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Eastern Condors

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drélium 4.25 Débile, noir, sadique, jouissif et malgré tout fandard. Sammo crée le War Kung ...
Ordell Robbie 3 un divertissement bien mené
Anel 4
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Débile, noir, sadique, jouissif et malgré tout fandard. Sammo crée le War Kung fu

Ce film est dingue !

Sammo s’inspire des 12 salopards et tente de recréer l’ambiance des films de guerre américains mais ne peut que glisser très rapidement vers le film d’action / kung fu sans ambage à la Hong Kongaise. Mélangeant des références telles que la fameuse scène de roulette russe de Voyage au bout de l'enfer carrément exécutée par des enfants (!!!) et quelques autres moments foncièrement américains, Eastern condors est vraiment un film hybride jusqu’à l’os, tout en paradoxe, qui a tout de la Sammo's touch transposée dans un film de guerre US.

Il débute d’ailleurs par une scène d'exposition à l'américaine et à l'opposé de tous les classiques HK de l’époque qui commencent presque toujours par une grosse scène d'action. Et pourtant cette entrée en matière est ouvertement anti-américaine puisque Lam Ching Ying n’hésite pas à les traiter de débiles tous autant qu’ils sont. La présentation suivante de la brochette de malfrats façon 12 salopards est très rapidement mise sur le tapis.... ça sent déjà fort le : "On a pas que ça à faire !!"

Accompagné d’un casting 100% culte, Sammo joue le plus sérieux de la troupe et ne rit pas un instant tout comme ses collègues qui gardent tous un ton dramatique constant. Et pourtant, paradoxe là encore, l’humour noir de Yuen woo Ping, la nonchalance de Corey Yuen, la parfaite "coolitude" de Yuen Biao, le rôle de tombeur de Charlie Chin et le ton braillard habituel de Billy Lau persistent en plein milieu des scènes les plus sombres.

L'action s’impose et prend vite le dessus sur toute autre considération scénaristique ou dramatique. Les assauts s'enchaînent sans temps mort avec beaucoup de scènes très violentes, rapides et sur le vif. Miracle, la photographie est vraiment très léchée et l'on pourrait presque se croire dans un Platoon asiatique, du moins visuellement. Les héros se battent et meurent dans une profusion assez excessive de ralentis pas toujours très fins et la mission doit se poursuivre jusqu’à l’ultime combat final ravageur de 20 bonnes minutes. Final qui place Eastern Condors définitivement dans la catégorie des films purement action made in HK, la touche sadique et torturée de Sammo en prime. Un Gunfight "hécatombesque" suivi de combats courts mais hallucinants de puissance et de virtuosité qui réunissent rien de moins que Billy Chow, Dick Wei, Yasuaki Kurata, Yuen Wah (complètement allumé en général vietcong mégalo hystérique), la troublante Joyce Godenzi, ex-mannequin et femme de Sammo dans la vie, transformée en guerrière enragée particulièrement déchaînée, Sammo Hung et un très grand Yuen Biao frimeur et très cooool qui nous offre quelques kicks fracassants (surtout pour les machoires des cascadeurs).

Avec la touche d’humour noir parsemée ici et là, notamment un duo mythique Yuen Woo Ping quasi anorexique / Corey Yuen désabusé, Eastern condors reste malgré tous ses points faibles, sa profondeur même pas effleurée et ses incohérences multiples un film d’action spectaculaire, énorme et jouissif à ne pas manquer. Les chorégraphies très minimales pâtissent aussi du contexte guerrier et ne sont là que pour mettre en exergue le rythme, l'impact et l'efficacité de la violence brute de décoffrage.

Dommage que tout ce beau monde ne puisse pas exprimer pleinement tour à tour ses capacités physiques, notamment Lam Ching Ying, presque invisible.

En bonus ultime, on retrouve même le brillant acteur de La déchirure, Haing S. Ngor.



25 novembre 2004
par drélium


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