Deux beaux mecs dans un monde corrompu
Autant le dire tout de suite, il s'agit bien d'un shôjô respectant les règles de l'art. L'auteur avait amorcé sa série en 1991 et l'a reprise quelques années plus tard. Ce qui explique le changement dans le style au milieu de la série. En parlant de style, on retrouve des traits clampiens chez les héros, ce qui est normal puisque Leeza Sei est une évadée de chez Clamp. C'est agréable à regarder malgré la quasi-absence de décors et une insistance sur les yeux noyés dans les cheveux. Je ne suis pas fan des épaules deux fois plus larges que les hanches chez les hommes mais c'est un style relativement répandu dans le shôjô alors faisons avec.
Les deux personnages principaux sont deux grands et beaux jeunes hommes. Deux caractères bien différents mais qui se complètent à merveille dans cette histoire de politiciens mafieux. Bien sûr, il a des connotations homosexuelles mais le personnage de Hashiba s’en joue avec humour et ne cesse de dire : "Je n'aime pas les hommes". D’ailleurs l’humour est omniprésent autour de ce personnage qui s’y réfugie souvent pour éviter de dramatiser des situations qui le sont souvent pourtant. Il n’en reste pas moins un personnage fort qui, ayant perdu un coéquipier dans le passé, pense qu’il vaut mieux gérer les choses seul. Face à lui, on trouve le petit nouveau dans la police qui se révèle être une véritable épaule pour Hashiba. Mais Sasaki reste tout de même le personnage dominé que ce soit par Hashiba ou par celui qu’il appelle son maître. Ça lui enlève un peu de son charme à mon goût.
Vous l’aurez compris, ce manga est surtout axée sur la relation qui s’établit entre les deux personnages principaux qui au début sont très distants et qui finalement se rapprochent de plus en plus. Ça en devient lassant au bout d’un moment. On a l’impression que l’histoire ne sert qu’à justifier leur relation mais pour l’instant elle n’a pas pris encore assez de consistance. Ça se lit mais ça s’oublie vite aussi. Heureusement qu’à la lecture, de bonnes touchent d’humour viennent réveiller le lecteur.