Shaolin Cooking
Après Bons Baisers de Pékin et Forbidden City Cop, c'est God of Cookery qui passe à la casserole, avec un résultat un peu en deça des deux précédents. Je n'ai pas particulièrement été extasié par la première heure ; le scénario est assez conventionnel, avec un postulat qu'on trouve dans de nombreux films d'arts martiaux (le maître qui se fait battre et part de tout en bas pour remonter la pente), mis à part qu'on remplace les armes et les poings par des casseroles et des couteaux de cuisines. Coté humour, je suis pas mal passé à coté ; il y a certes des passages vraiment très marrant, mais entre ces passages, j'ai trouvé que c'était assez plat. Les personnages sont bons mais ils faut avouer que pour un rôle assez sembable, Karen Mok n'a à mon goût absolument pas la présence et le charme (enfin dans la limite du rôle disons) de Zhao Wei dans Shaolin Soccer (dont je reparlerai plus tard). Stephen Chow lui-même n'est pas au mieux de son talent sur ce coup ; il n'entre pas spécialement dans son rôle et tous les autres personnages sont plutôt soit ridicules soit presque absent de l'image. Par ailleurs, ce qui relève le film, c'est sa fin ; la première heure passée, on se trouve sur le final avec le concours et tout le mélange entre le match et le passage à Shaolin est vraiment très bien harmonisé et j'avais vraiment l'impression de voir un Stephen Chow de la graine de Forbidden City Cop à ce moment, à croire que le film n'a été fait que pour cette scène là. Donc au final, le film n'est pas mauvais mais je me suis moins amusé que dans les autres, à part sur la fin qui est géniale.
Bien goutu
Voilà un film fort sympathique, plus léger que King of Comedy, moins parodique que From Beijing with Love, mais bien dans l'esprit Chow. On pourrait n'en dire que du bien, mais comme il est impossible de ne pas le comparer à Chinese Feast, il faut avouer qu'il est un ton en dessous, peut-être du fait d'un récit un peu trop linéaire malgré un final enlevé. Les scènes purement culinaires y sont aussi nettement moins savoureuses. Mais ne faisons pas la fine bouche, God of Cookery nous fait passer un bon moment de détente et il faut signaler la remarquable et remarquée prestation de Karen Mok. A voir absolument.
Un sacré mélange de tout et n'importe quoi
God of Cookery fait partie des Chow "ancienne génération" (càd pré-King of Comedy). Il contient en effet toutes les qualités et les défauts classiques du travail de Chow depuis plus de 10 ans : narration plutôt moyenne sur une histoire classique, gags non-sensiques venus d'on ne sait où, production assez cheap (réalisation assez moyenne, musique bas de gamme), influences classiques chez Chow (arts martiaux, romance). Le résultat est ici très positifs pour les fans de cette époque.
Premier point, le scénario ne surprend jamais vraiment, c'est une transposition de la même histoire dans le milieu culinaire : Chow est un salaud riche prétentieux, Chow est déchu, Chow devient un gentil pauvre humble et regagne son honneur. C'est un rôle maintes fois vu pendant les années 90, et qu'il maîtrise très bien. Sur cette histoire viennent se greffer des dizaines de gag typiquement Chowien, avec ce qui cela entraîne au niveau de la cohérence et de la narration. Le film part dans tous les sens, advienne que pourra. Comme les gags fonctionnent bien, on en oublie un peu les lacunes de narration.
Un des autres atouts du film est évidemment son casting, avec le duo terrible Chow / Ng, qui s'insulte amicalement pendant tout le film, ainsi que des seconds rôles assez terrifiants. On pense évidement à Karen Mok, enlaidie au possible et qui ne recule devant aucune horreur (dont une chanson terrifiante). Avec cette histoire d'amour, Chow ébauche celle de Shaolin Soccer, qui évoluera vers un romantisme tragi-comique bien plus intéressant. On remarque également Law Kar-Ying qui perd sa perruque une fois de plus (cf Forbidden City Cop) et le trop rare Vincent Kok. Evidemment tout le monde surjoue pour notre plus grand bonheur, mais ça vous l'auriez deviné...
Autre point intéressant, l'influence des arts martiaux sur le film, avec une présence shaoline qui n'est pas sans rappeler Shaolin Soccer. Ici les arts martiaux s'expriment par le biais de la cuisine, ce qui certes moins impressionnant que le football, mais a le mérite de rester original.
Au niveau technique, le film s'en tire correctement, même si la réalisation n'a toujours rien de génial. La musique est du niveau de la basse moyenne HK, càd plutôt faible. La musique n'a jamais été le fort des comédies de Stephen Chow de toute façon, il aura fallu attendre King of Comedy pour qu'il s'attache les services de compositeurs vraiment talentueux. Quant aux effets spéciaux, ils sont de très bonnes qualités malgré leur petit nombre.
Au final, God of Cookery est un Chow ancienne génération dans lequel commencent à germer des idées qui arriveront à maturité dans King of Comedy et Shaolin Soccer. Le film présente évidemment les défauts de l'ancienne génération et ne développe pas encore assez les qualités de la nouvelle pour entrer dans le panthéon des meilleurs films de Chow. Mais cela reste un divertissement délirant comme on aimerait en voir beaucoup plus souvent et assurément un des films les plus hilarants de sa filmographie.
un film au scénario trop embrouillé mais demeurant drôle
God of Cookery contient quelques gags mémorables: Karen Mok et sa dentition en hommage aux classiques de la kung fu comedy (son personnage joue d'ailleurs le meme type de role que les élèves à dentition difforme des classiques du genre), les concours cuisiniers, les passages shaolinesques au monastère, la parodie wu xia pian finale. Le personnage de laideronne cherchant sa revanche de Karen Mok annonce Shaolin Soccer. Le problème est que cette accumulation de gags délirants nuit à la lisibilité du fil conducteur du film (s'il les intentions n'étaient que divertissantes ce ne serait pas gênant mais il y a un peu plus que ça alors...): les thèmes du regard tendre sur une bande de loosers, du sacrifice (la scène où Karen Mok s'interpose pour prendre la balle à la place de Chow Sing Chi ne dépareillerait pas dans un classique du yakuza eiga) et de la revanche contre les brimades et l'humiliation (grand thème des kung fu comedy) sont bien présents mais enfouis sous une tonne de gags qui donnent l'impression qu'on passe du coq à l'ane. La multiplication des flash-backs et des coups de théatre finit par susciter la lassitude. Néanmoins, God of Cookery marque le début de la progression de Chow Sing Chi vers un humour moins lourd et des thèmes un peu plus profonds.
Petit Chow pour un dessert réussi
Précédé par une réputation plus que flatteuse, "god of cookery" n'est pas le meilleur Stephen Chow. La faute à un déséquilibre trop évident entre les différentes parties du film. La déchéance de Stephen manque de panache et de rythme, tout comme la seconde partie qui le voit oeuvrer dans l'ombre pour préparer sa rédemption.
Karen Mok s'est vraiment investie dans son rôle, provocant tour à tour l'hilarité et l'émotion. Stephen est peut être plus en retrait que d'habitude jusqu'à la dernière partie. Car il faut attendre les phases d'apprentissage et de punition, inoubliables, et surtout le concours de fin pour que le film décolle réellement.
Law Kar Ying se donne à fond dans sa prestation, et nous rappelle à quel point il a pu être sous exploité tout au long de sa carrière, tant il est évident qu'il peut supporter le poids d'un film à lui seul. Flamboyant, le duel final est inventif et original. Mais globalement, les combats culinaires sont moins appetissants que ceux du film de Tsui Hark, qui reste la référence en la matière.
"God of cookery" n'est pas un mauvais film, et possède quelques scènes très sympathiques, mais reste une petite déception.
Le film s'égare un peu trop malheuresement...
J'ai adoré la 1ère demie heure mais après l'histoire part un peu en vrille. On peux aussi regretter le trop de gags pipi caca qui empêchent d'elever le comique du film. Par ailleurs il manque un peu de romantisme comme Chow avait sur en faire dans
Bons Baisers de Pékin, à la place l'actrice principale est ici défigurée pendant 90% du film et son numéro est un peu lourdingue... Globalement le film manque un peu du dosage des genres et de la relative justesse qui caractérisait
Bon Baisers.... Par ailleurs c'est quand même un film très séduisant, il y a beau avoir des fautes de goût on ne peux pas s'empêcher de continuer à regarder, en effet l'ambiance est géniale, les préparations des menus sont les vrais scènes d'actions du film et très captivantes à suivre même si elles sont moins réussies que dans
Le Festin Chinois : en effet celles de Tsui Hark sont mieux rythmées et plus scincères. Enfin, Stephen Chow est toujours classe et excellent dans l'interprétation, que cela soit dans son numéro d'arrogance hilarant ou dans l'évolution de son personnage. Petite déception pour ma part donc.
16 juillet 2007
par
Hotsu
Une excellente comédie culinaire.
Certe, ce film n'est pas le meilleur Stephen Chow, mais il reste drôle et bien fait avec un scénario bourré de rebondissements et quelques scènes touchantes. Son seul gros défaut: si vous êtes amateur de bouffe chinoise, ne regarder pas ce film le ventre vide. Il vous colle une dalle à devenir psychopate!
Chow les marrons (c'est bon, je sors)
Basé sur le même thème général que le Festin chinois de Hark, mais bien différent dans son traitement, ce God of cookery est dans la même ligne droite que les autres Chow : c'est à dire très bon.
Plus je vois de films de Chow et plus j'accroche au personnage, qui se permet en plus d'être bon acteur.
Et particulièrement ici, dans un rôle d'odieux et prétentieux salopard manipulateur (du moins avant son évolution, puisqu'il s'agit ici d'un cuistot ultra-célèbre qui tombe de haut pour se reconstruire ensuite.)
La gallerie de personnages est haute en couleur (Karen Mok méconnaissable et excellente), l'humour très con fait bien souvent mouche, et atteint son paroxysme dans la dernière partie complètement déjantée.
Léger point noir, les musiques "synthé Bontempi style", mais bon, au vu du reste, on pardonne aisément.
God of Cookery est à la cuisine ce que Shaolin Soccer est au football
Ce film est une bonne poilade bien grasse qui se laisse regarder. Sympa donc :)
Je voulais juste rajouter que la scène du ping-pong avec la boulette de viande m'a vraiment beaucoup plu ;)
le haut du panier des Stephen CHOW
sans atteindre KING OF COMEDY (mon préféré), GOD OF COOKERY est une comédie succulente; c'est pas tres fin comme humour mais on a l'habitude.
SHAOLIN SOCCER coté cuisine
Après l'immense succès du Festin Chinois, Chow veut sa part du gâteau.
Certes, le film culinaire impose de respecter certaines figures de style, il n'empeche que voir God of Cookery rappelle indubitablement le film de Tsui Hark. A noter, d'ailleurs, que le film de Chow n'est pas le meilleur des deux contrairement à ce que laisse paraître les critiques. En effet, le problème du film de Chow réside dans une trame principale qui ne sert que de support à un amoncellement de gags, là où Hark s'accrochait dur comme fer à son scènario.
Bien entendu, l'humour est bien présent dans God Of Cookery : Karen Mok consituant le gag supprême. Hélas, on sent bien vite qu'il n'y a pas grand chose d'original, mis à part le Deux ex machina final. On passe un bon moment, mais on reste sur notre faim.
A TABLE !
Une excellente comédie, pleine de nerfs, de bonne humeur et de folie controlée, déjantée sans être lourde et très libre dans son traitement.
God of Cookery est bien représentatif des thématiques et du style original, parfois décalé mais toujours cinglant de Stephen Chow.
La préparation des plats est filmée tel un ballet chorégraphique féérique empruntant aux arts martiaux, donnant au film toute sa dimension surnaturelle et autorisant les pétages de plombs les plus inspirés, qui annoncent directement ceux de Shaolin Soccer.
Les gags sont nombreux et souvent très fumants. On n'est pas là pour y aller avec le dos de la cuillère et c'est tant mieux. Le film est porté par un véritable souffle bien caractéristique du ciné HK, le genre qui vous fait dire dans le bon sens du terme "putain, mais y'a qu'eux pour faire des trucs de fous comme ça !"
Tout s'enchaine très vite et fonctionne comme une claque merveilleuse, dans un élan qui s'apparente souvent à un vent de panique, même s'il peut à quelques rares moments saturer ou un peu trop surrenchérir. Rien de grave au final.
Les images sont belles, luxueuses, colorées et inventives, bref, un véritable film de fêtes populaire, festif et familial (c'est ce pour quoi il est fait à la base je crois...), qui donne à la fois la pêche et la banane, et offre quelques moments d'anthologie !
C'est mon troisième Stephen Chow avec From Beijing with Love et Shaolin Soccer, et je dois dire qu'il n'est très pas loin de rejoindre ce dernier dans mon palmarès, quand tout simplement il ne le dépasse pas à certains moments.
23 décembre 2002
par
Jemo
un des meilleurs stephen chow !
Très drole (plus, en tout cas, que le Festin Chinois), Stephen Chow se permet ici beaucoup de chose, jusqu'au pur délire final. Le film fait mouche à chaque instant et les EXPLOSING PISSING BEEF BALLS vont rentrer dans l'histoire de la cuisine cinématographique ;-)
Impressionnant!!!!
A la manière d'un "Festin chinois",les scènes de cuisine sont filmées telles des combats,à noter les superbes prestations des eighteen brassmen of shaolin,qui empêche le pauvre stephen de s'échapper!!
A regarder en savouant des pissing beef balls!!!
Une bonne comedie!
God of cookery est un film très drôle malheureusement ceux qui comme moi ne comprenne pas trop l'anglais ne riront que lors des gags visuels, putain ça m'apprendra à pas aller en cours.
Stephen Chow a la patate!
Encore une comedie delirante du grand Stephen. Il y a de excellentes idees, de bons acteurs, des aliments qui voltigent, des têtes de demeurés pas paossibles, de la méchanceté gratuite et loufoque, des personnages atypiques, de la praodie de tous les côtes.
C est du tres bon divertissement et la sauce prend bien!
A la fois un des meilleurs Chow Sing-chi et un des meilleurs films culinaires.
Tiens, je viens de m'apercevoir que c'est loin d'être la première fois que je dis "un des meilleurs Chow Sing-chi".
Conclusion: Chow Sing-chi ne déçoit que très (mais alors très) rarement !!!
Karen Mok est absolument dechaînée, méconnaissable (le maquillage y est certainement pour quelque chose). Sa prestation est loin d'être grotesque et on est plié de rire à chacune de ses apparitions. Il faut la voir cuisiner comme une malade, courser Chow Sing-chi jusqu'à la mort, parler romantiquement puis soudain mettre des gros coups de pression... A voir...et revoir !
Excepté le générique d'ouverture du film, il n'y a pas de quoi mouiller son froc.