Brotherly Love
Spécialisé dans les comédies d'action balourdes, Frankie Chan nous sort le grand jeu en filmant une histoire de triades pleine de bruit et de fureur où les gags potaches brillent cette fois par leur absence. Intrigue menée sans trop de temps morts, acteurs adéquats, photo et musique ancrées dans leur époque, ça tient la route à peu près à tous les niveaux même si la facette « tragédie mafieuse » du film (complots, réunions de famille, tirades sentencieuses, dimension psychologique petit format) reste assez platement mise en scène. Chan est plus à l'aise dans l'action pure et de ce côté-là, on en a pour notre argent: ça fight et ça gunfight violemment, dans un resto, un parking, à l'air libre ou au beau milieu d'un parc d'attractions (mais attendez, c'est pas le même que dans
Devil Hunters à tout hasard ?), souvent en accéléré et avec les geysers de sang usuels. Brutal et généreux comme il faut, jusqu'à ce pétage de plombs final de l'Oncle Hsiong qui fait froid dans le dos. Pas l'heroic bloodshed du siècle, non, mais un bon moment de bourrinage old school.
Un casting 4 étoiles pour ce film à l'action généreuse et à l'ambiance pleine de trahisons et de coups de théâtre en tout genre: tentatives d’assassinats, courses poursuites et combats violents se succèdent. Kara Hui et Yukari Oshima s'offrent un superbe fight dans un parking.
Le final glauque change des productions de d'habitude, préférant les répercussions morales à un gunfight final bien sanglant.
Le sens du sacrifice
Film de triades sanglant et sombre, Frankie Chan nous livre une oeuvre inhabituelle. Pas d'humour, un style sec et sans fioriture, Des fights nombreux, dont un assez mémorable dans un parking où Yukari Oshima et Kara Hui affrontent une dizaine de gangsters à mains nues.
Le film décolle véritablement après 1/2h et coincide étrangement avec l'arrivée du personnage de Frankie Chan.
Certes, pas le polar de la décennie, mais remplit son objectif.