Encore un film moyen pour Simon Yam et Alex Fong
Le film se veut être un thriller policier, violent, sans concession. Le problème est que pour réussir ce genre de film il faut un scénario un minimum crédible et réussir à imposer une atmosphère pour que le spectateur se sente impliqué. En ce qui concerne le scénario, son incohérence attire tellement l'attention que l'on a parfois envie de jouer à "chercher l'erreur". Certes on a affaire à une coproduction HK-Japon, mais était-ce la peine de les faire parler indifféremment chinois, japonais ou anglais sans que l'on puisse relier cela à un contexte particulier? Pourquoi la fille adoptive du chef terroriste qui est japonaise est-elle la seule à lui parler chinois? Mystère, vraisemblablement elle était la seule avec lui parmi les acteurs japonais à le parler couramment, mais cela ne crédibilise pas le scénario. Pas plus que les arrivées intempestives des forces de police dans les deux minutes qui suivent leur mise en route, il semblerait que la crculation n'ait jamais été aussi fluide à Hong-Kong. Le film est rempli de ces petits détails qui empêchent l'installation d'un climat de tension que requerrerait un tel sujet. Pour compenser cela
Sam LEONG Tak-Sam utilise la plus mauvaise recette qui soit: essayer de masquer les défauts en distrayant l'attention du specteur par sa mise en scène. Le moins que le puisse dire c'est qu'elle est voyante, le ton est donné dès le début avec le cut zoom avant sur le toit d'immeuble. Il abuse des cameras portées qu'il utilise même dans les plans fixes de conversation, des gros plans sur les visages et arrive même à un moment à caser un flash de raccord qui bien sûr n'apporte rien au dynamisme de l'histoire. Bref, c'est gratuit, plutôt énervant et vient distraire l'attention du spectateur qui n'avait surement pas besoin de cela. Que reste-t-il pour sauver le film? La réponse tient en deux noms :
Simon YAM Tat-Wah et
Alex FONG Chung-Sun. Leurs personnages semblent taillés sur mesure pour eux, Simon Yam avec ce calme et cette froideur qui caractérise ses interprétation de flics, et Alex Fong avec ce personnage au bord de la rupture qui continue à se battre. Rien que pour eux, le film mériterait d'être vu. A leurs cotés,
Hisako Shirata fournit une interprétation crédible exception faite de ses scènes d'action. Quant à
Sonny Chiba, il joue son rôle de manière un peu trop détachée par moment, ou peut-être est-il simplement trop facile par rapport aux acteurs japonais qui l'entourent. Comme maigre compensation, la fin du film qui est un peu moins mauvaise que le reste, mais au final, le film manque d'homogénéité et de caractère pour retenir véritablement l'attention mais reste recommandable pour son duo d'acteurs.
Beau gachis...
Comme une bonne partie du polar HK de ces vingt dernières années, Explosive City a Hollywood dans le rétroviseur. Sans que ce soit un reproche: le cinéma de genre HK a souvent fait de cette capacité de recyclage sa force, faisant de son désir de répondre directement à Hollywood une opportunité d'élaborer des propositions de cinéma intéréssantes. Histoire de pouvoir passer à autre chose, on peut donc d'abord faire un inventaire peut etre non exhaustif des emprunts formels et scénaristiques du film de Sam Leong. La mise en scène évoque ainsi celle de 24. SPOILERS L'idée du flic guidé par le gangster via l'oreillette et celle de la taupe infiltrée proviennent également de la série. Quant à l'utilisation du personnage amnésique cherchant à retrouver sa mémoire comme moteur dramatique, elle renvoie à la Mémoire dans la peau. FIN SPOILERS Que fait Sam Leong de toutes ces influences? Pas grand chose d'intéréssant malheureusement. En mettant de coté toute question d'originalité, le style 24 est mal digéré. Le montage des scènes d'action n'arrive presque jamais à leur insuffler l'intensité dramatique de son modèle. Sam Leong reprend certes quelques principes de mise en scène de son modèle: l'usage fréquent de la caméra à l'épaule pour immerger dans l'action, la caméra pointant de façon insistante sur certains détails... Mais outre qu'il s'agit de clichés visuels déjà usés la manière brouillonne dont le cinéaste agite sa caméra devient très vite pénible. Qui plus est, les flash backs sont surdécoupés jusqu'à l'épate et les effets sonores souvent lourds.
Le film est heureusement un peu plus regardable les rares fois où la caméra se calme. Heureusement que le film n'est pas dénué de touche HK dans son script et sa direction d'acteurs. Cette touche se situe d'abord dans le jeu très chargé dramatiquement d'Alex Fong et de Shirata Hisako. Et également dans un final qui voudrait tendre vers une certaine puissance mélodramatique. Mais pour qu'il fonctionne il aurait fallu développer un peu plus le personnage de Bad Guy campé par Sonny Chiba et ses rapports avec la tueuse amnésique. Surtout quand Sonny Chiba ne joue pas de façon assez insipirée pour compenser le manque de consistance de son personnage. Alex Fong et Simon Yam offrent quant à eux des prestations bonnes mais pas assez transcendantes pour attacher un minimum à leurs personnages et compenser les scories formelles du film. SPOILER Enfin, la taupe était très facile à deviner ce qui réduit la force du "coup de théatre" la concernant. FIN SPOILER
L'impression qui domine au final est celle d'un beau potentiel gaché. Avec un bon artisan aux commandes et un scénario plus fouillé, il y aurait eu avec un tel casting de quoi trousser une de ces séries B qui faisaient la force du cinéma de Hong Kong durant son dernier age d'or.
un bon polar sans plus
le film navigue entre "hard boiled" et actionner us, le tout dans une réalisation assez moderne, sans grande originalité mais correctement torché. il ne faut pas s'attendre à un chef d'oeuvre mais à un bon film comme HK sait les faire, on est content que ce soit encore le cas, EXPLOSIVE CITY étant à ranger aux côtés de LOVE BATTLEFIELD par exemple. pas de quoi s'extasier mais juste un film sympa.
98 minutes chrono
Quel dommage!! Explosive City aurait pu être un retour du cinéma HK au polar bien burné qui a fait sa gloire alors qu'il n'est qu'un très honnête polar de série B.
Pourtant, tout commençait plutot birnet la 1ère demi heure est exemplaire en terme d'action et de suspense. D'ailleurs, le film peut se targuer d'être le 1er polar HK à s'inspirer ouvertement de la série 24, tout particulièrement la saison 1. La suite est bien moins convaincante, faute à une baisse de rythme assez flagrante et à une mise en scène trop fonctionnelle pour être honnête.
Néanmoins, le film reste relativement réussi grâce à un casting ad hoc (notamment Alex Fong dans son meilleure rôle, très Jack Bauer-like) mais il est passé très près d'être VRAIMENT bien.
Moins que 24 H ...
Nouveau film de la société de prod "FILMPOWER", "Explosive City" est un honnête actioner sans grande prétention, ni beaucoup d'originalité, mais qui prend le bon parti pris de ne laisser aucune place à la comédie (rare dans la filmo HK actuelle).
Le réal n'a que 3 films de commande à son actif. Il s'en donne à coeur joie dans "Explosive", s'inspirant de la mise en scène de Stephen Hopkins sur "24 heures" : une caméra en perpetuel mouvement, zoomant et recadrant à outrance. Un style déjà dépassé et qui peut vite devenir fatiguant pour notre oeil blasé, même si ce parti pris colle parfaitement à l'intrigue. Le scénario évoque d'ailleurs également celui de "24 H - 1ère saison" avec prise d'otage (sans concession) de la femme et de l'enfant du flic, personnage principal, qui sera même manipulé un temps par oreillette interposée et devra affronter les méchants et sa propre équipe.
Bien évidemment, la "taupe" infiltrée dans les rangs de la police ne doit pas manquer à l'appel; dommage suelement, que cette idée ne soit pas largement plus développée.
Les scènes d'action ne sont pas nombreuses, mais vu le manque de maîtrise du réalisateur, ce n'est pas plus regrettable. Les temps où les équipes de tournage faisaient tout de même sauter les voitures en plein coeur de Hong Kong sans autorisation au préalable semblent pourtant bien révolus et manquent de ce cachet particulier de tournage dans l'urgence et la violence des images qui s'en dégageait à voir courir des passants anonymes terrorisés...
Un plaisir de voir Sonny Chiba en parfait méchant, papa gâteux (et pourri) veillant sur son armée d'anciens enfants kidnappés et forgés à devenir des terroristes. Sa présence illumine ses (trop rares) scènes.
Une pléiade de bons acteurs HK constituent un solide casting.
Un bon divertissement sans éclats, ni surprises, qui aurait pu être largement pire, mais aussi largement meilleur !
Pétard mouillé!!
Une fois de plus un casting prometteur(Simon yam, Patrick Tam),une affiche bien racolleuse,mais au final une série B en panne d'inspiration,d'originalité;qui pourtant démare sur les chapeaux de roues mais qui rétrograde très vite en première, notre moteur interne surchauffe... ouvrez la fenètre et que les voisins baissent la tête car voici encore un film qui finit en freesbee!!!