Dérangeant
Cello est un film de ouf. En le regardant, je m'attendais à voir un long métrage classique d'esprits vengeurs, et de ce côté là je n'ai pas été déçu même si il reste très classique avec son lot d'apparitions étranges. On aurait pu croire que le violoncelle était l'objet central du film, mais il n'en est rien.
Par contre il ne faut pas oublier que c'est un film asiatique, et là encore le réalisateur et le scénaristes n'ont aucune pitié avec les personnages. Ils n'hésitent pas à les faire mourir ou tomber dans la folie.
En tant que parents je pense que le film peut vous bouleverser de l'intérieur, à mon sens, quand on a des enfants, il y a des choses qu'on voit différemment. Mais je ne vous en dit pas plus.
Le scénario reste donc classique, mais avec une très bonne fin à mon avis, et un revirement de situation auquel on ne s'attend pas.
En résumé, même si vous vous lassez un des esprits vengeurs féminins aux longs cheveux, je pense que vous pouver regarder Cello, et vous passerez un moment bien dérangeant...
Un film d'horreur plutôt psychologique.
Original, il va en étonner plus d'un. L'histoire est bien menée, avec beaucoup de rebondissements. Les acteurs sont trés bons. On comprend tout à fait l'horreur de la situation.
Le seul point faible du film selon moi, c'est le "revenant".
Le réalisateur s'est plutôt axé sur l'aspect psychologique du film (ce qui est un point fort ici). Mais j'ai été un peu frustrée dans mon désir de frisson.
J'ai tendance à avoir une peur bleu quand je regarde ce genre de film, à tel point qu'en genéral, je suis obligée d'allumer la lumiére. Mais là, je dois avouer que le "revenant" ne m'a pas fait beaucoup d'effet. C'est domage.
Cello reste quand même un trés bon film d'horreur que je vous conseille de voir.
History repeating
Sorti dans la foulée de la "cuvée horreur" de l'été 2005 (après "Red Shoes" et "The Wig" – soit trois titres très moyens à avoir trouvé acquéreur en France pour des milliers d'EXCELLENTS titres oubliés), "Cello" ne démérite pas totalement face à ses trop nombreux concurrents, même s'il manque clairement de maîtrise côté scénario et côté réalisation.
Coté intrigue, la trame est bien trop simple et déjà vu mieux par ailleurs pour convaincre. LA preuve en est le climax arrivant au galop au bout de 50 minutes (!) et après plusieurs passages de musique classique et quelques situations étirées en longueur; soit un postulat moyen d'un court-métrage étirée sur la durée d'un long. Bof.
Côté personnages, celui de Mi-ju aurait gagné à être approfondi pour jeter un meilleur trouble. Les nombreuses intrigues parallèles permettent bien évidemment de brouiller les pistes, mais sont trop vite (et trop facilement) abandonnées. Mention spéciale pour la pétasse d'élève et son incroyable sourire carnassier figé.
Reste une seule scène valable, qui fait une nouvelle fois preuve d'une grande cruauté envers un petit enfant, après celle – cultissime – de "Une femme coréenne".
Côté réalisation, c'est déjà beaucoup moins inspiré. Au moins, le réalisateur renonce dès le départ à faire sursauter inutilement et cacher la misère de sa mise en scène par des entrées dans el champ subites; mais son travail ne dépasse que rarement celui d'un honnête téléfilm et – surtout – ne transcende nullement le genre. Les scènes clés sont du coup totalement sous-exploitées.
Néanmoins, la qualité de l'interprétation principale (même si seule Seong Hyeon-ahn hérite d'un rôle un peu consistant), le charme désuet de quelques scènes chocs et une fin déjà vue, mais toujours aussi efficace dans son genre (et de l'incitation à s'imaginer la suite de la sutie de la suite…) font de ce film un petit divertissement efficace – à condition de ne pas mettre la barre très haute dès le départ.
L'un des meilleurs coreen du genre...
Enfin un film passee un peu inapercu et toujours pas sorti en France, qui reflete combien la culture coreenne impregne son cinema commercial dans sa production.... On a affaire a un drama lourd, dur et tres psychologique melant, infanticide, quelques syndromes freudiens et oedipiens, vengeance et remord de maniere extremement esthetique formant plutot une oeuvre dramatique pluto qu'un film d'horreur... Bref, franchement, c'est l'un des oreen les plus abouti en la matiere depuis bien bien longtemps!
The grudge
Dans la vague horrifique qui a donné autant de grandes réussites que de sympathiques navets, CELLO se démarque par une approche psychologique de l’angoisse.
Sur le thème maintes fois utilisé au cinéma du souvenir douloureux, LEE Wu-Cheol parvient à instaurer une ambiance profondément trouble et inquiétante, naissant d’un quotidien de plus en plus perturbé, ou des personnages se débâtent dans une histoire alambiquée très prenante.
Si le cinéaste sait utiliser certains éléments puisés ici ou là, comme une jeune fille en robe blanche et aux longs cheveux noirs, ou une apparition vindicative, il privilégie plutôt la lourdeur psychologique de son intrigue, ce qui n’exclue pas une horreur parfois explicite. Il ose aussi aller loin pour favoriser notre malaise et notre émotion, en détruisant systématiquement ce qui faisait la douceur de vivre d’un foyer soudé auquel chacun pourrait s’identifier. Il crée ensuite le doute, par la façon subjective de raconter les faits, contredite ensuite par une autre version pour parvenir à une vérité finale troublante. Si ce procédé n’est pas nouveau, il est ici utilisé avec un savoir-faire magistral.
On le voit, CELLO n’est pas un film d’horreur de plus, rappelant souvent DEUX SŒURS par son côté tortueux, et s’il n’arrive pas à la hauteur des ambitions artistiques de ce dernier, il reste très au-dessus du lot commun.
Baigné par une musique classique intervenant directement dans l’histoire, CELLO bénéficie en outre d’une jolie distribution qui permet de retrouver la superbe SEONG Hyeon-Ah, dans un registre très différent de LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME. Parfaitement crédible dans ce rôle à double facette, elle porte le film sur les épaules, mais le reste des comédiens est impeccable, la petite fille interprétée par JIN Ji-Hee étant particulièrement attachante.
Si le titre de THE GRUDGE n’avait été pris, il aurait parfaitement convenu à ce film soigné au climat délétère ou la rancune et le reproche côtoient la culpabilité et la jalousie l’amertume. CELLO s’inscrit comme une grande réussite du film d’angoisse, cauchemar absolu particulièrement efficace et finalement assez perturbant.