La chorégraphie n'est pas le fort des thailandais, ce sont toujours les mêmes coups qui sont portés, seul le dernier combat offre un peu de nouveauté malgrés les nombreux ralentis souvent inutile. La plupart des chutes sont en plusieurs plans, donc certainement sans risque. Quand à "la" cascade du film , elle est tout simplement tournée sur fond vert (pour le plan qui se veut le plus impressionnant).
Rires et châtiments
"Brave" constitue l'une des toutes premières collaborations entre l'actuelle industrie cinématographie malaysienne en plein développement et la Thaïlande. A l'origine, l'amitié profonde entre le populaire réalisateur malaysien Afdlin Shauki et le chorégraphe d'action Thanapon Maliwan, qui avait participé aux comédies les plus populaires de son ami, "Buli Balik", "Baik Punya Cilok" et "Sumolah". Ils imaginent donc les bases d'une comédie d'action profondément influencée du cinéma de Panna Rittikrai ou – plus généralement – des films hongkongais de la seconde moitié des années 1980 (bien que les deux hommes disent plutôt avoir voulu renouer avec l'esprit "Rush Hour"…sans doute plus parlant pour les jeunes ados d'aujourd'hui).
Un film mené cent à l'heure avec une longue, très longue séquence d'ouverture aux effets comiques assez ratés avant d'embrayer sur des premiers combats à peine plus élaborés que ceux des récents "Dangerous Flowers" ou "Tiger Blade"; heureusement que la suite dément cette mauvaise première impression.
Car le rôle principal a été attribué à l'acteur Pairote Bogeerd, alias "Mike B.", un cascadeur impliqué dans "Ong Bak" et "Born to Fight" avant de faire ses premières armes en tant que chorégraphe sur les productions beaucoup moins prestigieuses de la société de production Phranakorn, "Dek Dane", "In the name of the tiger" et "Navy Boys". Tout heureux de finalement pouvoir passer sur le devant de la scène, il se donne à 100 % dans son rôle de Pairote en tentant de composer même un personnage facilement identifiable et dont il pense sans aucun doute reprendre les principales caractéristiques plus tard. Soit son nom de Pairote, à l'instar d'un Jackie Chan usant de son propre prénom et un personnage assez arrogant, qui parle la plupart de temps très vite et très bas; malheureusement sa bonne volonté de bien faire ne peut compenser son manque de charisme évident et personnellement, je le vois mal tenir le haut de l'affiche de productions plus ambitieuses dans un proche avenir.
En revanche, niveau castagne, il assure et ose même une cascade incroyable du haut du toit d'un immeuble duquel il tombe et se rattrape in extremis avec une seule main à une tige métallique; rien que pour cette cascade totalement inconsciente le film mérite le détour.
L'autre point énervant, c'est la présence du réalisateur Afdlin, qui joue les seconds couteaux de manière fort ennuyeuse. Non seulement, il cabotine comme dans les comédies les plus mauvaises du cinéma malaysien, mais en plus le fait de l'avoir doublé de manière extrêmement approximative dans la version thaïe renforce encore ce sentiment d'agacement que l'on éprouve à l'encontre de son personnage.
Une nouvelle tentative pour tenter de surfer sur l'onde de choc provoquée par le mega-succès de "Ong Bak", "Brave" n'arrive pas à la cheville de son illustre modèle, mais se place tout de même dans le haut du panier des nombreuses autres tentatives du genre.
