusieurs genres et de plusieurs époques. Ainsi, tout comme l'était le feu pour Lifeline, la musique finit par s'imposer comme l'actrice la plus importante d'Infernal Affairs 2. Elle accompagne chaque séquence de ses chants choisis : un opéra pour un massacre (ça ferait un joli titre tiens), des coups de speed techno pour les prises de tête d'Edison Chen, quelques notes de piano afin de clôturer le morceau de bravoure du perso d'Anthony Wong etc. Pour accompagner cette préquelle orientée "fresque mafieuse" (chaque film de la trilogie évoque un genre en particulier), ce requiem aussi surprenant que démentiel transforme cette fausse success story en "enfer sans fin", comme nous le rappellent fréquemment les tantras ponctuant l'oeuvre. Elle s'achève sur un dernier morceau envoutant, solennel et mélancolique.
A propos de colique, il est par contre à noter qu'IA3 ne rendra pas justice à ce deuxième épisode, le plus ambitieux et le plus impressionnant de toute la trilogie, vague qui nous emporte en même temps que tous les personnages vers l'issue, souvent dramatique, de chaque destinée.
Un très bon polar soutenu par une partition de rêve.
Supérieur en tout point à son prédécesseur, Infernal Affairs 2 est un polar adroit, plutôt bien réalisé et doté d'une intrigue intéressante. En même temps c'est pas bien difficile de faire mieux que le premier du nom qui même doté d'une certaine classe et d'une interprétation de bonne facture (le tandem Andy Lau et Tony Leung) n'arrivait jamais à aller plus loin que ses prétentions de base, à savoir construire une intrigue superficielle et la rendre "inoubliable" en la modélisant avec classe via un gros cinémascope, une musique moderne et des gueules mémorables (Anthony Wong rules!). Ici, Infernal Affairs 2 va bien plus loin que son aîné en travaillant d'avantage la psychologie des personnages (exceptionnel Eric Tsang) et surtout, en adoptant un style bien plus touchant qu'avant.
On ne retrouve pas les deux compères Andy Lau et Tony Leung, qu'importe, ils ne manquent pas beaucoup. Aucun intérêt à les retrouver non plus puisque le film se déroule quelques années avant, entre 1991 et 1997 c'est à dire lors de l'occupation Anglo-saxonne et la rétrocession de HongKong. Peut-être que cet opus m'a plu d'avantage puisqu'on y trouve cet élément historique en parallèle avec l'intrigue de base, sous fond de drogue et de parrains. Le duo Andrew Lau et Alan Mak ne s'est pas trompé sur la marchandise, en offrant à son spectateur un spectacle aussi bien visuel que sonore. La réalisation demeure fluide, moins tape à l'oeil que Infernal affairs premier du nom, tout en étant finalement plus spectaculaire. Le métrage se déroule en majorité de nuit ce qui accentue le sentiment d'insécurité, apportant son lot de sensations qu'on ne trouvait pas avant. Un véritable bond a aussi été fait au niveau de la trame sonore, particulièrement savoureuse. Comme le dit Shubby, elle fait office d'actrice à part entière, multipliant les morceaux de bravoure et les thèmes de musique classique dans l'optique de nous faire lâcher une petite larme.
Infernal Affairs 2 mérite un cigare puisqu'en plus de dépasser son aîné sur tous les plans, parvient à nous scotcher au siège grâce à un rythme qui ne faiblit jamais, rappelant les grandes heures perdues du polar HK avec Woo et consort. On pourra pester contre quelques effets de style plus larmoyants qu'autre chose notamment tout ce qui concerne les meurtres en hors champs, mais ce serait rabaisser peut-être trop facilement cet excellent polar, doublé d'une interprétation irréprochable (formidable complicité entre Anthony Wong et Eric Tsang) et d'une mise en scène chiadée. N'hésitez plus, que vous soyez fans ou non de cette saga.
Esthétique : 4/5 - Réalisation très lisse mais sans défaut apparent. Quelques effets de style répétitifs.
Musique : 4.5/5 - Tout bonnement formidable.
Interprétation : 4.25/5 - Que ce soit chez les senior ou junior, le travail est sérieux.
Scénario : 3.75/5 - Au-dessus du premier opus, plus riche et dramatique. To be continued...
Ambitieux et bien fait, mais un peu confus et artificiel
Alors que le premier film laissait une impression d'inachevé avec un scénario
pas suffisamment développé, ce préquel vient rattraper ce défaut en bâtissant une intrigue très touffue, beaucoup plus ambitieuse. On passe donc d'une histoire efficace mais pas vraiment épique à une saga mafieuse plus proche des Parrains. Hélas on y perd aussi en route un peu de l'efficacité et de la simplicité du premier film, et on passe de scènes franchement réussies à d'autres trop exagérées. Bref, ensemble les deux films formeraient un ensemble de haute volée. Pris un après l'autre, ils restent deux films très bien faits, mais pas infaillibles.
Ici l'ambition a grimpé d'un cran, et on s'intéresse à l'avant, aux personnages de Tony Leung jeune (joué par Shawn Yu) et Andy Lau (joué par Edison Chen), et aussi à ceux d'Eric Tsang et Anthony Wong. Auxquels on ajoute des seconds rôles plus denses que dans le premier film, à savoir la belle Carina Lau et le génialissime Francis Ng. Mais le problème de cette profusion de personnages est qu'il y a trop d'intrigues et de sous-intrigues, aucune ne parvenant jamais à frapper fort comme dans le premier film. Au point que certaines scènes choc manquent de punch car elles s'enchaînent trop vite, ou sont trop forcées. La musique fait parfois déplacée, Hau sort de chez lui et marche dans la rue, on dirait que c'est l'évènement du siècle... Un peu plus de retenue aurait vraiment aidé. Mais d'un autre côté, pour un film de triades made in HK, le scénario est vraiment dense et écrit, et on privilégie souvent les dialogues à l'action. Ce n'est pas toujours très réussi, mais avec de tels acteurs, la pilule passe souvent très bien (voir la scène au début où Francis règle leur compte à tous les boss de triade avec un simple coup de fil). De plus, Andrew Lau a laissé tomber la plupart de ses tics de réalisation (les travellings circulaires) pour livrer une réalisation qui n'a rien de géniale, mais qui est très efficace (voir la scène où Hau tient Sam, le découpage des images est plus efficaces que tous les mouvements de caméras au monde).
Autrement, tout comme le premier film, l'ensemble est techniquement excellent,
avec une photo soignée, une musique ambitieuse et solennelle (bien que parfois mal utilisée). Bref, IA2 a les moyens de ses ambitions. Surtout que le casting laisse rêveur. Anthony Wong et Eric Tsang délivrent à nouveau deux bonnes performances, pas vraiment étonnantes mais toujours très très plaisante. Les deux réalisateurs en profitent d'ailleurs beaucoup en multipliant les plans très longs sur des dialogues ou des monologues. Les deux jeunes s'en tirent très bien, Edison Chen étant ici très supportable, et Shawn Yu réussissant à construire un pré-Tony Leung crédible. Enfin, les seconds couteaux font également du bon travail, Carina Lau apportant une sacrée touche de charme, et Francis mettant tout le monde d'accord avec un rôle de mafieux assez vindicatif tout bonnement génial. Seul Chatman To en fait un peu trop au milieu d'un casting qui ne surjoue jamais. On apprécie également fortemment que tous les personnages aient des qualités et des défauts, et l'ambiance assez nostalgique de l'avant rétrocession.
Au final, même si le film est dense et au-dessus des standards locaux dans tous les domaines, il lui manque un fil conducteur et une ou deux scènes chocs en moins pour vraiment s'élever au-dessus de son prédécesseur. A force de multiplier les personnages et leurs relations, et de vouloir créer trop artificiellement quelques passages chocs, on finit par ne plus être impliqué dans grand chose. On aboutit donc à une saga mafieuse avec des personnages de qualité, mais dans une intrigue qui n'est pas au niveau. Alan Mak est jeune il faut dire, et la tâche qui lui incombait ici (écrire le Parrain version HK) était sûrement un peu surdimensionnée pour lui. Quoi qu'il en soit, IA2 est un film à voir, ne serait-ce que par la présence de Francis Ng et des autres acteurs, et pour quelques scènes franchement réussies.
Don Corleone de supermarché...
Plutot que d'offrir une photocopie du premier Infernal Affairs, ses concepteurs ont voulu amener la suite/préquel sur le terrain de la saga mafieuse. Sans avoir vraiment les moyens de leurs ambitions. Parce que la construction en époques, la volonté d'ajouter un contexte historique fort au récit -l'approche de la rétrocession-, de multiplier les personnages pour donner au récit une dimension romanesque absente du premier volet, les violons très Nino Rotta, les passages opéra à la Casino, la volonté de mettre le plus souvent en veilleuse les écarts clippesques du premier volet pour essayer de donner une vraie ampleur, un vrai souffle classique à la mise en scène, tout cela renvoie au désir de concurrencer Scorsese et Coppola sur leur propre terrain. Sauf que multiplication des personnages est ici synonyme de scénario embrouillé, les concepteurs ayant oublié que ce n'est pas un hasard si les grandes sagas mafieuses avoisinent les trois heures, qu'Edison Chen est toujours aussi fade, que Chapman To cabotine de façon inappropriée par rapport au ton général du film.
Le reste? Les valeurs sûres (Carina Lau, Anthony Wong, Francis Ng, Eric Tsang) assurent, Shawn Yu est potable, la photographie est toujours aussi pro et le score casse par moments les oreilles. Mais le principal oubli du choix du traitement saga mafieuse -au rayon duquel les Américains n'ont jusqu'à présents pas été dépassés-, c'est le fait qu'on ne peut reprendre tels quels des choix de mise en scène et surtout narratifs à ce point liés à la culture de leur pays d'origine (toute la thématique des mythes fondateurs de l'Amérique et bien sûr de l'idée de toucher du doigt le rêve américain) sans un minimum d'effort pour les adapter au contexte local: chez Scorsese, quand une voiture explose c'est le rêve américain, le rêve d'un individu -de grandeur comme d'un amour impossible- qui partent en fumée; dans Infernal Affairs 2 une voiture qui explose n'est qu'une voiture qui explose. Sans compter que si le film évoque la rétrocession il ne nous dit rien sur ses conséquences intimes sur les personnages et sur toute une "nation". Les dialogues ont beau multiplier les phrases définitives comme si quelque chose de grandiose était en train de se passer sous nos yeux, rien n'y fait.
Infernal Affairs rêvait de Heat et aboutissait à du polar de très bonne facture. Mais dans Infernal Affairs 2, malgré des qualités formelles et de direction d'acteurs au-dessus de la moyenne HK actuelle, l'incapacité des scénaristes à se donner un minimum les moyens de leurs ambitions est trop criarde pour convaincre.
Fresque mafieuse menée par un casting d'enfer.
Faire une suite à un film de la trempe du premier opus n'est pas chose aisée. D'une part, le poids de la qualité, tel un fardeau, se fait attendre par les critiques et les fans qui n'hésiteront pas à fondre comme des aigles à la moindre erreur. D'autre part, refaire une histoire qui conserve l'univers et les personnages sans baisser au niveau de l'écriture ou de l'intensité était en soi là encore peu facile.
Pourtant, loin de ce que certains pouvaient craindre, IA 2 est une réussite là encore totale, réussissant le pari de garder l'univers intact en terme de qualité, mieux, de l'approfondir et de l'enrichir très largement, tout en explorant un tout autre genre de mise en scene et de réalisation. En effet, là ou le premier opus misait sur son rythme et sur sa tension, sa suite se fait plus posée, plus calme et bien plus lente, donnant du même coup à l'ensemble un air de film de mafia chronologique que ne saurait renier un certain Coppola. L'histoire sera une préquelle, débutant en 1991, et parcourant toute la decennie pour mener au bras de fer qui opposera police et triades dans Infernal Affairs. L'occasion ainsi de raconter comment Ming et Yan ont évolués dans leur infiltration, l'un prenant du grade dans les forces de polices, l'autre évoluant au sein des boss de la pègre Hong Kongaise. L'occasion également de connaître le contexte et les évènements qui feront de Sam le parrain du milieu, ainsi que les raisons qui mèneront l'inspecteur Wong et lui à se vouer une rivalité inflexible.
Esthétique toujours irréprochable agrémentée de scenes dont l'intensité théâtrale se fait digne d'une tragédie grecque, la maîtrise de Andrew Lau et d'Alan Mak derrière la caméra se fait à nouveau sentir, la narration étant contrôlée dans ses moindres détails avec brio, elle sera ici au coeur du film, donnant du même coup lieu à des scenes plus sentimentales, plus attachantes, ou tout simplement plus détendues. Préquelle oblige, il fallait des acteurs plus jeunes pour interprêter Yan et Ming. Ce sont donc Edison Chen et Shawn Yue qui prendront ces rôles, qu'ils avaient déjà succintement endossés dans le premier film, lors de scenes de flash back. Loin de faire perdre de leur superbe aux personnages, ils les enrichissent d'une profondeur narrative et chronologique, donnant même envie de revoir Infernal Affairs afin de mieux comprendre les enjeux de chacuns. Aux seconds rôles, ce sera toujours, bien entendu, Anthony Wong et Eric Tsang dans leurs protagonistes respectifs, ceux-ci formant cette fois ci lors de quelques scenes un duo plutôt attachant, presque amical. Nous noterons également toujours la présence de Chapman To, et également celles, nouvelles cette fois, de Carina Lau et de Francis Ng, qui auront tout deux leur importance cruciale, ainsi que Roy Cheung, que l'on aurait du mal à rater à force de le voir partout.
Un très grand cru donc, ce Infernal Affairs 2, qui se paye le luxe de poursuivre avec brio la saga entamée deux ans auparavant en y appliquant sa propre ambiance, son propre ton qui, s'il se révèle aux antipodes du premier, n'en demeure pas moins du plus bel effet.
Retour aux sources...
...Pour le film policier made in hk, enfin un vrai polar, une vraie intrigue à la fois indépendante du premier -excellent- opus et qui le complète pourtant si bien. Pour nous, du moins pour moi en ce sens que je retrouve là ( je parle pour la trilogie comme pour chacun des volets) tout ce qui me fait aimer le cinéma, l'image, le son, l'histoire... tout y est bien ordonné: chaque son, chaque ambiance colle avec ce qui nous est donné à voir, qui lui même nous apporte beaucoup dans la compréhension de l'histoire ( qui se complique pas mal faut dire), elle-même se tordant dans tout les sens ( sans rompre) et se pliant en mille pour nous faire chauffer le cibouleau véner.
C'est raccourci de dire le son, l'image, l'histoire ... c'est tout con je sais ... mais c'est ça !
On est là à vous sortir mille théories quand un film plaît pas mais quand on est encore sous le charme ( c'est comme quand on est séduit par quelqu'un) on se l'explique pas, on veut pas se l'expliquer, c'est bon c'est tout!
Mais je vais faire un effort, après tout si quelqu'un a lu jusqu'à cette ligne mes blablateries elle mérite bien cette personne que je me tracasse un peu non?
D'abord il ya l'appariton d'un personnage ( classe!!! ) non des moindres en la personne d'un chef de triade omniscient ( un peu comme sam dans le premier volet, qui contrôle tout et influencera l'histoire ) du nom de Hau , on notera que dans le dernier volet de la trilogie un autre perso ( classe!!!!!) apparait , l'inspecteur Yeung, bienfaiteurs (ambigus) pour Yan [aka Tony Leung] chacun à leur période.
Ensuite il y a la psychanalyse opérée de loin des deux jeunes protagonistes ( analyse dont les résultats feront mal à celui des deux qui sera encore là pour en faire les frais ) et là on comprend... on comprend le regard de Ming jeune sur Yan jeune quand l'un intègre juste l'académie et que l'autre la quitte, ce regard qui veut dire tant de chose mais bon pour ça faut voir la trilogie... héhé je vais pas tout vous raconter non plus !
Et puis il y a la magie du cinéma asiatique peut être, du cinéma de hong kong surement, des films de cette nouvelle génération à gros budget de hk, parce que faut dire non seulement ils ont les moyens matériels mais en plus ils ont les idées, que demander de plus ....
Ce second volet est servi par des acteurs hors du commun, car le commun des acteurs est de ne pas y etre or là tout y est, tous y sont, impeccables; il nous amène à voir, à vivre une autre dilmension de cette histoire qui nous a déjà ballader si loin, et même si le suspense n'y règne plus comme dans le premier opus - et c'est normal car chaque partie apporte quelque chose de plus - c'est encore autre chose qui nous tient du début à la fin, la faim de savoir, d'en apprendre plus sur chaque perso et l'absence de Tony Leung et Andy Lau n'enlève rien au charme de cette suite, que dis-je cette suite?, cet acmé qu'atteint l'histoire ici.
Mais voilà, ces choses en plus qui n'apparaissaient pas dans le premier, le passé de chacun, leur chemin respectif, les relations qui lient les persos entre eux: Ming à Sam, Yan à l'inspecteur Wong, et aux autres, nous font plonger presque dans des méandres assez facilement mouvants ... mais bon on va pas bouder son plaisir hein!!!
Encore mieux que le premier volet!!!
Enfin un film qui renoue avec le style des plus grandes fresques mafieuses. IA2 met en scène la "VRAI" mafia, pas celle de pacotille qui ne fait que frimer; ici pas de manières, ont éxécute froidement, on piège les voitures, on trahis ses associés, on défouraille tous ceux qui sont contre nous dans un bain de sang.
Les scènes d'action ne sont pas chorégraphiées car on prévilégie plutôt la violence sèche, il y a beaucoup de blabla, de personnages, une trame historique...(Le Parrain version Hong-Kongaise quoi!).
Le scénario est aussi riche en rebondissements que dans IA1 et l'idée de construire le film en racontant la jeunesse des deux personnages ne fait que les embellir (plus de profondeur pour les personnages interprétés par Eric Tsang, Andy Lau, Chapman To, Anthony Wong, Tony Leung). Le re-visionnage de IA1 devient alors trés interressant.
La mise en scène est superbe tout comme les acteurs alors pas d'hésitation il faut le voir!!!
vraiment bien
Après avoir vu le premier volet, on en attend beuacoup du deuxième (faudrait pas gacher le premier). et pour moi, ça a été une très bonne surprise. rien à redire, on comprend les passés de tous les personnages sans s'ennuyer. Il y a juste un truc bizarre, ça fait un peu "le parrain" du point de vue de certaines répliques, mais ça n'en est pas une copie. bref, un bon film à ne pas manquer.
Vu vendredi dernier à l'avant première du HK Filmart
Vivement le 3 !
Je ne vais pas trop en dire pour ne pas gacher le plaisir de chacun.
Tout comme le premier, INFERNAL AFFAIRS 2 partagera. Mais ceux qui ont aimé le premier aimeront celui-là. Pour ceux-là, il faudra contenir votre impatience au visionnage du film, au risque de vouloir que le film commence "plus vite".
Avec cette préquelle, je peux vous dire que l'on aura forcément droit à une trilogie qui fera date.
Au passage, Francis Ng est énorme en Hau NGAI !!! Une vraie dimension dans son rôle, un peu comme Pacino dans Le Parrain 2 (toutes proportions gardées).
Aux origines...
INFERNAL AFFAIRS ou la saga made in HK.
On retrouve comme dans le premier opus ce mélange d'action et de psychologie,mais les dingueries habituelles de pas mal des films honk-kongais sont ici gommées.Pourtant on est loin du produit calibré sans identité.Et si les histoires de familles mafieuses font immédiatement penser aux Coppola/Scorcese,le ton est différent,on est bien en Asie et cela se sent.
Des personnages complexes,forts et souvent attachants,une intrigue qui tient la route,des retournements de situation,autant de points pour donner un beau polar plutôt crépusculaire,qui plus est dans le contexte historique de fin de règne avec la rétrocession à la Chîne.
L'interprétation est la première qualité de ce Infernal affairs II,tout le csating est à la hauteur,et même si les Tony Leung /Andy Lau sont difficiles à oublier,leurs jeunes alter-ego s'en sortent assez bien.
La musique revisite un peu tous les grands thèmes connusl,des violons aux ambiances plus speedées,mais la BO ne prend jamais le pas sur le reste,accompagnement musical parfait pour le spectacle proposé.
Cette préquel reste parfaitement au niveau du premier film,remontant aux origines pour approfondir encore les rapports torturés entre tous ces protagonistes,complétant une formidable trilogie sanglante et épique,ou les motivations des héros sont mises au premier plan,mais sans jamais dénaturer l'action et les rebondissements.
Du grand art.
Une préquelle très différente mais tout aussi prenante
Faire une préquelle à un film qui résumait la mise en place de son intrigue dans ses dix premières minutes pouvait s'avérer un pari risqué. En effet, on pouvait craindre que l'équipe ne développe artificiellement les personnages au fil d'une intrigue bateau.
Fort heureusement, les premières images nous rassurent immédiatement: portées par une composition sublime, elle nous présente un Edison "sex" Chen capable de transmettre quelque chose d'un simple regard. Cette scène suffit à rendre le personnage attachant et à nous faire partager sa misère autant que ses espoirs.
Et c'est bien, là la force principale de cette préquelle: ne jamais céder au manichéisme et nous faire assister aux événements pour nous créer notre propre image de ces individus. La relation entre Anthony wong et Eric Tsang est particulièrement réussie et rend l'affrontement du premier opus bien plus tragique et complexe.
On est également soufflé par la prestation de Shawn Yu qui parvient à interpréter son rôle dans la continuité de ce qu'avait créé Tony Leung, tout en y ajoutant une nuance due à la différence d'âge. C'est particulièrement flagrant lors de la rencontre avec Anthony Wong dans le cimetière, durant laquelle le jeune acteur parvient à reproduire certaines expressions de Tony sans jamais le singer.
L'apport de vétérans comme Francis Ng et Carina Lau est indéniable. Francis n'est jamais aussi bon que dans les rôles où il n'en rajoute pas. Ici il se montre terrifiant. Carina apporte une touche de charme mature bienvenue et renforce la dramaturgie. Faire d'elle un élément central dans la construction du personnage d'Edison/Andy est un pari réussi.
Plus intimiste que le précédent opus, moins basé sur le suspense (sans le négliger) et davantage sur la construction de ses personnages, "IA 2" est un excellent divertissement, prenant et bien écrit, bénéficiant d'une réalisation soignée, d'une partition magnifique et d'une interprétation remarquable. Une préquelle indispensable!
A première vue confus, et pourtant fantastiquement ingénieux et élaboré ;) Un pur plaisir !
Après
Infernal affairs, je me suis dit le 2 va être une suite avec Andy Lau qui va vivre sa vie pépère de "méchant flic". Et bien on peut dire que c'est complètement le contraire !!!
Le 2 apporte l'explication du 1 sur de nombreux points et fait pour moi l'essentiel du scénario des deux réunis. A l'instar de
Dragon Rouge et
Ring 0, c'est un retour en arrière sur les faits qui nous est raconté. On s'aperçoit ainsi de la qualité des personnages, de la puissance du scénario. On imagina mal que ce scénario ait été pondu après le 1, il s'agit d'après moi d'une "suite" qui avait été largement prévue au depart. C'est à ce point que le deuxième volet m'a même paru bien meilleur que le 1 malgré l'absence de nos rôles principaux du premier volet. Il est vraiment très bien ficelé, aucune fausse note au niveau de l'histoire. Au niveau technique, on a droit à un festival d'acteurs de renom qui montre leur qualité.
Infernal affairs 2 est donc une suite très réussie, qui a le mérite, et c'est bien rare, d'être au niveau, et je dirais même surpasse, le premier opus. A voir absolument !!!!!!!
Celà dit la vision du 1 est obligatoire, sinon le 2 est incomprehensible, soyez-en sûr ;)
Suite de bonne facture
On a ici affaire a une préquelle, non a une suite. On voit comment on en est arrivé a la situation du 1. L'ambiance est totalement différente du précédent, on a un film de mafieux pur et dur. Ca reste aussi efficace que le 1, même si c'est parfois un peu long.
Infernal Affairs 2
Après un premier épisode très maitrisé thématiquement et techniquement (et ouvertement "sur-stylisé" avec ses plans de caméra et effets clipesques), la saga IA prend un tournant et ton totalement différent pour cette préquelle (période 1991-1997) vraiment étonnante et à tout point réussie, sauf (malheureusement) au niveau de sa cohésion avec le premier opus. Oui, il faut regarder et juger ces deux IA de manière indépendante, car ils sont chacun excellents dans leur genre. Quant à les réunir ... mauvaise idée ; *méga spoiler* comment Yan (Shawn Yue/Tony Leung) peut-il toujours être l'undercover d'Anthony Wong dans le 1 alors que le vilain commissaire Wong abat son demi-frère (Francis Ng) et conspire à l'assassinat de son père (celui de F. Ng) ? Comment peut-il infiltrer la bande de Sam (Eric Tsang) sans même penser à une vengeance alors que ce dernier a littéralement éliminé toute sa famille (à part Francis et son père, lol) ? *fin de ce spoiler*
Trop de points litigieux sur les relations entre les personnages du 1er IA au second tuent la trilogie (le 3, c'est du fourre-tout, n'en parlons pas), mais qui n'enlève en aucun cas la qualité de ce IA2, en faisant abstraction du 1. Premièrement : les acteurs. Anthony Wong, Francis Ng, Eric Tsang et Carina Lau, c'est pas mal comme acteurs principaux, ces quatre-là livrent tous des performances ahurissantes - Francis Ng aurait du remporter l'award du meilleur acteur à la place d'Andy Lau et son pseudo film philosophique à deux balles par ailleurs - Edison Chen, Shawn Yue et Hu Jun sont très corrects (oui, oui, même le brave Edison - il va va finir par être carrément "bon" si ça continue). Mais le succès du film réside dans le retour au polar formule hk, contrairement au premier, excellent mais adoptant résolumment la formule "commercial", une réalisation ainsi très peu raccoleuse pour un rythme finalement assez lent, et à un script de qualité et qui met en scène beaucoup (trop ?) de personnages et situations secondaires. Le passage à la Godfather ou l'on découvre la "famille" de Francis Ng peut sembler superflu et en décalage avec le ton noir de l'ensemble mais ne fait que justifier le jeu monstrueux de l'acteur, capable de tout rôle.
Un de meilleurs films de 2003 avec Colour Of The Truth et PTU (sans grande concurrence cela dit), possédant comme tout bon film qui se respecte des scènes cultes (le quadruple assassinat simultané, le final époustouflant) et un scénario très fouillé. Un must-see.
Moins bien que le 1
Cette deuxième partie est encore super, mais quand même moins bien que le 1, certainement parce qu'on n'y voit plus Andy Law et Tony Leung... Toutefois, l'histoire est très bien construite et recherchée.
Passage préféré: quand Tony Leung jeune se fait virer du camp d'entraînement.
Infernal inspirant Scorsese inspirant Infernal
Préquelle au "Infernal Affairs" premier du nom, l'histoire suit cette fois-ci quelques étapes des personnages principaux durant les années précédant le premier volet.
S'apparentant plus à une énième saga des triades, l'on regrette quelque peu le fameux jeu au chat et à la souris du premier. Exit également les doutes et remords des conditions des personnages principaux pour une aventure plus linéaire.
Tel un "Pulp Fiction", il est amusant de voir "ressusciter" quelques personnages que l'on sait condamnés à mort dans un proche avenir. Intéressant également d'en apprendre un peu plus sur eux pour mieux appréhender le premier volet lors d'une nouvelle vision. En revanche, l'on risque également d'être déçus par l'exposition choisie par les scénaristes, après que l'on s'était imaginé ses propres histoires à la vue du premier; le personnage de Chapmann To devient ainsi un personnage à ressort comique, qui était bien plus efficace par son côté en retrait dans le premier volet.
A noter de nombreuses références aux films de Scorsese; amusant, lorsque l'on sait que ce dernier se prépare à réaliser le remake américain du premier "Infernal" aux USA !
suite honorable
après la bonne surprise du 1, voici un deuxième épisode qui, sans sentir le réchauffé, ne convaint pas à 100%. celui la donne une dimension "saga" à la trilogie de par les retours dans le passé mais n'apporte pas grand chose non plus. il s'intègre bien dans le scénar du 1 qui offrait de multiples pistes d'élargissement ou d'approfondissement, cela reste cohérent malgré un scénar plus alambiqué et plus "mou" que le 1. la réal est plus sobre, on pâsse un bon moment devant cet épisode mais cela confirme qu'INFERNAL AFFAIRS ne sera pas une saga majeure artistiquement, même si la trilogie marquera sûrement le ciné HK (voire international, on verra après le remake us), compte tenu du contexte, de la petite forme des studios, et de la réussite commerciale.
Cette trilogie se démarque nettement de par la médiocrité du reste de la production HK, néanmoins le premier épisode restera le meilleur pour moi.
FLASHBACK...
Apres la semie déception du premier opus qui n'a pu exploiter une idée de départ pourtant original, Adrew Lau recidive tt de même avec cette préquelle bcp plus riche que infernal affairs.Et pour cause, ici on a pris le temps de dvp les personnages , à enrichir le scénario en croisant suivant diff chemin avec comme objectif non pas un polar pure et dure à la HK comme le premier, mais à donner à I.A la dimension d'une saga façon Le Parrain de Coppola accompagné de faux aires de Casino même voire de Scarface.
Servi par une distribution de qualité (sauf pour Edison chen), Infernal affairs 2 souffre tt de même d'une réalisation bcp trop classique qui n'élève tjrs pas son niveau par rapport au premier . Sans atteindre des sommets, sans être franchement décevant aussi , I.A 2 m'a plutot surpris alors que je partais avec un pt de vue négatif et bcp de doute.Une suite meilleure ,c rare mais en même tps vu IA le challenge n'était pas tres difficile. Un blocbusters HK qui se laisse voir tt de même.
Suite pas vraiment nécéssaire,pas grand chose à voir avec le 1er.
revoyer les films de Lumet si vous voulez du bon film de flics undercover (serpico,le prince de NY).
mauvaise affairs
je prefere de loin le numero 1 , malgré le trio tsang, wong, et francis ng, qui sont(c'est pas une surprise ) parfait. edison chen a autant de charisme que ma pendule de salon. meme si la réalisation est bien ficeléé, ce film a un gout de trop peu.
C'est ça, la super saga mafieuse hong-kongaise ?
Je me suis beaucoup ennuyé devant ce prequel, j'ai trouvé le scénario alambiqué et peu approfondi sur des thèmes importants (la rétrocession quasiment inutile dans le film). Shawn Yue et Edison Chen sont inexistants, ce qui est peu compréhensible au vu des évènements du premier opus avec ces deux personnages. Je ne trouve pas qu
e le premier
Infernal Affairs soit un chef d'oeuvre (quoique pour ces deux réals, on pourrait le penser), mais j'en vient à regretter son clinquant, la photo de Christopher Doyle avait quand même de la gueule, ici c'est la ternitude. Et puis le scénario était quand même autrement plus efficace. Non vraiment, je n'ai pas aimé.
Dans le genre saga mafieuse évoquant la rétrocession, il y a évidemment le dyptique
Election de Johnnie To pourtant moins connue du grand public (le Johnnie To ne peux faire l'objet d'un remake américain car il est une histoire avant tout chinoise !) mais qui à mon sens explose ce film.
22 janvier 2012
par
Hotsu