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Bastian Meiresonne | 2 |
Premier film d’une éventuelle future trilogie à sortir, qui devait inclure un tueur à gages et proposer un acteur vétéran à une vedette montante, « Friday Killer » est curieusement le second à être sorti après « Saturday Killer » ; l’échec des deux films au box-office risque au troisième film de ne jamais se faire.
Après divers genres, Yuthlert Sippapak revient à ce qui avait assuré son succès en début de carrière avec « Killer Tatoo », à savoir une comédie survoltée nonsensique et très inspiré du cinéma ricain façon Tarantino. Le film colporte d’ailleurs son lot de scènes parodiques de « Kill Bill » avec le personnage travesti de « Sok Lek » (aka « Lek Bowie »), fringué comme Uma Thurmann (aka Bruce Lee).
Pas grand chose à signaler dans cette comédie partant dans tous les sens et genres sans jamais vraiment convaincre dans aucun registre. Sippapak semble vouloir inclure à tout prix tous les stéréotypes de la comédie potache thaïe avec travestis, arriérés mentaux et autres stéréotypes gays et lesbiens, tout en imaginant un mélodrame, qui s’achève de façon ouvertement dramatique et encore et toujours faire référence à l’actuelle situation politique en prenant clairement position pour le parti de droite. C’est limite saoulant, mais un poil moins prononcé que dans son prochain « Saturday Killer » à la morale franchement lourde.
L’acteur vétéran Tep Po-ngarm semble traverser l’entier film comme sous l’influence de Valium, mais pouvant faire confiance à son unique charisme pur incarner son personnage de tueur à gages, qui perd progressivement la vue. Face à lui Ploy Jindachote joue les belles sans génie.
La très belle photo est signée Tiwa Moeithaisong.
A noter que la séquence d’ouverture permettra un excellent « cross-over » dans « Saturday Killer », mais dont les producteurs ont annihilée tout génie en sortant le « Saturday » avant le « Friday », ce qui ne fait plus grand sens pour le spectateur dans cet ordre.