Alors là, c'est bien un film de Wong Jing, pas de doute. Mélanger des genres de cette façon là, il n'y a que lui qui puisse le faire. Le film débute comme un policier, avec l'arrestation du méchant grâce à Antony Wong infiltré, et Danny Lee en flic volontaire (on serait étonné du contraire). Là dessus, introduction de Wong Jing en ancien gambler, plutôt sur le ton de la comédie. Puis on retrouve Anthony Wong dans son domaine favori, le category III. Il se fait tirer une balle dans chaque genou, boit de l'acide citrique, et sa femme (enceinte bien sur, histoire de rendre la scène encore plus abominable) se fait violer et assassiner sous ses yeux, alors que sa fille de 5 ans est également abattue. Ca casse l'ambiance... On retrouve Danny qui s'énerve face à son supérieur, et on se voit partir pour le Danny Lee Cop Show. Même pas, il démissionne et retrouve Wong à l'hôpital auprès de Anthony handicapé. Lequel écrit sur une feuille Vengeance, et nous voilà donc partis sur un chemin maintes fois parcourus dans le cinéma de Hong-Kong.
A partir de là , on n'entendra plus parler d'Anthony Wong, ni de son histoire. C'est bien du Wong Jing: une fois le passage CIII terminé, la vengeance amorcée, on peut virer complètement dans la comédie d'action. Car oui, après cette entrée en matière pas particulièrement joyeuse, on passe gracieusement à de la comédie à la Hong-Kongaise, c'est à dire pas franchement fine. Et Anthony Wong alors ? Oublié, on peut rire et chanter à la fin... Incroyable. Mais comme d'habitude, malgré ce mauvais goût affirmé, il y a quelques bonnes idées qui rendent le film intéressant.
La bonne idée étant ici le couple Wong Jing - Danny Lee, qui mélange efficacement comédie, action et gambling (genre lancé par ce même Wong avec Les Dieux du Jeu). La comédie est majoritairement le domaine de Wong, l'action de Danny et le gambling un peu des deux. Car là où le film devient fort, c'est lorsque Danny Lee, LE flic, le gars en short dans Law with Two Phases, démissionne et doit suivre les conseils de Wong. Danny Lee en costard top classe, conduisant une Porsche avec petit sourire pour impressionner Joey Wong dans une course poursuite assez sympathique, c'est le top. Puis il joue à nouveau le caïd devant le méchant afin de participer à quelques scènes de gambling. Danny n'a pas le quart de la classe de Chow Yun-Fat pour ce rôle, mais le but est ici plus comique. Ajoutons à cela quelques scènes d'action, d'autres ressorts comiques qui marchent plus ou moins, et on se retrouve avec un sous Les Dieux du Jeu agréable à suivre. C'est cependant beaucoup beaucoup plus délirant niveau humour, et plutôt efficace pour ceux qui aiment le n'importe quoi : )
Comme d'habitude la réalisation de Wong Jing n'a rien de transcendante, avec un scénario qui n'est pas un modèle de continuité et de logique. Mais pour qui est habitué à ce genre de fourre tout, le film reste sympathique et vaut surtout pour le rôle a contre emploi de Danny Lee. Certains dialogues sont des monuments de finesse, de même que quelques gags : c'est donc à voir en groupe, sans se prendre la tête. En plus, Joey en poupée de service, ça le fait bien. Adjugé vendu, rien que pour la jaquette il faut acheter le VCD de toute façon.
Rare sont les films à passer ainsi du coq à l'âne. Il faut pourtant dire qu'après un départ relativement rapide, posant les bases de l'histoire entre quelques scènes d'actions prélude du combat entre flic (ou tout au moins "gentils") et mafieux qui constitue la moelle du film, on passe à une scène très gore incluant torture, viol, meurtre de gamin... Rien que ça ! Une petite scène digne de la cat III avant de se lancer dans la comédie d'action (et accessoirement de passer totalement à la trappe ce fameux épisode sanglant...). Enchaînement de gags plus ou moins lourd et scabreux et surtout jamais vraiment fin, mais qui ont tout de même du ressort et laissent difficilement de marbre ! Il faut dire que Wong préparant le plan drague de Danny Lee donne un résultat assez colossal ! Ajoutons à cela un peu d'action et de gambling histoire de ne pas laisser de répit au spectateur...
Tout ça ne va pas chercher bien loin, la réalisation n'est peut être pas exceptionnelle, mais c'est un bon divertissement, drôle et dynamique, un peu étrange et délirant, mélangeant allégrement les genres, s'appuyant sur un scénario simple voire simpliste et en tous les cas plus que classique (pas dans son traitement, certes, mais indéniablement sur son fond). Le film atteint cependant son objectif : être agréable, divertissant, même s'il reste loin d'être transcendant.
Comme beaucoup de production de WONG Jing, ce film mélange un peu tout et n’importe quoi. Commençons par le n’importe quoi : cette scène de catégorie III dégeulasse où la femme d’Anthony WONG Chau-Sang (dans le rôle d’un flic) se fait violer sur de la musique classique avant de se faire tuer ainsi que sa fille. Cette séquence passée, nous avons droit à un peu de tout : du gambling avec un peu d’originalité, des fusillades assez nerveuses, une course de voitures de sport, un soupçon de romance … l’ensemble étant assez décousu.
Au niveau des acteurs, Danny LEE Sau-Yin qui joue le beau gosse, m’apparaît, sans être méchant, extrêmement ringard, cependant c’est drôle. Wong Jing incarne l’ami pas beau, un peu vicelard mais toujours près à rendre service. Anthony Wong est celui sur lequel tous les malheurs s’abattent, l’histoire de départ se base sur la vengeance qu’il demande à ses amis mais à la fin lorsque cette vengeance a été assouvie, où est-il ? Mystère… Et enfin nous avant droit à Joey WONG Cho-Ying en potiche de service.
Ce film dans l’ensemble est assez stupide, le summum étant cette scène où Danny Lee se sert d’une balle Dum-Dum qui peut transpercer plusieurs obstacles pour tuer deux adversaires qui se croisent en courant. Il faut le voir pour comprendre !
Vous devez vous demander comment ça se fait que j’ai mis une telle note vu que je passe mon temps à dire du mal de ce film. Et bien ce film est distrayant, on ne s’ennuie jamais en le visionnant. On passe d’un VCD à l’autre en se disant « déjà » et à la fin on se rend compte que malgré tous ses défauts on s’est quand même diverti, donc le but recherché par le réalisateur est atteint et c’est bien là l’essentiel.
The Big Score navigue entre le gore et la grosse comédie, et s'en tire pas mal du tout. Pour une malheureuse classification en cat ][, on a quand même droit à un viol, des mutilations, des tortures physiques et psychologiques, avec dans le rôle de notre souffre-douleur préféré Anthony WONG Chau-Sang, qui est flic, une fois n'est pas coutume. Ce premier épisode malheureux passé, on tombe dans la comédie légère avec Danny Lee, qui n'est pas flic tout le long du film, une fois n'est pas coutume, en infiltration dans la pègre pour venger son collègue.
Afin d'accéder à ce milieu, il va avoir recours au service d'un tricheur professionnel en la personne de WONG Jing, qui cumule donc les casquettes de producteur, scénariste, acteur et réalisateur, il n'y a pas de petit profit. Cette partie est résolument orientée humour, qui évite de sombrer dans la lourdeur affligeante que l'ami Jing nous sert trop souvent. Le rôle de la potiche qui joue au tennis comme moi au golf est merveilleusement assuré par Joey Wong, qui n'a pas son pareil pour jouer des rôles de bourgeoises effarouchées.
Malgré ces bonnes dispositions, cela reste un film pour amuser la galerie et rien de plus. Du pur point de vue technique, la composition est fade et la réalisation plate. The Big Score vaut donc pour ses jeux d'acteurs, un bon petit film pour se détendre.