Nanar de luxe
Après le raté Transformers 2 et le tiède Terminator Renaissance (autres blockbusters de l'été) G.I Joe était l'actionner estival qu'on attendait, sans en espérer grand chose il faut bien l'avouer. On l'attendait car Transformers 2 ne nous avait pas rassasié à l'instar du 1er volet et Terminator Renaissance bien que respectueux manquait singulièrement de vista, et sans trop y croire parce que G.I Joe quoi...
Stephen Sommers, réalisateur qualifié de généreux par les plus indulgents rédacteurs de Mad Movies, fait ici preuve de toute son incompétence. Le film est juste débile, incohérent et bourré de clichés du début à la fin. Le soucis c'est qu'il n'est que très rarement drôle. Heureusement sa dimension nanarde est assurée par plusieurs éléments non négligeable, tel le casting : un héros sosie de Frank Ribery (faut le faire quand même !), Dennis Quaid mauvais comme un cochon, Brendan Fraser (George in the Jungle, souvenir souvenir) venant faire un p'tit coucou vite flash, Saïd Taghmaoui jouant un marocain (alors qu'il est français, rappelons le, très amusant d'ailleurs de mettre en parallèle une de ses interviews au côté du rappeur havrais Médine sur l'intégration en France et le voir jouer un marocain pur souche dans un film américain se déroulant en partie à Paris), un casting féminin topless arborant des décolletés et vues plongeantes à longueur de plan (Sienna Miller brune, miam, Rachel Nichols, pas mieux), le coréen LEE Byeong-Heon jouant les ninjas japonais (ninja tout droit sorti d'un Godfrey Ho), un membre de la dynastie Wayans venant faire le pitre et pour couronner le tout en provenance tout droit de la série Sous le Soleil Grégory Fitoussi en franchouillard bobo abusé et trompé. Ajoutez à cela une histoire bordélique et creuse ponctuée de flashbacks inutiles et incessants, de décisions et dénouements incompréhensibles (pourquoi les bad guys ne tuent pas Dennis Quaid quand ils en ont l'occasion, comment ces même bad guys arrivent à foirer la première tentative de vol des ogives, ...), une mièvrerie 1er degrés qu'on espérait (on l'espère à chaque blockbuster...) disparu, des effets spéciaux foireux, ...
Comme points positifs on peut bien sûr citer l'action qui ne s'arrête pas ou peu : les scènes de destructions massives font toujours plaisir à voir, qui plus est lorsqu'elles se déroulent en plein coeur de Paris. Les actrices passent quand même bien à l'écran (ça c'est déjà dit je crois) et... et c'est à peu près tout ! Il faut bien l'avouer la balance penche beaucoup plus du côté gros nanar que celui de divertissement de haut vol. C'est bien de vouloir tout faire péter, mais tout le monde n'a pas le talent d'un Michael Bay des grands jours (Transformers 1, Bad Boys 2, ...).
Grand guignolesque
L'introduction d'Arnaud met le doigt exactement où ça fait mal:
Gi Joe paraît être une parodie de film d'action. On nous sert en effet tous les clichés du blockbuster US à la c..:
-personnages caricaturaux, le héros beau mec au regard d'acier, son pote black qui fait plus dans la décontraction et l'humour, le méchant avec sa sale trogne, son sbire savant fou avec son masque qui fait peur, la belle femme de main ex du héros (le monde est petit, et vous n'avez encore rien vu...), n'en jetez plus, la coupe est pleine. On saluera quand même les noms super classes des deux ninjas: Storm Shadow et Snake Eyes, wow. "Storm" c'est le nom ou le prénom au fait?
-scènes caricaturales, notamment de splendides flashbacks devant lesquels il faut une certaine volonté pour ne pas pouffer de rire, en particulier l'énorme flashback de présentation des deux ninjas. Même choses pour les scènes d'action, on revoit tous les schémas classiques du genre jusqu'à l'overdose, avec le faux suspense salué par de grands cris de joie à l'unisson, super on l'a fait, on est vraiment les meilleurs!
-réalisme totalement laissé de côté, on s'affranchit complètement des lois de la physique, on se bat dans l'eau comme on se battrait dans les airs, on utilise le thème des nanotechnologies de façon grand guignolesque. On n'oubliera pas l'incroyable scène où le gentil Ninja se déplace sur les mains pour éviter de faire sonner les détecteurs intégrés dans le plancher, comme s'il pesait miraculeusement moins en marchant sur les mains que les pieds!!!
-ressorts dramatiques ahurissants de connerie, avec notamment le frère de la dulcinée du héros qui devient le savant fou du film, le monde est vraiment petit dans GI Joe. On passera sur l'histoire d'amour, d'une platitude pénalisante pour le film.
-acteurs en roue libre, avec des petits rôles "spécial impôts" de Dennis Quaid mais surtout Brendan Fraser, complètement inutile dans le film
Reste une scène sympa, la poursuite à Paris, même si les effets spéciaux sont parfois moyens vu le budget. Ca reste bien mince pour un film qui s'étire sur deux très longues heures.
Team America 2 : la valse des pantins
… ou LEE Byeong-Heon en Jet Pack ! (spéciale dédicace)
Vous avez vu Team America ? Au début de cette parodie on voyait cette team débarquer dans notre capitale et flinguer du terroriste en ventilant, au passage, tous nos monuments. Et de repartir tout sourire en concluant devant un parterre de français consternés : « Non, ne nous remerciez pas ! ». C’est du moins le souvenir que j’en ai. Là on a grosso merdo la même scène, mais en sérieux. Ca pète de partout, les américains sauvent le monde, des types crient « ouais ! » en levant les bras dans la salle des commandes quand un missile menaçant Washington est, par miracle, dévié, mais notre Eiffel Tâower, elle, se fait bel et bien démonter les allumettes. C’est la meilleure scène du film d’ailleurs, la p’tite poursuite dans Paris a de la gueule, faut r’connaître.
Effets spéciaux plutôt ratés, gros ressort scénaristique final stupide - en plus de pomper honteusement les X-Men -, photographie dégueu, acteurs en mode service minimum, flashbacks pourris et débilité profonde font de la chose un trip régressif beaucoup trop abêtissant en ce qui me concerne. Un pop corn movie pour gamins de 12 ans, ok.
J'adore ce film!
Déjà j'aime beaucoup le casting du film (où l'on retrouve des tête vu dans La Momie) et les personnages qu'ils incarnent, mon préférés étant Snake Eyes, le ninja noir taciturne et charismatique (plus que le duo de nouvelle recrue)... C'est tout con mais j'ai beaucoup la manière dont le flashback sur ses origines est amené et sa petite histoire. Pour les autres, même si ça reste des archétypes, pas grand chose à signaler à part peut-être la légèreté de leur échanges que j'aurais aimé parfois plus percutant.
Et, gros points fort du film, les scènes d'actions: Il n'y en a "que" 4 mais elles déchirent toutes plus les unes que les autres...
De l'embuscade du convoi militaire à la poursuite à Paris, en passant par l'attaque du QG des Joe pour finir sur l'assaut contre la base sous-marine des bad guys, ces scènes sont autant de moments de bravoure fait pour s'éclater et où Sommers ne joue pas les avares quand il s'agit de pyrotechnie, cascades et baston corps à corps, le tout étant toujours lisible en plus... J'adore particulièrement la scène d'action de fou à Paris et le final, qui m'a tout simplement rappeler ceux de Star Wars, avec plusieurs scènes de combat monté en parallèle.
Neuneux et fun...Je prends !
Franchement...quel plaisir de voir un film comme celui-là. Un scénario "bigger and louder", des punchlines débiles et des séquences émotions complètement foirées. Des scènes de bastons, allez, très moyennes et mal filmées mais (étrangement ?) en adéquation avec les points précédemment cités ? C'est pas grave ! Les morceaux de bravoure enthousiasmant menés à un train d'enfer et les effets spéciaux omniprésents et (plutôt) bien fait ne vous laisserons pas réfléchir de toute façon ! Et puis il y a tout le reste. Comme les nanas en tenue moulante et les armes à impulsions "qui projete ou/et ratatine des hélicoptères en vol"... Ah ! Oui, pour celle et ceux qui n'aiment pas la Tour Eiffel...
08 février 2020
par
A-b-a