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Blue Gate Crossing

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.05/5

vos avis

26 critiques: 3.77/5



Junta 3.75 Tout en douceur, une belle histoire à suivre.
Ghost Dog 3.75 Emouvants émois adolescents
jeffy 3.25 Feutré
Tenebres83 2.5
Xavier Chanoine 2 Mignon mais manquant de caractère
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Emouvants émois adolescents

Plein de bonnes choses dans ce petit film taiwanais ravissant sur l’adolescence, période difficile mais passionnante de la vie où l’on découvre sa sexualité, ses rêves et ses craintes en l’avenir, et l’évolution de son rapport à l’autre. Les ados se reconnaîtront peut-être dans la cool attitude du pourtant timide Shihao, dans les questionnements de Kerou sur son lesbianisme ou sur la passion secrète de Yuezhen pour Shihao, les plus âgés se souviendront sans doute avec nostalgie de cette période de leur vie passée trop vite. Car la grande force de Blue Gate Crossing est de mettre en scène un triangle amoureux charmant et attachant en évitant soigneusement les clichés du genre et en le baignant dans une insouciance et une sérénité qui rappelle Holiday Dreaming, Grand Prix de Deauville 2005, soulignées par un score composé de notes de piano et qui se clôture par le surprenant et excellent « Accidently Kelly Street » du générique final. Au-delà de cette thématique de l’adolescence, YEE Chin-yen, comme HSU Fu-Chun après lui, brossent le portrait d’une île de Taiwan où il fait bon vivre et qui invite inconsciemment au voyage. Dommage que ce soit si court...



14 septembre 2005
par Ghost Dog




Feutré

Impossible de dire le moindre mal du film, son approche des émois adolescents est si simple, si sincère et si naïve que le sens critique en est anesthésié. Malgré le coté réaliste des situations décrites, le film nous incite à une certaine torpeur qu'aucune variation de rythme ne vient rompre. La propreté de la photographie engage encore un peu plus dans cette voie, satisfaisant nos sens sans que l'action ne nous implique véritablement. Il en résulte un film d'atmosphère, trop éthéré pour remporter l'adhésion et dont les longueurs finissent par se faire sentir, mais qui malgré tout garde un certain charme feutré qui peut plaire.

26 décembre 2004
par jeffy




Mignon mais manquant de caractère

Avant d’être une starlette glamour de Taïwan, Guey Lun-Mei était l’adolescente incertaine de Blue Gate Crossing, sa première apparition au cinéma. Autant dire que Tsui Hark et ses producteurs auront attendu de voir le Secret de Jay Chou (entre hurlements de groupies hystériques et jets de tomates) pour caster cette belle plante. Mais revenons à Blue Gate Crossing, donc, toute petite chronique adolescente qui n’a plus d’intérêt aujourd’hui, à l’heure où les histoires d’adolescents qui se découvrent sont monnaies courantes, en particulier à Taïwan et dont le Miao Miao en est l’un des échos les plus récents. A défaut que la mise en scène et les enjeux du film de Yee Chih-Yen ont quelque chose d’éthéré, d’épuré. La caméra souvent à bonne distance, le choix d’un montage qui ne privilégie ni la durée complaisante ni la rapidité pubeuse sont autant de bonnes trouvailles pour narrer l’adolescence que des preuves d’épuration stylistique. Et si à l’époque le film a voyagé à travers les festivals, dont Cannes dans la section Un Certain Regard, il paraît aujourd’hui dépassé et d’un niveau qui l’obligerait à rester à l’intérieur de ses frontières. C’est d’autant plus dommage que les jeunes acteurs sont plutôt convaincants. Mais son absence de prouesses et de prises de risques l’empêche d’aller au-delà d’une simple chronique d’une jeunesse taïwanaise, celle où l’on se moque des jeunes amoureux, où l’on interdit d’être trop démonstratif au niveau des sentiments (attention aux mimines), et où l’homosexualité est déjà un risque de rejet social. Du reste les amusantes séquences de bassin, de courses à vélo ou de questions intempestives sur les sentiments des adolescents sont les rares éclaircies d’un ensemble qui ne se démarque pas, ou plus.

PS : attention aux images présentes sur le site, la photographie du film est terne.



17 janvier 2010
par Xavier Chanoine


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