Junta | 3.5 | Malgré Nick Cheung, ce film est une agréable surprise. |
jeffy | 2.25 | Trop juste |
François | 3.25 | Un très bon divertissement un peu lourd parfois et qui manque de moyens, mais d... |
On se demande comment ils peuvent encore sortir des films de gambling, on pensait le filon épuisé mais non, ils arrivent encore à nous surprendre. L’histoire est sans aucune originalité, un gambler d’Hong Kong (Nick CHEUNG Ka-Fai) rencontre l’ex numéro un d’Asie (Louis KOO Tin-Lok) qui a raccroché suite à la blessure de sa femme.
Nick Cheung en bouffon de service est drôle, sans plus. Inutile de le comparer avec Tony LEUNG Ka-Fai dans God of gambler return ou à Stephen CHOW Sing-Chi dans divers GoG , le pauvre Nick ne supporterait pas la comparaison. Au début, son humour est un peu lourd mais par la suite il arrive à nous faire rire, dans l’ensemble il s'en sort assez bien. Vous l’aurez deviné je ne suis pas son grand fan mais là ça va (il faut dire qu’il n’a pas besoin de forcer son « talent » ici…). Louis Koo dans le personnage de Cool est bon, rien d’exceptionnel, rien de trop mauvais non plus. Par contre Christy CHUNG Lai-Tai est pétillante, elle est vraiment mignonne et a une belle plastique… ;) Le reste du casting est dans le même sillon que ceux pré-cités, c’est à dire rien à signaler.
Les scènes d’action réglées par Tony CHING Siu-Tung sont très bonnes, le découpage est nerveux et chacune d’elles apportent du tonus au film. Elles sont bien réparties tout le long, couplées avec les passages de comédie on ne s’ennuie pas un seul instant. Nick Cheung et Louis Koo ne sont pas des artistes martiaux mais le cadrage rapproché et l’intensité de ces scènes le font oublier. En plus de la comédie et de l’action nous avons droit à quelques moments de tristesse avec Louis Koo et Athena CHU Yun , histoire d’étoffer un peu le scénario. Les effets numériques sont bien intégrés et Cool manie les cartes de façon vraiment impressionnante. Ces séquences sont originales, on se croisait dans Cat's Eye , les cartes peuvent tuer et couper n’importe quoi. La scène finale sur le porte-avions n’est pas si catastrophique, c’est vrai qu’ils ont eu les yeux un peu plus gros que le ventre mais j’ai déjà vu des effets spéciaux bien pire que ça ! A noter quelques petites références à GoG 1 avec la fille aux tatouages qui joue aux dés ou encore le choc à la tête.
Le tout nous donne un spectacle hautement divertissant, assez bien maîtrisé de bout en bout par le réalisateur même si le début et Nick Cheung sont parfois un peu lourds. Ce n’est pas le meilleur film de gambling (« Ah ! GoG return ») mais, c’est loin d’être le plus mauvais (qui à dit GoG II?). On passe un agréable moment à sa vision, je vous le conseille vivement pour une soirée entre ami(e)s.
Après les God of Gamblers (où ont reigné successivement Chow Yun-Fat, Stephen Chow et Leon Lai), les Casino Raiders (avec Andy Lau) voici une nouvelle série, les Conman. On trouve Conman avec Andy Lau et déjà Nick Cheung, Conman in Las Vegas toujours avec le dynamique duo et maintenant Conman in Tokyo. Exit Andy, bonjour Louis Koo. Les liens entre les films ne sont pas épais, vous pouvez donc regarder ce film directement. Les précédents Dieux du Jeu sont évoqués, mais sans avoir trop d'importance dans le film.
On retrouve ici le couple classique du gambling : action et comédie. Le film réussit à mixer du sérieux, de l'action et du comique à la manière de L' Arnaqueur de Hong Kong. Louis Koo et Athena Chu ne peuvent remplacer Chow Yun-Fat et Wu Chien-Lien, mais Louis a une certaine classe, et comment ne pas craquer pour Athena ? Ce couple apporte la touche dramatique et romantique au film, ainsi que de l'action avec Cool le lanceur de cartes. Dommage qu'on ne voit pas plus la sublime Athena, cantonée dans un rôle ingrat. De plus Louis remplace Andy Lau, présent dans les précédents films, et la comparaison est moins rude qu'avec CYF. Donc pourquoi pas ?
La touche de comédie est apportée par le couple Nick Cheung - Christy Cheung. Louis est un nouveau Stephen Chow en moins réussi. Il en fait des tonnes et dans le style caractéristique des comédies Hong-Kongaises. Autant vous dire de suite c'est très lourd parfois. Il n'est pas trop mal, mais à côté de Stephen il tombe un peu à plat. Christy Cheung est plus sympathique pour son retour sur grand écran. Elle joue la copine fofolle à Nick avec phrases en anglais et tenues moulantes. On aime : ) (enfin surtout les mecs, les filles jetteront leur dévolu sur Louis Koo).
Cette distinction comédie/drame entre les deux couples ne fait pas la force du film, je préfère à nouveau le couple de GoG's Return, mais on ne peut pas demander à tout le monde d'avoir la classe et la coolitude de Chow Yun-Fat. Cependant, le film est un très bon compromis entre comédie et action, avec beaucoup de scènes d'action et des gags tout le long. La partie dramatique est courte mais passe bien. Ching Siu-Tung a réglé les scènes d'action et même si Louis et Nick ne sont pas Jet Lee et Donnie Yen, on s'amuse follement grâce au mélange gambling/action. Le montage est bien sûr très découpé et en plans rapprochés pour palier le manque de qualités martiales des acteurs. C'est confus parfois mais tout de même sympathique à voir.
La réalisation pour le reste des scènes est très classique et sans génie, il faut dire que le scénario n'a pas donné grand chose d'intéressant à Ching Siu-Tung. C'est un divertissement et cela ne va pas plus loin. Je préfère les passages d'action où Ching Siu-Tung a réussi quelques plans très réussis. Dommage que le film manque un peu de moyens, les effets spéciaux numériques ne sont pas toujours réussis, et le final sur un porte avion en souffre pas mal. En voulant donner au film des dimensions plus "américaines", le film perd de son charme. Le Gambling est un genre purement Hong-Kongais, et il est dommage que parfois on s'en éloigne un peu.
Cependant, ne crachons pas dans la soupe, profitons de ce divertissement en cette période de disette. Conman in Tokyo n'est pas le film du siècle mais fait passer un très bon moment. Action originale, comédie lourde made in HK, deux canons pour les garçons, un charmeur et une grande gueule pour les filles, un méchant très méchant, le maître japonais de Fist of Legend en guest-star, c'est fort sympathique tout ça. A voir ! Espérons que Ching Siu-Tung reviendra plus tard à des films plus dignes de son standard tout de même...