Débile et sans âme
À quoi Sai Yoichi a-t-il cherché à jouer ici ? Autant je m'étais ennuyé devant Blood and Bones, autant il montrait quelque chose. Là, ça va de ridicule à débile, avec une grosse touche de grotesque à la fin. Dommage, car le sujet était plutôt intéressant. Un tueur à gage voit son frère jumeau se faire assassiner devant lui, et le remplace dans son travail : à la section criminelle de la police. Il peut donc ainsi participer à l'enquête pour se faire arrêter. On reprend ainsi le sujet d'un drama qui a très bien marché à la TV coréenne, Rebirth où la situation était inversée : c'était le flic qui prenait la place de son frère assassiné. Quoi qu'il en soit, le bon point de Soo est la cohérence dans le fait que la couverture ne tient pas longtemps, mais tout le reste n'a vraiment aucun intérêt ; on ne voit que des gens se taper dessus sans raison, même à la fin après s'être fait planter 3 sabres, il se relève encore pour aller taper sur le méchant. Et le pire c'est qu'avant ça il se tape la copine de son frère. Et c'est même pas comme si Ji Jin-Hee était bon acteur. Donc au final, totalement à jeter.
Dommage, la séquence d'intro annoncait un film grandiose !!!
Le film, entre absurde et démesure, gache les promesse d'une séquence d'intro absolument jouissif.
Dommage aussi que certains personnages soient trés mal joués, et pas crédible du tout (La jeune femme policiére).
La mort d'un genre
L'annonce du retour au bercail de l'un des meilleurs cas de réussite d'un émigrant coréen au Japon le temps d'un tournage d'un polar ultra-musclé avait de quoi séduire – surtout connaissant son attrait pour la violence sèche ("Blood and Bones". Et voilà que le réalisateur Sai Yoichi tente de jouer au malin, en voulant prendre à contre-pied l'attente de ses fans en signant…en signant quoi au fait? Une espèce de film de vengeance totalement vide et au finale digne des pries productions vidéo américaines des années 1980.
Démarrant en trombe sur une séquence d'action assez violente dans un parking souterrain (un homme se fait broyer les jambes par une voiture lui fonçant dessus), mais horriblement mal mise en scène, le film s'enfonce ensuite dans une interminable séquence d'exposition, entre flash-back (la séparation des deux frères jumeaux) et présent (les tentatives d'un des deux frères de retrouver l'autre). La suite met sur la piste quant à la médiocrité du scénario: alors qu'on st obligé de se farcir une demi-heure de tentatives infructueuses à célébrer les retrouvailles des deux frères, il suffit finalement d'un coup de fil, pour que l'un annonce à l'autre qu'il est juste dans la voiture garée derrière celle du personnage principal!! Mais – patatras!!! – une balle traverse la cervelle du jumeau avant qu'ils ne puissent se serrer dans les bras l'un de l'autre. Pourquoi? Mystère! Et pourquoi préserver la vie de l'autre? Boule de gomme!
Le principal défaut de Sai Yoichi est de déshumaniser totalement ses personnages; pourquoi s'évertue-t-il alors à chercher à s'attacher aux personnages? Car la suite du film tente vainement de montrer le rapprochement entre la petite amie du défunt et le frère jumeau ayant endossé son identité; sauf que Sai est incapable d'étayer leurs vrais sentiments enfouis. Il fait donc autant l'impasse sur leurs sentiments réciproques l'un pour l'autre, qu'à approfondir ceux de haine et de répulsion pour s'attaquer aux bourreaux. D'où long passage à vide.
Une scène de poursuite avec un joli plan d'une gorge tranchée empêche la première fuite de la salle de projection avant un nouveau passage à vide…et le finale tant attendu. Et là encore: grosse déception. Non seulement, il y a des effets totalement gratuits (des enfants entraînés à tuer, qui plantent un petit coup de couteau dans le bide du héros, avant de repartir au pas de course et s'en aller planter une hache dans chaque épaule avant de disparaître mystérieusement du scénario), mais la mise en scène est horripilante. Quelques coups de latte plus tard, le héros explose ses ennemis à la dynamite, puis se prend au moins quinze balles, 50 coups de couteau et patates dans la tranche sans brancher. Il arrache l'œil d'un de ses adversaires (y restait sans doute cinq minutes de tournage à meubler ce jour-là), puis s'attaque au vilain et voilà le "grand affrontement" final bouclé en moins de dix minutes et avant un ultime geste parfaitement incompréhensible.
A moins d'avoir expressément voulu du mal à ses producteurs ou d'avoir voulu tuer un genre ultra-saturé en Corée actuellement, il n'y a franchement aucune explication rationnelle à donner à ce ratage en puissance…
Un polar coréen qui touche le fond sur la fin, quel gâchis !
Autant le début s'annonçait très intéressant malgré quelques clichés, autant la fin fut d'un ridicule rarement inégalé dans un polar (une scène finale qui dure 30 minutes, où le héros se bat avec tout le monde, se prend 3 sabres dans le cou, 4 dans le bide, 2 balles dans l'épaule, 2 piolets dans le dos... meurt, puis se relève et court tuer le grand méchant).
C'est dommage, tout n'est pas à jeter dans "Soo", au contraire il y a beaucoup de choses sympa j'ai trouvé, mais bon...
Vite vu, vite oublié....