I'm not so happy
Adapté d'une nouvelle d'un auteur coréen, ce film débute par l'entrée de Man-soo dans un hôpital psychiatrique. Son frère vient régulièrement le trouver, s'intéressant moins a son état de santé qu'à sa carte de crédit, afin de continuer de perdre à ses jeux d'argent. Face à la honte qu'il éprouve pour sa famille et ses souvenirs, Man-soo préfère se dissimuler dans son propre monde créé de toute pièce. Soo-kyung, une des infirmières de l'établissement qui s'occupent de lui, a également ses propres soucis. Ayant le coeur brisé après sa séparation avec le médecin de la clinique, elle ne supporte pas de le voir flirter avec la nouvelle stagiaire. De plus, sa famille aussi ne lui apporte que tristesse. De ces deux portraits qui restent malgré tout indépendants viendra peut-être une rencontre réconfortante.
Présenté comme film de fermeture du festival de Pusan, et en open air, il ne rend de loin pas hommage à la diversité et l'originalité du reste de la sélection. Fade, hyper convenu, poussif, avec un style formel "auteurisant" qui est de toute évidence forcé, j'ai vite préféré regarder le décor nocturne autour de l'écran, et ce n'est pourtant pas le plus impressionnant qui m'ait été donné de voir. Rien n'arrive à se démarquer de ce long moment pénible, tout reste lisse et sans la moindre audace. On se raccroche vite fait à quelques répliques qui peuvent faire rire. Le propos que le réalisateur semble avoir tenté d'aborder reste, lui, totalement absent. Et au sortir de la place, on se dépêche de réveiller notre cerveau et d'oublier ces longues minutes d'ennui, pour se précipiter vers un quelconque bar pour sauver sa soirée.
