Définitivement beaucoup trop long
Mais que c'est beau.... et qu'elle est belle !
Une fresque intéressante mais alourdie par son monumentalisme
Si Bertolucci avait mis en scène le dernier Empereur de Chine en 1988 dans son film éponyme, Kaige a choisi, lui, de revenir aux sources et de nous narrer l’Empire Chinois à son tout début, c’est-à-dire à sa création vers 250 avant JC. L’affrontement de ces 7 seigneurs chinois (régnant sur 7 provinces indépendantes) qui espèrent se dominer les uns les autres afin de former l’Empire unifié ultime a un léger goût de déjà-vu ; Le Seigneur des Anneaux (mouais…), mais surtout Kagemusha et Ran de Kurosawa, avec lesquels il est impossible de ne pas comparer ce film. Et même si l’histoire est intéressante (on apprend entre autres d’où vient la grande muraille de Chine), Kaige a préféré les intrigues de palais décousues plutôt que les combats gigantesques et colorés, les discussions sans fin plutôt que le grand spectacle. Et sur 2H30, ça peut vraiment lasser.
On l’aura compris, le film de Chen Kaige fait la part belle aux acteurs, à défaut de mieux. Gong Li, dans un rôle d’impératrice manipulatrice et nostalgique, nous offre une interprétation habituelle ( Epouses et Concubines) où sa beauté et sa présence sont à elles seules gages de réussite. En face d’elle, 2 personnages masculins intéressants lui donnent la réplique : le futur premier Empereur de Chine, visionnaire mais tyrannique et meurtrier, et l’assassin repenti qui va accepter une dernière mission pour tenter de sauver le fédéralisme chinois. Derrière la caméra, Kaige manage plutôt bien ses acteurs principaux ainsi que ses milliers de figurants et signe une réalisation soignée, mais il s’est autorisé de petits effets de montage parfois épileptiques dont on se demande encore ce qu’ils font là…
Au delà de la forme, L’Empereur et l’Assassin est aussi une réflexion sur l’Histoire, et ce que chacun en retient : peut-on décemment admirer un Empire soudé ou un monument somptueux (la grande muraille, mais aussi les pyramides égyptiennes et bien d’autres), lorsqu’on sait pertinemment qu’il provoqua la mort de milliers de gens ? Peut-on accepter le sacrifice d’êtres humains en accomplissant un acte qui ne sera reconnu que des siècles plus tard ? C’est ce genre de questions forcément ambiguës que vous vous poserez peut-être, mais ces questions n’apparaîtront à votre esprit qu’à la toute fin du film. Alors restez jusqu’au bout !
Toc Shakespearien
Avec l'Empereur et l'assassin, Chen Kaige emprunte les voies balisées d'un certain cinéma en costumes académique. Il offre ici un cousin chinois du Kurosawa épique années 80 sans le brio formel et la puissance dramatique. Lorsque la mise en scène sort à de rares reprises de l'illustratif, c'est pour faire du ralenti pompier. Quant aux acteurs, leur jeu oscille entre platitude et shakespearien peu inspiré. Le film est censé aborder des thèmes tels que la folie engendrée par la soif de pouvoir, le dilemme entre agir pour l'intéret d'une nation et le prix à payer en vie humaines de cette action. Mais il ne fait qu'effleurer ces clichés thématiques d'un certain cinéma épique et reste en surface. Certains gloseront surement sur la portée politique du sujet dans un cadre chinois contemporain comme ce fut le cas pour Hero. Mais encore plus que dans le cas de Yimou l'intéret cinématographique minime du film fait qu'il n'a pas besoin de ces attaques-là. La verve d'un Terre Jaune ou d'un La Vie sur un fil est bien loin pour Chen Kaige.
j'ai pas tenu bien longtemps avant de me casser
L'amour assassiné
En s'attaquant à la mythique légende de l'Empereur Ying Zheng, légendaire unificateur de la "grande Chine", KAIGE affichait clairement ses intentions : derrière le mythe se cache forcément une large partie méconnue – et il ne se prive pas de l'aborder. Son portrait reviendrait donc à présenter Napoléon comme l'homme responsable de l'éradication de la moitié de sa propre nation (sans compter la perte dans les rangs "ennemis") au profit de sa mégalomanie pour conquérir le monde…
Nanti d'un budget considérable, tourné dans des décors absolument fabuleux avec un nombre inimaginable de figurants, KAIGE semble vouloir recréer les mythiques superproductions américaines de la belle époque; l'histoire – quant à elle – s'attache de nouveau au drame bien plus intériorisé de quelques personnages. Proche d'un "Temptress Moon", le long film est extrêmement bavard – parfois même trop, ne pouvant empêcher des redites, exprimant par trop ce qui transparaît déjà clairement par des longs silences ou simples regards bien plus parlants.
Le propos est par ailleurs écrasé sous les moyens déployés et fait une nouvelle fois regretter le temps de ses premières productions, où le réalisateur faisait preuve de bien plus d'opiniâtreté et férocité avec bien moins de moyens. Si l'intrigue se révèle extrêmement passionnante de par son contexte historique et par ses nombreux coups de théâtre et rebondissements, rares sont les moments de pur génie – et de mesurer une nouvelle fois tout le talent d'un KUROSAWA Akira sur un même type de production.
KAIGE est avant tout un "visualiste", un magnifique créateur d'images. Il a compris et assimilé toutes les formules inhérentes à "créer" de l'émotion, à captiver son audience; mais depuis ses premiers, il a perdu une notion essentielle : celle d'inclure sincérité et émotion.
Ses personnages sont parfaitement esquissés; mais il les a policés jusqu'à en faire de simples stéréotypes; malgré leur magistrale interprétation (notamment Gong LI), les acteurs n'ont aucune possibilité de les rendre plus "bruts", avec des failles (humaines). Même la dramatique scène du sacrifice des enfants (rappelant le drame des Sabines du temps des romains) semble terriblement "posée", toute entière fixée à "choquer"; alors qu'elle aurait indéniablement gagne en force et impact en en faisant moins.
Magistrale fresque, le film aurait gagné à être davantage dépouillé pour en faire un spectacle plus humble et moins "tape-à-l'œil"; pas évident, vu les moyens engagés, mais tellement plus "humain".
Une oeuvre intense
La première scène pouvait laisser présager un film au souffle épique, un peu à la manière de "hero", mais ce n'est pas ce qui intéresse Chen Kaige. La première partie du film se révèle cependant assez surprenante dans son traitement, au ton résolument théâtral, que ce soit le jeu de l'empereur où l'enchaînement des scènes qui peut laisser perplexe.
La mise en situation est donc très dynamique, ce qui est une bonne chose dans un film où le discours a tant d'importance. En effet, comme dans une pièce, les événements sont la plupart du temps raconté à défaut d'être montrés. Car ce n'est pas tant l'acte qui compte que le cheminement psychologique qui a conduit les protagonistes à aller au bout de leurs résolutions. Le film joue énormément sur les contrastes, action/non action, contrastes entre les jeux des différents acteurs, entre les parti pris qui peuvent différer selon les scènes, contrastes esthétiques aussi.
Esthétiquement parlant, le film est d'ailleurs une réussite, avec un travail sur la couleur et sur les éclairages très abouti, qui évolue avec l'ambiance générale (tons sombres pour les révélations, plus clairs pour les scènes de regret...), ce qui donne au film une ambiance de fable surréaliste, et permet au spectateur de prendre du recul par rapport aux événements souvent prenants. Ce parti pris permet une réflexion plus poussée et plus "raisonnable".
Comme l'interprétation est de très bon niveau (Gong Li n'est jamais meilleure que dans ce genre de rôle et derrière la caméra de Kaige), le spectacle est de haut niveau. La longueur du film risque d'en repousser plus d'un, pourtant c'est un film envoutant par bien des points et qui permet de se poser quelques questions qui, finalement sont toujours d'actualité.
L’Empereur et l’Assassin est un très bon film, valant surtout pour le jeu des acteurs. Gong Li y est excellente, et elle parvient à y dégager toute de sa grâce dans un monde, pourtant, empli de cruauté. L’empereur fou, avide de pouvoir, et l’assassin repenti sont intimement liés par Dame Zhao. Pourtant, leurs personnalités se différent en tout point. Zhang Fengyi est aussi très bon dans ce rôle d’assassin déchu rongé par les remords. Ce qui est assez gênant dans ce film, c’est la réalisation de Chen Kaige. Il n’est pas nécessaire qu’il filme à la manière d’un Zhang Yimou avec beaucoup d’action, mais il aurait pu se montrer plus minutieux, en accord avec le scénario. Il n’empêche que l’Empereur et l’Assassin reste un très bon film à posséder dans toutes les bonnes dvds thèques.
grandiose!!!!!!
ce film est un grand film!
les images sont somptueuses!
a voir a tout prix!
superbe
si vous voulez voir un film d'action pur et dur avec des combats chorégraphié par les maitres du genre il faut pas regarder ce film,si par contre vous voulez voir un film grandiose pas hésiter.sorte de "peplum" asiatique ce film est superbe.
Oh une mouche! aie un moustique m'a piqué! Tiens la voisine sort son chien
Voici le résumé de la soirée que j'ai passé devant ce film! J'ai du me forcer pour voir la fin!!Et je le regrette. Je me dis encore, "pourquoi j'ai passé autant de temps devant un film qui s'apparente plus à un navet qu'à un chef d'oeuvre! J'ai juste apprécié les costumes, et je me suis dis " J'aimerai ressmebler à Gong Li".
Potentiel mal exploité
L'histoire a un bon potentiel. Cette histoire d'assassins voulant tuer le premier Empereur Chinois a tout pour faire un film. Néanmoins, l'acteur jouant l'empereur est insupportable, il en fait des tonnes, des grimaces... un puis le film est un peu raté car Chen Kaige n'est pas capable de le rendre assez colossale, pas assez puissant. en bref, un film assez plat.
Très bon !
Un film épique très intéressant et vraiment bien fait. La qualité présente de la réalisation et la performance des acteurs est apréciable pour ce genre de film.
DU GRAND CINEMA
Rétissant au départ, je dois reconnaître que j'ai trouvé ce film tout à fait splendide: les décors sont somptueux, la réalisation est magnifique, la prestation des acteurs reste exceptionnelle et l'histoire est merveilleusement racontée. Une grande fresque historique made in China à voir impérativement.