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3.65/5
The Club
les avis de Cinemasie
3 critiques: 4.17/5
vos avis
13 critiques: 3.88/5
une pierre angulaire méconnue du polar HK
Plus de 20 ans après sa sortie à Hong Kong, The Club, premier film de Kirk Wong, demeure toujours un polar à part dans l’histoire du cinéma de l’ancienne colonie britannique. Il incarne en effet déjà la capacité des cinéastes de genre HK à reprendre des codes hollywoodiens pour les réinterpréter.
L'année 1981 donna à Hong Kong trois polars marquants signés de réalisateurs de la Nouvelle Vague hongkongaise des années 80: le brûlot l'Enfer des Armes signé Tsui Hark, The Story of Woo Viet dans lequel Ann Hui offrait à Chow Yun Fat son premier grand rôle. Et ce premier film de Kirk Wong, cinéaste ayant fait ses débuts à la télévision hongkongaise. A défaut d'être un chef d'oeuvre, le film est important historiquement. Il a en effet été le détonateur de la vague de films de triades des années 80 à Hong Kong, trois ans avant que Long Arm of the law de Johnny Mak pose les bases de ce que la critique anglo-saxonne appellera le Heroic Bloodshed. La suite avec ses classiques wooiens appartient à l'histoire... La grande force de the Club, c'est de déjà incarner ce qui fera la force des grands polars hongkongais à venir: filmer avec Hollywood dans le rétroviseur pour mieux tracer sa propre route. Le pitch de the Club évoque ainsi ceux des films hollywoodiens des années 30/40 sur la prohibition. Il y est question de guerre entre deux gangs pour la possession d'une boite de nuit.
Mais the Club se démarque de ses modèles dans son traitement formel et narratif. Sur fond de filtre orange hideux, l'ouverture du film enchaîne ainsi les moments de brutalité filmés caméra à l'épaule. Elle pose ce faisant l'étrange alliage du film : une sécheresse de ton, de filmage et une violence d’un réalisme cru hérités des polars de série B seventies couplée à des combats à l'arme au blanche évoquant le ninkyo eiga et des moments évoquant le cinéma d'arts martiaux. On y prononce ainsi plusieurs fois brother tandis qu'un membre des triades peut porter sur son dos un tatouage évoquant ceux des yakuzas. Mais tout ceci correspond aussi en partie à un désir de décrire le monde des triades de façon réaliste. Les conflits se réglaient alors à l'arme blanche ou en utilisant les arts martiaux, d'où une grande différence avec les polars hongkongais suivants ayant recours aux revolvers. Certains rôles sont de plus ici interprétés par de véritables membres des triades d'un grand mauvais goût vestimentaire. Les seuls enjeux sont locaux, liés au contrôle de territoires et non au trafic international.
Loin de la dimension chevaleresque des héros wooiens, les triades sont ici brutaux et dénués de tourments moraux. La présence policière est de invisible tout le long du film comme s'il n'y avait rien pour faire écran entre la population hongkongaise et les triades. Le moment les plus saisissant du film est un meurtre perpétré de nuit derrière une vitre. Alors que l'assassiné appelle à la rescousse, un ouvrier au travail dehors n'entend rien. L'exiguïté hongkongaise ne débouche ainsi pas sur une meilleure communication et fait le lit du crime organisé. Venons-en désormais au «charme d'époque» du film. Les scènes de boite étaient un des passages obligés du polar années 80. L'obscurité de ces scènes-là du film accroît d'ailleurs la dimension chaotique des combats, notamment dans le climax final évoquant les combats au sabre de fin de ninkyo eigas. Sont présents dans la bande son des parties instrumentales de tubes signés Bowie, Dire Straits, Van Halen, présence rendue possible par la non-signature par Hong Kong de la Convention internationale des droits d'auteur. Ce dernier point permettra d'ailleurs au cinéma de genre HK de pouvoir allègrement piocher dans des BO existantes à succès pour le plus grand bonheur de ses amateurs. Kirk Wong offrira ensuite Gunmen, un rip off des Incorruptibles produit par Tsui Hark, et d'autres séries B bien plus connues (Crime Story, OCTB). Outre un développement de personnages pas vraiment permis par sa courte durée, une autre limite de The Club est de parfois traîner en longueur dans ses scènes hors combat. Mais cela n'empêche pas le film de valoir le détour pour les raisons mentionnées plus haut.
The Club fut édité en son temps dans une VHS aujourd'hui épuisée par la collection anglaise Eastern Heroes. Avec un peu de chance il est peut être encore trouvable en fouillant dans les échoppes vidéo d'Outre-Manche.
UN Classique! Un grand film de brutes....
C'est l'un de mes films fétiches.
J'aime le côté brutal, sale de ce film.
Une première partie plutôt réaliste nous montrera la vie quotidienne d'un gangster. Vie de Club, protection de ses filles, passage à tabac de sales types etc etc...
La deuxième partie est concentrée sur les divers reglements de comptes.
Et là le film ressemble à un Ninkyo. Le "héro" encaissant tout pour finalement laisser sa vengeance éclater... aux sabres. Mais voila, si ça ressemble à un yakuza eiga parfois, il reste que c'est vrai... les reglements de comptes se faisaient à la machettes et divers armes blanches.
Imaginez un mélange de Ninkyo (sabres), de yakuza eiga des 70's (Fukasaku) et de films d'arts martiaux....
La fin est est pur brutalité. Ici, pas de heros héroiques. Ce sont des gangsters et ils découpent leurs ennemis en pieces sans le moindre regret.
À noter ici, outre les costumes de mauvais goûts, une utilisation des succès de l'époque: Bowie, Dire Strait, Van Halen, Tangerin Dream etc etc.... à la façon HK? Sans demander les droits? (on notera que la plupart du temps, on entend pas les chanteurs et les lyrics)... le tout donne un parfait feeling de l'année 1980.
PAr ailleur le film a ete fait avant Scarface ou L'annee du dragon (que j'avais vu et aime a sa sortie mais qui n'a pas touche mon coeur lorsque cette annee j'ai loue la K7)
super film, old school
THE CLUB s'impose comme la pierre angulaire du cinéma HK rentrant dans les eighties et s'adonnant au film noir, violent et urbain. la référence du film de triade HK par faute de non concurrence, bien que les années suivantes donneront des chefs d'oeuvre plus aboutis. car THE CLUB reste un film sauvage, brut et pas très fin, imparfait mais essentiel.
on a aussi un jeune Michael CHAN, plutot en forme et percutant, bonne bande son 80's et une réalisation bien dynamique pour l'époque et finalement plus efficace que pas mal de films actuels.
il serait dommage de se priver d'un film comme celui là. (en plus il est dispo d'occas en vhs sur un site uk de vente très connu, pas tres cher)
Critique à la mode !
Effectivement grosse tuerie en forme de Ninkyo, Kirk est vraiment un bon, le tandem Norman/ Miichael du massacre final est absolument jouissif, un grand classique.
Bon film bien nerveux, mais Kirk WONG fera encore mieux par la suite, surtout dans les années 90. Par contre, ça fait toujours plaisir de retrouver
Michael CHAN Wai-Man dans un premier rôle.
une des meilleurs reussites du polar HK
excellent film,vraiment.
ce film est vraiment culte.j'ai dégoté ca a londres ds une bonne petite édtion vhs.
un polar bien nerveux,bien violent,tres realiste.
.
pas mal de violences a l'arme blanche,etc...
a redecouvrir,car je trouve qu'il est beaucoup trop méconnu.
en tout cas,le meilleur kirk wong et de loin!
Gros rattrapage sur la fin.
Petit budget qui s'avère ambitieux,the club souffre du poids des ans.Il est clair que cette brutalité est inhabituelle pour ce début des 80's,mais les successeurs se sont tellement rattrapés que le choc est moins payant.Quoique,les 15 dernieres minutes sont titanesques...