Quel beau film ca aurait pu être...
Une chose est sûre, Kirk Wong ne fait pas dans la finesse. Pas la peine de chercher les transitions entre les scènes, il faut prendre comme ça arrive. Certains plans semblent d'une telle évidence que l'on a l'impression de les avoir déjà vus avant même la première vison du film. Et tout cela fait une des forces du film: sa simplicité. Autre avantage, lorsque les scènes d'action s'enchaînent, on prend un vrai plaisir à ce déferlement. Par contre, le coté un peu mélo passe quand même beaucoup moins bien, et le film aurait gagné à développer un peu plus la relation entre les quatres copains plutôt que de s'attarder sur la relation entre Tony Leung KF et sa femme qui n'apporte pas grand'chose au film. Heureusement les acteurs sont bons, Waise Lee en tête, Tony Leung reste crédible pendant tout le film et Elvis Tsui nous gratifie d'un petit rôle haut en couleur. Au final le film l'emporte surtout par son urgence même si l'absence de style me laisse un peu sur ma faim.
29 septembre 2004
par
jeffy
Le ciné US influence le ciné HK qui influence le ciné US qui…
Arthur Penn vient de mourir. C’est con, plus tu vieillis plus tu parles de mecs qui clamsent. En attendant le prochain, plutôt lui que moi. Du coup, je pense à nos
Gunmen.
On a toujours étiqueté ce chouette film étriqué… étriqué parce que petits décors, mais le style
Kirk Wong en est né…
… film étriqué qu’est Gunmen, disais-je, comme un
Les incorruptibles made in HK.
Cela m’a toujours amusé de voir à HK cette propension qu’ils ont (avaient) à reprendre une scène marquante d’un film US et de la repondre à une puissance exponentielle.
John Woo est né de cela, lui, d’un complexe d’infériorité un peu immature qui a fait qu’il lui fallait faire encore mieux qu’un, au hasard,
Peckinpah. Petits pas, pet qui part, Peckinpah, pas Pékin : vive Hollywood !
Dans
Bonnie & Clyde d'Arthur Penn (on y arrive), à un moment donné Clyde doit, pour survivre à une petite fusillade, s’abriter derrière un matelas. L’objet encaisse quelques balles, Clyde s’enfuit, on passe à la scène suivante. Dans l’imbroglio 20’s qu’est Gunmen je me souviens d’une même scène mais version « monsieur plus », avec plusieurs matelas, plusieurs types s’abritant derrière et un bon paquet de chargeurs qui s’en viennent se vider sur ces Epedas bas de gamme – parce que made in China, faut pas déconner – avec hordes impacts envoyant valdinguer les plumes.
Eh bien vous n’allez pas en revenir : dans le très poilant
Shanghai Kid 2, made in USA 14 ans plus tard, il y a une bataille de polochons.
Les incorruptibles chinois...
C’est effectivement ce qu’on se dit en voyant Gunmen, réalisé un an après Les Incorruptibles. Malheureusement, n’est pas Brian De Palma qui veut ; là où le génie visionnaire américain restituait une époque et des personnages légendaires à la perfection (ahhh, Elliott (Costner) Ness et Al (De Niro) Capone …), Kirk Wong ne réussit pas à faire accéder son film au-delà du simple divertissement d’époque, entre John Woo et le western made in Hollywood. Pas forcément désagréable à regarder, mais pas forcément convaincant pour autant, Gunmen (qui a bénéficié d’une sortie en salles, le veinard) ravira cependant les fans de polar de l'ex colonie.
Ca commence plutôt mal avec un premier quart d’heure expéditif pendant lequel, excusez du peu, 4 jeunes gens reviennent de guerre et retrouvent leurs familles, pendant lequel également Ding devient flic, mène sa première enquête, rencontre une jolie femme et se fait nommer haut fonctionnaire de police… David Wu, monteur de talent, a semble-t-il eu du mal à concilier ce travail de technicien avec son rôle dans le film (à moins qu’il ait été en rade de rushes ?). Mais ça se calme par la suite, avec des acteurs convaincants notamment : Tony Leung KF en chef de police têtu, Adam Cheng en méchant de la triade, ou encore Waise Lee, impecc comme d’hab. Le scénario est intéressant bien que classique, mais a au moins le mérite de mettre en évidence les relations tumultueuses entre Occidentaux véreux et fonctionnaires zélés dans les années 30.
Dernière petite chose : si vous êtes en couple et que vous ne savez pas comment faire pour virer votre futur-ex, prenez exemple sur le raffiné Ding : « Chérie, voici ta rivale ! C’est fini entre toi et moi, c’est ma maîtresse, alors prend la gosse et tire toi loin de ma vue !! ». Et la femme d’acquiescer…
gunfights massacreurs et drames expéditifs
Le problème de Gunmen, c'est qu'il va à 200 à l'heure et même plus, se permet des raccourcis dans l'histoire assez énormes, et y ajoute une trame historique et une dramatique extrême, mais n'est pas John Woo qui veut. Le rythme trépidant, l'alternance de scènes disparates servent plutôt bien la sensation d'une histoire sur le fil du rasoir mais il est très difficile de s'attacher ne serait-ce qu'à un seul des personnages car tout va beaucoup trop vite. Il leur arrive une tonne de problèmes mais il y a très peu de pauses pour bien sentir leur sensiblité, leur âme. John Woo fut le maître de ce genre de course sur le fil du rasoir dans
the killer et encore plus dans
une balle dans la tête. On retrouve ici beaucoup de points communs avec ce dernier, la violence, les fusillades de folie, le rythme, l'amitié entre potes, la corruption, le drame à chaque pas. Mais la profondeur des personnages est trop souvent à peine effleurée pour que le coeur batte réellement avec et pour eux. Le divertissement pâlit tant bien que mal ces faiblesses de fond. La mise en forme des gunfights est elle aussi expédiée à vitesse grand V avec une bonne grosse dose de rage, heureusement, qui permet de faire passer la pillule avec générosité. Bref on est encore loin de la puissance de
The Club, le premier et (à mon avis) le meilleur Kirk Wong.
Le plus étrange dans tout ça, c'est le plan final qui montre la photo de famille de ces gunmen pendant une bonne minute en plan fixe... Le seul instant vraiment posé en fait, où l'on devrait logiquement apprécier les visages de ceux qui ont traversé toutes ces épreuves... Mais ça ne fonctionne pas... Et le plan laisse plus de marbre qu'autre chose.
de la bombe de film !
Lors d'un interwiew de Kirk Wong à Chatelet (et oui, Kirk s'était déplacé à l'UGC, pas besoin de voyager), j'avais appris quelques trucs sympas sur ce film pour moi culte: Un cinéphile l'interroge sur ce choix artistique de toujours filmer serré...et Kirk Wong lui répond simplement que c'était pour cacher les avions qui n'étaient pas d'époque. Un autre s'étonne du courage des cascadeurs presque carbonisés...Kirk: " Ah mais c'était pas prévu, le feu devait s'arrêter à peu près à la ceinture, mais les artificiers ont mal dosé...Je regrette vraiment de ne pas avoir enregistré cet interwiew qui montrait un homme simple, qui ne se prend pas la tête (voire irresponsable) et qui réussit à tourner une version destroy des incorruptibles avec pourtant énormément de contraintes. Il ne semble tout de même pas très amoureux du cinéma et préfère faire des films bofs mais avec des chauffeurs qui viennent le chercher plutôt que des films cultes. Sans caricaturer, c'est comme ça qu'il expliquait son départ pour les states. Ce départ marquait encore la perte d'un pilier du cinéma hk. C'était aussi l'époque où Waise Lee avait des vrais rôles. Pöurquoi est-il aujourd'hui contraint de jouer des "méchants" insignifiants (the conman, Running out of time, Task force...) ? Les producteurs avaient demandé le remontage en vitesse du film, ce qui explique quelques étapes vites franchies mais on s'attache quand même aux personnages tant l'histoire est forte. Et puis Kirk à Chatelet. Par exemple quand on lui demande en quoi le ciné hk se démarque du reste. Il répond avec une excitation qui en dit long:" dans un film hk, il peut tout arriver: des personnes boient tranquillement du thé dans un resto, parlent de la vie...puis d'un coup des bandits font irruption et tirent sur tout ce qui bouge... C'est comme ça chez nous !" Quelle promotion pour le ciné hk! Quant au portrait qui reste à l'écran pendant de longues secondes à la fin du film, précisons que la version originale ne comportait pas cette étrangeté et que Kirk s'est même étonné de cette scène intermibale à son arrivée dans la salle.
capitaine Kirck: énergie
Se que j’adore avec Kirck Wong (pour les 3 film que j’ais vus crime story, octb, et….gunmen lol) c’est que sa vas a 43587347534 kilomètres a l’heur. Il n’y a peut être pas de fusillades wooien mais sa ne s’arrête pas……….Le genre de films qui me rappelle pourquoi j’aime le cinéma de Hong Kong……… on se lâche on y met toute notre énergie….
Il ne manque plus qu’un coté émotionnel pour que les trouve aussi bon que du John Woo…..
on sent bien que le film aurait pu être meilleur avec un montage plus posé parfois, mais l'essentiel est là, un bon film noir et expéditif.
CA AURAIT PU ETRE UN GRAND FILM
Gunmen est un film policier se déroulant dans la Chine des années 1930 et nous raconte l'histoire de policiers luttant sans relâche contre le crime organisé et la corruption. La première impression que m'a laissée sa vision est indéniablement que tout s'y succède à un rythme infernal pour ne laisser finalement que très peu de répit au spectateur. Et si on ne s'ennuie pas une seconde, on regrettera vivement un manque flagrant de travail sur les personnages qui ne sont présentés que trop brièvement au moment des scènes de combat ainsi que des libertés de raccourcis dans la narration qui pénalisent la compréhension de l'histoire. Par ailleurs, si la violence est très présente dans les gunfights, ces derniers demeurent convenus et peu spectaculaires.
Pourtant, Gunmen reste néanmoins un très bon film violent à l'atmosphère noire où tout espoir semblerait utopique et dans lequel les valeurs les plus nobles telles que la loyauté, le courage, l'amitié, l'honneur ou l'amour prennent une place primordiale pour en constituer la trame. A travers les aventures d'un jeune flic avide de justice mais aussi de vengeance (impeccable Tony Leung Ka Fai), on suit avec intérêt cette adaptation à la sauce HK des Incorruptibles en constatant avec déception qu'avec un peu plus de moyens et qu'avec un interventionnisme moindre du producteur Tsui Hark, ce film aurait peut-être pu être une référence. Il ne reste cependant qu'un divertissement des plus honnêtes porté par une musique simple et efficace qui trotte longtemps entre nos oreilles !
Gunheads
"Gunmen" est l'un des meilleurs exemples de l'époque HK bénite du "heroic bloodshed". Film de simple gunfights dans une somptueuse reconstitution historique, il présage l'ultime "Une balle dans la tête" à venir deux ans plus tard.
Le postulat est aussi simple qu'efficace et Kirk Wong en démontre à un Alex Tani actuel, qu'il ne faut pas nécessairement s'embarrasser de beaucoup de psychologie (ou de plans) pour quand même réussir à rendre les protagonistes attachants. Malgré la relative absence d'un quelconque approfondissement psychologique (surtout des rôles féminins totalement sous-employés), la confrérie de sang est rapidement établi et toutes les voies tracées pour le dramatique final.
Un autre magnifique exemple du cinéma asiatique, qu'il n'y ait aucune règle établie de quel personnage – aussi grand n'est le nom de l'acteur associé – survivra ou pas à la fin.
Certes, l'intrigue est ultra mince, personnages et situations convenus – mais "Gunmen" est réalisé avec suffisamment de brio (et bien avant nombre de productions semblables de qualité bien inférieure) pour largement compenses ses petites faiblesses.
Sympa
Cet "heroic bloodshed" demeure sympathique. Son rythme particulièrement soutenu fait passer le temps sans ennui. Son manque d'ambition scénaristique et psychologique lui font rater le coche de la belle fresque historique qu'il aurait pu être. Néanmoins, le casting reste assez attachant, les hommes continuant une guerre qui ne les lâchera pas à si bon compte quel que soit leur camp et les femmes en en payant également le prix avec leur enfants.
16 février 2020
par
A-b-a
Rapide et parfois un peu expédié malgré des personnages intéressants, Gunmen aurait peut-être eu besoin d'une vingtaine de minutes en plus pour réellement convaincre et impliquer le spectateur. La classe de Tony Leung et de Waise Lee est bien appréciable et les gunfights sont d'excellentes factures, et bien entendu le final vaut son besoin de coups de feu!
Sombre, avec une assez bonne ambiance, un bon polar mais qui aurait pu être un GRAND polar.
Aaaaaaaah, les 80's..... (2)
Poussé par la frénésie du porte monnaie ouvert, j'ai finalement fait l'acquisition de ce film de Kirk Wong (réalisateur que j'apprécie pour son style sec et sans concession). Si l'absence de GROSSE fusillade m'a un peu déçu, le style très nerveux de l'ensemble, et le rythme trépidant ont su me réjour au plus haut point. Le final, s'il savère un tantinet décevant, reste de très bonne facture. Dommage que les comparses de Ding ne soient pas plus élaborés (d'ailleus la psychologie générale laisse un peu à désirer, contrairement aux autres films de Wong que j'ai pu voir où c'était le point fort), mais le style emporté de Kirk Wong sont déjà présents.
Le montage haché y est sans doute pour quelque chose, il n'y a quasiment aucun temps morts (aucun temps pour récupérer même), tout s'enchaine très vite, et ça n'est pas un mal. Loin des films pompeux et anti-divertissants qu'on veut nous faire passer pour des chefs d'oeuvre, Gunmen ne cherche qu'à divertir, à nous en donner pour notre argent, avec une équipe qui y croit, qui se donne à fond, et c'est cette sincérité qui faisait la force des films de l'époque. Que rajouter à cette critique bien maigre? Pas grand chose, si ce n'est: Regardez le!!!!!
Une sanglante équipée
Produit par Tsui Hark, ce polar d'action en costumes n'égale sans doute guère son modèle, le brillant
Les Incorruptibles de Brian De Palma, mais n'en demeure pas moins une très bonne surprise de la part de Kirk Wong, l'artisan surexcité du cinéma hongkongais auquel on doit notamment les thrillers « hard boiled »
O.C.T.B. et
Rock n'Roll Cop. Comme à son habitude, le réalisateur bannit toute véritable scène d'exposition de son traitement et nous livre ici une sorte de western revu et corrigé par la firme Workshop dont l'écriture et la facture quelque peu hasardeuses n'ont d'égal que la frénésie et la spontanéité. Car
Gunmen est formidable en ce qu'il représente un vrai film-bricolage, un vrai film construit avec les moyens du bord, empoisonné par toutes sortes d'embûches (contraintes de budget et de production à la pelle), qui repose sur le principe du « ou ça passe, ou ça casse » un peu à la manière de Woo et son extraordinaire
Bullet in the Head, et qui de là parvient à faire montre d'une veine épique assez prodigieuse en son genre. Certes, la mise en scène de Kirk Wong souffre parfois d'une technique approximative (cadrages instables, montage à la serpe) et le pathos de certaines séquences (notamment la lutte finale qui frôle la parodie involontaire) affaiblit la cohérence dramatique de l'œuvre, mais en une heure vingt à peine, toutes les émotions que l'on se trouve en mesure d'attendre des plus intenses tragédies HK sont miraculeusement là, avec en accessoire un très beau score musical.
Gunmen n'y va pas avec le dos de la cuillère dans sa peinture de la pègre shanghaienne des années 20: les gangsters provoquent des hécatombes à coups de hachettes et d'armes à feu, fracassent des bouteilles contre les têtes des prostituées, les interrogeant à leur façon, et règnent en maîtres sur le marché de l'opium. De son côté, la police n'adopte pas toujours une attitude irréprochable, en témoigne le racket pratiqué par certains gendarmes corrompus. Heureusement, les personnages de Tony Leung Ka-Fai, Elvis Tsui, Waise Lee, David Wu & co vont faire le ménage en bons héros qui se respectent et tenteront de neutraliser un bad guy coriace campé par le chevronné Adam Cheng. Outre ces acteurs que l'on sent impliqués dans leurs rôles (y compris Carrie Ng et Elizabeth Lee, toutes deux particulièrement touchantes), le film ne négocie aucun compromis sur le plan de la violence, extrême et graphique, tour à tour jubilatoire – gunfights en série – et douloureuse – des tortures sur les personnages féminins quelquefois limites –, sans compter qu'il va jusqu'au bout de sa dramatisation, oscillant entre le poignant – Chun-Bee « obligé » d'utiliser un affreux stratagème pour mettre sa famille à l'abri; la mort de Mona – et le pompeux – on y revient: le final –. C'est donc ce jusqu'au-boutisme qui fait la force mais également et paradoxalement les limites de
Gunmen, série B pleine d'ardeur et de passion née à une époque où le cinéma de Hong Kong brillait de mille feux.
Un bon film, parasité par l'intervention de Tsui Hark et par un script un peu brouillon. Agréable néanmoins grâce à la maitrise de Kirk Wong.
UN BON FILM NOIR SUR L'UNIVERS DE LA PEGRE
Assez court dans son ensemble mais le résultat est au dessus de la moyenne à mon avis. Une histoire simple de vengeance et de respect de la loi mais servie par un bon jeu d'acteurs. A voir donc. :)